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Du 14 mai 2020
au 14 mai 2020

Le choix des lecteurs ARESIOR pour le mois d'Avril : "Extases" de Silas

Un suspense intenable, un policier de grande tenue et une liaison dangereuse sont les ingrédients de la recette. Le roman de Silas « Extases » est un mélange des genres, assemblés pour servir un plat dont la recette est unique.

"Extases", c'est d'abord un thriller au suspense tendu, avec un sérial killer obsédé par l’envol de l’âme de ses victimes, victimes fascinantes en train de mourir, en pleine extase, qui crèent l'extase ; un polar, ensuite  avec une enquête menée tambour battant par un flic à la fois hypnotisé et pris d’épouvante par la démarche obscène du criminel. Fasciné, mais inquiet de ses propres pulsions qui le mèneront à la démission; et enfin une grande histoire passionnelle entre un ex-flic et une femme mariée. Une passion dangereuse périlleuse qui brouille les cartes et les intrigues, qui questionne et met à nu la psychologie des héros, à travers l’écriture de leur histoire à quatre mains. 

Le récit coupe le souffle au fil des pages, il gagne en intensité au fur et à mesure de son déroulement. Une histoire sans pause, maîtrisée, qui ne laisse aucun repos au lecteur 
« En fait, j'aime le mélange des genres, mais aussi l’homogénéité de ce mélange : une histoire sombre, un thriller, une intrigue amoureuse...  mêler les genres tout en restant exigeant sur chacun des thèmes. C'est ce qui m'a donné le plus de fils à retordre, je dois l'avouer. On n’y pense pas sur le moment, mais j'apprécie notre échange car c'est en parlant avec des lecteurs que l’on conçoit ce qu’on a produit, et l’effet produit.» déclare l’auteur.

D'ou vient cette fascination de l’envol de l’âme tant pour le tueur que l’ex flic, pourquoi ce thème ? Est-ce que cela correspond à une de vos interrogations personnelles ? se demandent les lecteurs.
« Il s'agit d'une question que chacun s'est posée à un moment de sa vie, je pense. Ensuite, je trouvais que cela rendait le texte ambivalent et ambigu, en lui donnant une certaine richesse" 
"La personnalité de Joke, est duelle, si sa tentation est diabolique, ses intentions, à travers sa resistance et sa maitrîse restent louables. C’est un combat avec sa conscience, une lutte pied à pied avec son destin".

Sensible à la science, l’auteur ne croit pas à une vie sur terre reconduite par une vie idéalisée. En revanche, l’auteur s’interroge sur Einstein qui nous enseigne que la matière et l'énergie sont étroitement liées. Alors pourquoi est-ce que, ne serait-ce qu'une fois, la matière ne reviendrait pas à l'état d'énergie ? il ajoute : "Peut-être qu'il subsiste quelque chose, la conscience par exemple, et que nous continuons le voyage avec des perceptions nouvelles ?  »
« C'est sans doute la nature universelle du thème qui en rend le sujet crédible» ajoute l'un des lecteurs
L’auteur a réussi à aborder un thème "délicat de la vie après la vie" de façon très sensée, concrète, presque factuellement »

Les personnages sont à la fois subtils et dépeints avec acuité : physiquement, et psychologiquement. On vit avec leurs doutes et leurs interrogations.
Joke est un personnage très ambivalent  dont on sent les faiblesses, que l’on sent basculer progressivement et qui nous entraine imperceptiblement sur une  pente glissante. Mais jusqu’où ? Dans le récit, Joke est flic. Il enquête sur les meurtres de celui qui est surnommé Mascaram. Très vite, il conçoit une fascination malsaine qui le pousse à voir une forme d’art dans la mise en scène des mortes. Il se sent  troublé comme « contaminé » par un maître. Cette fascination l’enmmène jusqu’à la fuite qui prendra la forme d’une démission.
Il se craint lui-même !
« J’ai du mal à m’endormir à cause de ma tête endolorie, et à cause surtout de mes mains qui m’ont paru si étrangères alors que je les scrutais » déclare le héros.

Il rencontre Siana avec qui il va vivre une véritable passion, tout en restant hanté par le projet du sérial killer qui ne cesse de le contacter par téléphone, et reste son tourment permanent.
On s'attache au héros Joke, à son ambivalence, et on craint de le voir basculer
L’auteur insiste sur son personnage principal « Joke est mon  personnage préféré du roman. ». Et, c'est vrai, les lecteurs s’interessent à son ambiguité qui fait vivre le livre comme un balancier qui s’emballe sans garde fous.

Le personnage de Siana, son amante, est subjuguée par Joke qui la fait revivre. Elle attend cet homme pour reprendre gôut à l'existence. Il l’inquiète autant qu’il la fascine. Elle tourne autour de lui, s’y brûle mais la fascination l’emporte .
Elle se prend au jeu d’écrire son propre journal qui sera inséré dans le roman de Joke. Depuis le début, sa raison lui dicte de prendre garde, mais la passion est la plus forte, elle semble s'abandonner. 
"C’est une femme qui s’ adonne tout entière à sa passion", déclare un lecteur, certes progressivement, avec parfois des réticences, mais rien n'y fait, elle est attirée irrisistiblement. Elle oscille entre la passion et la raison.
L’auteur renchérit : « Oui je voulais lui laisser la place qu'elle méritait. Joke est un personnage extra ordinaire et ne pouvait que lui proposer que de l'extraordinaire pour la séduire. Et le piège s’est refemé sur elle, naturellement"

Mascaram, le serial killer est un criminel troublant, avec une intelligence mise au service d’une théorie folle sur les âmes ! « Il n’ôtait pas les âmes, il s’en nourrissait. ». Le personnage flotte comme un spectre au dessus de l’intrigue. A un moment, j’ai douté de sa véritable existence, déclare un lecteur. 

L’ écriture est fluide, naturelle avec des dialogues bien menés. Avec du souffle.
De jolies trouvailles de style émaillent le texte: : « Le front aux vitres comme le font les veilleurs de chagrin »
« J’ai lacéré cette probabilité à grands coups d’espoir acéré »

J’ y ai découvert la belle formule d’un poète, Emile Nelligan que je ne connaissais pas, ajoute un lecteur :  "Je m'astralise", voir en l’autre son étoile, son repère, sa lumière
Concernant la formule, répond l’auteur. Si vous vous souvenez bien, Siana et Joke se trouvent en mer une nuit. Joke, voulant toujours la séduire davantage s'improvise poète et, en regardant le ciel, le mot astraliser lui vient à l'esprit. Eh bien je vais vous confier un petit secret. Je n'avais jamais lu ou entendu ce terme lorsqu'il m'est venu. J'ai donc cherché avant de trouver qu'il s'agissait d'un vers isolé dans un document intitulé "Fragments et ébauches de poémes d'Emile Nelligan. Lorsque j'ai découvert que le mot avait été utilisé j'ai pesté en mon for intérieur car j'aurais tant aimé l’avoir inventé... 

"Extases" de Sialas, un roman particulier, inclassable à déguster jusqu'à la mort.

 

 

 

 

 

 

 

L'auteur : Silas

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Eh ben dites donc, me voici bien gâté sous cette pluie d'éloges... merci Aresior, monbestseller sans bien sûr oublier Lamish.

Publié le 15 Mai 2020