.........J' attaque une montagne haute de 300 pages, je ne suis pas taillé pour cela. Je m' engage parce que j' ai quelque-chose à y faire. Regarder la montagne c' est déjà la gravir..et supposer la gravir c' est me voir, me regarder gravissant dans les moments arrivants, me jeter un premier pas et délier l' enchaînement mécanique des gestes de l' escalade. Y penser et ne faire qu' y penser pour toucher le pointu de cette hauteur sans que je m' entreprenne ne me va plus. Que j' y aille ! que j' y aille !............................................................................................... ............. .................... ................................................................................................................................................................................... .......... .. Bonjour dans ta maison @Victoire Sentenac................ ..................................................... ..........Entrer dans ton roman est désirablement choquant, ça brûle au premier contact et le temps de s' imprégner de tes flots il y a la tiédeur, une grande, une énorme tiédeur et déjà plus l'envie de sortir. C' est vrai comme tu écris bien et mieux que bien. Tout est correctement - placé, ordonné - , - assemblé, accolé -, ton monde ressenti ne fait que quelque mètres d' envergure. Il n' en fait pas plus que le nombre de doigts qui fini la main mais tout y est, tout se tient. De l' exactitude bien chaude et enrobante, bien tiède et goûteuse, bonne à connaître, bonne à vivre. Tu es juste, pas dans le sens de la justesse géométrique, dans le sens de l' honnêteté et tu es juste de la véracité des instants qui se délivrent et qui nous donnent l' appétit de savoir lire, encore............ ....... ........ ..........J' adore la petite faille au tout début de la page 13, une toute petite faille....un précipice c' est ! Attention messieurs ( vous qui lisez ) c' est une phrase, c' est un coup qui assomme l' endormie ou qui éveille l' écouteuse éveillée et qui appelle à la folie d' aimer en enfonçant les murs de la raison, en arrachant les toiles des règles sociales et en pestant tout ce qui rigidifie un prochain moment pas encore établi................................................................................................................ .........Ici il s' agit de la quête et de la découverte, par une femme, qui espère et vibre à une plénitude et un assouvissement entier à des émotions, au travers des émois, des instants crus et uniques provoqués, exposés, abandonnés de l' existence et qui s' abreuve, s' inonde de ces complétudes si chères et si précieuses à la vie par un amour blanc d' âme sous les bras d' un homme................................... ................. ................. ...................... .............. ........... ............ ........Aux alentours des pages 70, j' ai eu un pressentiment, la crainte d' une petite pensée maligne après toutes ces beautés écrites, ces rondeurs des sentiments, le sérieux et la véracité des moments existés, avoués, d' une entre-vision de la queue du serpent de la mélancolie. Des moments aériens et magiques qui durent, qui durent et qui durent de trop ? Tout juste non, tu l' as probablement ressenti légèrement comme moi ? et, avec 1000 arts, 1000 techniques que, du ciel un jour tu as reçu, tu as retourné, retrouvé un élan et une direction. Adroite et compétente, tu te sauves et tu nous sauves d' un chemin à satan. Rien n' est abîmé, le charme déroule encore sa traîne, l' histoire belle continue.................................... ................... ...................
.................. .........Comme tu écris, tu sais nous emmener et nous inviter à nous projeter dans le milieu de la vie, nous élancer dans le profond blanc et intense que n' habite pas le temps et les lieux, là ou les décisions, les intentions et les absences se mélangent et s' intriquent afin de nous baliser des chemins avec tes canons à phrases, tes fusils à mots, pointes en bas, crosses en l' air fleurissant d' innocence et d' ingénuité. Tu sais condenser, contracter l' inutile, l' ostentatoire, tu sais effilocher,
élastifier, grandir un moment, un instant, juste de bord, sans glisser, sans blessures, sans gêner la trame de l' histoire et tu la ramènes au moment, à l' instant suivant comme un papillon qui vole mon temps à le regarder, à ne jamais vouloir se poser, et que j' aimerais................... ................. ........Il y a et il faut bien, que des événements éclaboussent, des faits se passent, des surprises apparaissent, qu' il y ait la construction d' une histoire. Il y a à le raconter, il y a à l' exprimer et le montrer alors que souvent et ailleurs l' intrigue qui sert de fil conducteur ne le devient que pour elle-même. C' est une intrigue qui s' allonge, se prolonge et se fourvoie même. L' intrigue qui se raconte et finalement devient une histoire, un récit, un conte. Elle n' est plus une romance. La cause se fait la cause et les effets n' y sont plus. La romance est ce que tu écris. La romance est le chatoyant, le doux, la douceur de quelque-chose. Ce sont les attributs, les qualités des humeurs, des envies, les retraits et les retenues de désirs et de besoins, un pourtour, un ensemble d'affections et d' expressions de vivre qui anime l' intellection pour mieux tanguer nos coeurs et chatouiller nos âmes. Cela, ce que tu le fait bien !................. ..................................................... .......Des événements, tu t' en débarrasses, tu lâches la corde qui les retient, il est l' endroit et il est l' heure de délester et tu le fais, c' est ici et maintenant et tu le refais, ça n' est pas à propos et tu ne le fais pas, il y a un ordre et un tempo précis et usuel. L' important n' est pas l' événement, l'important est " l' usuel " de l' événement, l' essentiel est à toi de l' écrire et tu l' écris façon vanillée, façon lavande, façon tendre et frêle comme mes oreilles aiment à entendre les mots "féminin ", " féminité ", " charme ";;.Ainsi tu conserves le courant, l' avancée de tes soupirs, des poésies que te soufflent tes muses et tu es la porte ouverte qui échange ton univers sur le notre, sans éclats, sans lourdeurs, sans chocs, tout est poli, glissant, savonneux, délicat, délicieux, gourmé sans fin. Il n' y a pas le besoin d' afficher du sensationnel, de l' extravagant, du " en plus ", une simple queue de poire te suffirais à la rendre unique au milieu d' autres, tu es l' enchanteresse de l' écriture de la romance.......................................... ..................................... ...................................... .............................. ................................
............................... ................. ........Tu sais te regarder profondément, tu sais t' écouter infiniment, tu es une personne que la sève est bonne...et l' arbre est beau ! Tu ressens la vie jusque la pointe et de toutes les longueurs que détendent les sentiments et les désirs qui ne s' usent et ne s' arrêtent ...jamais. Nés dans la chair, et vivants par l' existence charnelle, tu étales et aplanis l' effervescence des émotions et des sentiments, tu lisses ce qui est fripé, tu calmes et caresses ce qui est à l' envie de crier ou pleurer, tu conduis nos affections jusqu' au bonheur le plus sauf. Celui qui traverse le mieux les secondes et les minutes, les jours et les semaines et qui laisse le regard se retourner sans ciller, qui laisse le regard se retourner par acceptation et humilité................................................. .................... ........Ton livre ronronne et roule sans jamais caler, d' un bout jusque...tout le temps. Ton ouvrage est une énorme claque de douceur emmitouflant. Victoire Sentenac... tu es belle !
Publié le 06 Juillet 2019