C’est très sympathique ce récit. Le fond et la forme. Le fond, la vie après la vie comme vous dîtes, donner une raison d’avancer, qui tient à l’espoir, au projet, finalement au rêve. Et la forme, votre langage écrit-parlé, facile, qui glisse comme ça. Cela donne un tout dont on a envie de savoir comment va se dérouler cette aventure et quelle sera sa conclusion qu’on devine heureuse, bien sûr !

C’est très amusant à lire, quoique très décousu, mais punchy, panaché, exactement comme vous dites dans le résumé. Un peu d’efforts de mise en page, de relectures, etc, rendraient le tout quasi zéro défaut !

La ballade de Thomas m’a fait penser à la ballade de Jim de Souchon, un esprit libre, sauvage, une histoire inachevée. Vous avez une culture musicale que j’aime et partage. Même si je suis loin d’avoir votre connaissance des accords. Une belle ballade de mots, de connaisseurs, de gourmets. Et un sens du rythme, entre la narration et les dialogues. Vraiment une belle ballade.

Votre écriture demande la même exigence que celle que vous avez eue pour dire vos pensées, vos souffrances, vos questionnements. Vous lire se mérite. Et au-delà du respect que vos mots engendrent, il y une poésie qui les rend immatériels, comme si la beauté pouvait transcender la douleur. Exigeant, et rare.

Raymond, il a des influences littéraires imparables, il a de la verve, de l’imagination, lire sa vie n’est pas du tout démoralisant, bien au contraire, tant sa finesse met un couvercle à tous les cafards compassionnels dont on pourrait être frappés. Bon, après la face verso du personnage, c’est évidemment que n’étant pas dans la retenue, on pourrait parfois, et je dis bien, parfois, avoir une petite indigestion. Mais en attendant, il m’a bien fait marrer.