Conçu en classe de sixième ( je parle ici de l'auteur né en moi et dont la gestation bat tous les records du monde animal ) lors d'une visite de l'écrivain Michel Tournier au lycée franco-grec d'Athènes, je dois à ce Monsieur la paternité de ce qui allait devenir mon inspiration. Venu nous parler de son roman "Vendredi ou la vie sauvage", je me souviens d'avoir été fasciné par le support de son histoire avant même d'être happé par l'histoire elle-même. Ce fut une prise de conscience surprenante. Je ne lâchais plus des yeux ce livre qu'il arborait et dont il nous parlait avec un enthousiasme qui ne devait pas égaler le mien : cet objet issu de sa tête était le fruit d'un long processus imaginatif. Il avait cristallisé son imagination, mot après mot, tel un puzzle d'un nombre fou de pièces