Chacun sait ce dont il s'agit, mais faut-il accepter que cette caractéristique impulsive de l'être humain soit le fondement premier de tous les métiers ? Certes non !
Sur ce sujet, comme sur beaucoup d'autres, on peut s'interroger sur le bien-fondé de cette croyance populaire, une sorte de convenu historique, ou de pensée conventionnelle sans fondement autre que le sens qu'on veut bien lui prêter. Certains ou certaines s'y adonnent, en échange d'une tarification négociée, ce qui de fait peut-être considéré comme un métier. Mais au-delà de cet aspect formel de nature animale dont l'être humain ne peut se départir. Ce sont des besoins et des impératifs de survie qui ont fait loi qui sont à l'origine de tous les métiers.
Les premiers besoins, se protéger, s'habiller, se nourrir etc., avec comme seule ressource les matériaux à disposition, la pierre, le bois, la terre, ou encore les animaux pour se nourrir, ont été avant toute chose le point de départ de l'aventure humaine. Ce sont tous ces besoins primaires qui ont conduit à maîtriser un savoir faire, qui de fait ont été comblés par l'éclosion de nombreux métiers sans que l'on puisse distinguer celui qui serait « le plus vieux métier du monde ».
Vous conviendrez que cette vision originelle, essentiellement matérielle, fut une épopée dont on ne doit pas sous-estimer d'autres besoins, tels que s'identifier en dessinant, en écrivant, avec le souci de transmettre, de communiquer, et cela avant même de disposer des moyens de le faire, autrement dit l'expression de l'esprit, une fois les besoins corporels assurés.
En réalité, ce que nous décrivons ci-dessus correspond à ce que nous connaissons de la Préhistoire qui prit fin avec la naissance de l'écriture. Les découvertes récentes prouvent que l'homme a, dès son apparition, voulu laisser des traces écrites de son existence. Ce sont les grottes célèbres dont la plus récente, la grotte de Lascaux, ou encore de Combarelles ou de Font de Gaume qui nous impressionnent de témoignages écrits ou dessinés sur les parois, qui nous arrivent du fond des temps qualifiés d'art rupestre datant d'environ 40 000 ans.
Alors, fort de ces évidences historiques, matérialisées dans la pierre d'abord, se confirmeront sans cesse au cours des âges, des écritures qui étrangement apparurent un peu partout dans le monde.
Il y a 6 000 ans en Mésopotamie, ce sont les Sumériens qui gravaient des tablettes d'argile. Puis ce furent les Egyptiens il y a 5 000 ans avec les hiéroglyphes, les Grecques il y a 4 000 ans avec les écritures Crétoises, la Chine à la même époque avec les idéogrammes etc. Dès lors, il convenait d'organiser toutes ces manifestations d'écriture en les complétant par un alphabet qui prit forme il y a 3 400 ans, dont la finalité était de lier les signes aux sons.
L'histoire de l'humanité est connue par les écritures retrouvées que les archéologues s'attachent à déchiffrer, comme si l'homme déjà avait cherché à nous communiquer des messages et par là-même nous transmettre sa pensée.
C'est ainsi que l'on peut dire que le plus vieux métier du monde, bien avant tous les autres, est celui qui nous a permis de comprendre ce que nous sommes et d'où nous venons, ce sont les écritures primitives, dont les artisans furent les premiers écrivains qui tissèrent ainsi le fil conducteur qui nous rattache à nos origines.
Les siècles se sont écoulés, ce n'est au quinzième siècle vers 1440 que Gutemberg inventa l'imprimerie qui permit ainsi de développer sans limites les moyens de communication par l'écrit que nous connaissons aujourd'hui, et qui sont devenus au niveau mondial une puissante industrie.
A l'origine, ces témoignages gravés sur les murs des grottes ou des monuments, qui sont parvenus jusqu'à nous, étaient simples dans leur expression. Leur compréhension l'était moins, même si les tentatives d'explications sont nombreuses et parfois contradictoires, il aura fallu attendre le 19ème siècle (1820) pour qu'enfin, après un immense travail de recherche, Champollion finisse par déchiffrer la signification des nombreuses écritures, les « hiéroglyphes » que comportaient les murs des temples ou tombes égyptiennes datant de plus de 4000 ans.
Aujourd'hui, nous sommes saturés de publications dont le but et le sens, sans être aussi abscons que l'étaient les écritures anciennes, ne sont pas dénués d'arrières pensées qui souvent masquent la réalité, ou pire la falsifie, pour soutenir et conforter des intérêts inavoués. Le pouvoir médiatique, qualifié de quatrième pouvoir, s'appuie sur une puissante industrie de la communication qui est multiple : la presse, la radio, la télévision, les maisons d'éditions, et depuis peu, internet. On peut dire que celui qui domine l'ensemble des moyens d'information et de communication dominera le monde. Certains l'ont bien compris, car détenir ce pouvoir à des fins inavouables, mais parfaitement exploité, permet d'orienter et de dominer les esprits.
Walt Disney, visionnaire, avait très bien défini ce que serait le 21ème siècle en écrivant au fronton de son pavillon « Epcot » à Orlando en Floride : « le 21ème siècle sera le siècle de la communication ».
Nous y sommes ! Qu'en est-il de ces organisations de communication ? Qui sont ceux qui les contrôlent ? Dans quel but etc. ? Ce sont toutes ces questions pendantes que j'abordais dans un commentaire récent suite à un article publié dans la rubrique Du coté des auteurs sur le site monBestSeller.com : "La figure des écrivains pâtit-elle des opportunismes ?".
Ce sont de vastes ensembles dont la grande majorité est détenue par quelques personnages à la tête d'entreprises multinationales richissimes dont l'activité principale pour la plupart ne concerne en rien le monde de l'information ou de la communication. Il serait trop long d'en faire le tour d'une manière exhaustive, seuls quelques noms suffiront pour en circonscrire la consistance. Il s'agit de : Bernard Arnault, Vincent Bolloré, Serge Dassault, Arnaud Lagardère, François Pinault, Alain Weil, Edouard de Rothschild, Pierre Bergé, Xavier Pigasse, Xavier Niel, Claude Berda, y compris plus récemment et plus modestement, Bernard Tapie.
Tous ces grands propriétaires de l'ensemble des médias français sont également présents dans d'importants moyens de communication à l'étranger. Cette situation n'est pas limitée à notre pays, chaque pays est soumis à ce type de situation. L'importance de ces ensembles ne doit pas être sous-estimée en raison des influences qu'ils ont aussi bien sur le plan politique qu'économique. Ils ont ainsi le monopole de l'information ainsi que de la publicité qui bien souvent se confondent. Vous l'aurez noté, ils sont tous positionnés politiquement, de gauche ou de droite, en notant que la grande majorité aurait un penchant plutôt à droite, propriétaires obligent.
Ainsi une dizaine de personnages puissants contrôlent l'intégralité des organes de presse, c'est la matérialisation du pouvoir des multinationales qui, dans ce domaine comme dans beaucoup d'autres, au-delà des pouvoirs politiques nationaux, sous le vocable de « mondialisation », finissent par s'imposer comme le pouvoir suprême.
Mon dernier ouvrage « les migrations humaines, matérielles, immatérielles» illustre ces nouveaux pouvoirs établis qui désormais règnent.
Cinq groupes privés maîtrisent la plupart des chaînes de télévision de la TNT.
Ce sont Bertelsmann, Bolloré, Bouygues, Lagardère, Vivendi.
Six groupes privés possèdent l'intégralité des maisons d'édition à travers une multitude de sociétés qu'ils se sont répartis dans un secteur en perpétuelle mouvance. A part quelques petits éditeurs, pour la plupart en province, la totalité des éditeurs connus appartiennent à l'un ou l'autre de ces 6 groupes.
Par ordre, le N° 1 : Hachette livres, le N° 2 : Editis Planeta, le N°3 : La martinière – Le Seuil, le N°4 : Flammarion, le N°5 : Gallimard, le N°6 : Albin Michel.
Ensemble, ils détiennent également l'intégralité du réseau des distributeurs qui sont des filiales ou des départements de ces grands groupes éditoriaux. Le premier, Hachette, en détient 30 %, Interforum (Editis) 25 %, la Sodis (Gallimard) 15 %, Volumen (Le seuil-La Martinière) 12 %, et l'Union Distribution (Flammarion) 9 %. Seulement 9 % leurs échappent, couverts par d'autres sociétés plus modestes.
Confronté à cette réalité, l'auteur indépendant souhaite occuper un petit espace d'expression, car seule l'écriture individuelle permet, en marge de cette puissante industrie, de prétendre s'y insérer sans en connaître les règles. Beaucoup y aspirent, peu seront élus sachant que les maisons d'édition produisent annuellement environ 80 000 ouvrages de toutes sortes. Chaque année 8 000 manuscrits d'auteurs indépendants sont transmis, destinés aux comités de lecture. Une dizaine seront retenus, la plupart recevront un avis négatif sans avoir été lus. Ils resteront dans les tiroirs avant d'être détruits ou pire, plagiés pour les sujets originaux que parfois ils contiennent.
Certainement ! car ces opportunistes dissimulés ont initié une littérature qualifiée très justement d'industrielle, produite par des groupes mondiaux dans des usines à fabriquer des textes.
Ce sont les dits « collaborateurs » qui produisent en interne une communication orientée, plus publicitaire que littéraire, fruit du « métissage » pour ne pas utiliser un autre vocable politiquement incorrect, que le système entretient à grand frais pour servir la notoriété des signataires protégés, les « écuries ».
L'objectif : vendre du papier à des fins alimentaires, soutenu par une promotion bien orchestrée, des distributeurs aux ordres, des moyens médiatiques bien rodés, des animateurs vedettes qui assurent, aux heures de grande écoute la promotion des ouvrages nouvellement publiés. Leurs invités, toujours les mêmes, la plupart connus du monde de la politique, du show-biz ou des médias, accompagnés d'un livre à promouvoir, bénéficiant d'une publicité gratuite au bénéfice réparti entre chacun des acteurs du scénario.
Le tout bien encadré, au gré des exigences des commanditaires insérés dans une nébuleuse à intérêts croisés qui, en parfaite intelligence, « manage » le tout.
Pour les autres, les inconnus, il est vrai « ils sont bien les seuls avocats de leurs écrits », les maisons d'édition sont leurs juges.
Ses principaux opérateurs sont pour la plupart de puissantes multinationales d'origine américaine qui couvrent un espace universel. Il est désormais possible pour les auteurs indépendants de pouvoir diffuser leurs ouvrages sans dépendre du bon vouloir des éditeurs. Ces nouveaux espaces de communication numérisés, tel le site monBestSeller.com sur lequel nous écrivons, est l'expression d'une nouvelle facilité offerte à tous ceux qui s'adonnent à l'écriture et qui leur permet de se faire connaître en proposant leurs ouvrages.
Ce sont les lecteurs du site, sur le « Net », qui constituent ainsi le comité de lecture. Avec une certitude, les manuscrits seront lus et jugés sans concession, avec comme seul support leur imagination ou leurs idées rapportées, pratiquant ainsi très certainement le plus vieux métier du monde, « écrivain ».
La dernière étape à franchir pour ceux qui souhaitent s'insérer dans le système établi, avec l'obligation du support papier, retour à la case départ, l'éditeur devient incontournable..
En conclusion de ce qui est dit ci-dessus, je ne peux m'empêcher de l'identifier selon la couleur retenue par mBS pour la présentation des livres. (relire la tribune « Le rouge et le jaune »). Ce sera jaune et non rouge, car cet article que j'ai voulu le plus objectif possible, n'est guère empreint je l'espère de subjectivités. C'est donc plus dans le sens d'un « essai » plutôt qu'un « roman », qu'il faut le recevoir.
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…
@Jean Claude ROBIN. Votre article est une bonne "somme" sur le sujet. Je suis de ceux qui pensent qu'Internet jouera dans un avenir proche le même rôle qu'a tenu l'imprimerie de Gütenberg et changera radicalement le mode de transmission de l'héritage accumulé de la connaissance humaine. Dans les années 70, on pouvait encore envoyer un manuscrit par la Poste. Il était lu, au moins partiellement, par un comité de lecture qui informait l'auteur de son opinion. Le nombre de ces manuscrits était encore relativement réduit. Et l'on pouvait même être reçu par le Directeur littéraire qui vous expliquait sa décision, bonne ou mauvaise. Puis, le monde de l'écriture est entré en effervescence, à la folie. La méthode est devenue inapplicable, impensable. Le numérique a transformé les moyens de transmission et de fabrication de telle manière que le produit définitif prend une autre forme, même si, dans une période intermédiaire, la forme livre-papier survivra quelques temps. Il n'est pas certain, d'ailleurs, que la forme classique d'écriture n'aura pas à céder la place à une forme proche de l'animation par images et constructions à découvrir...On voit plus souvent les jeunes générations penchées sur des tablettes où "ça bouge", plutôt que sur des livres statiques. Les savoirs et leur accumulation exponentielle prendront le chemin de la connexion instantanée nécessaire. Les sites comme monbestseller, bien que pionniers, n'en sont qu'à leurs balbutiements. La sélection se fera tout de même, mais par d'autres voies qui restent à inventer. Et l'impression de brouhaha désordonné s'atténuera peu à peu par la définition de nouvelles règles. Peut-être aussi que la nécessité d'exposition des imaginations individuelles, et leur imposition, devra nécessairement évoluer en fonction du nombre d'humains sur terre ayant acquis le niveau et les moyens de s'exprimer...
Intéressant article auquel, d'accord avec @A.K Guettaf, je n'apporterai qu'un léger bémol : oui, la production littéraire industrielle est le rouleau compresseur de notre époque. Oui, tout cela est une splendide arnaque, avec ses tops (HP, prétendue success story d'une chômeuse mais produit en réalité par une fabrique de best-sellers, est en le plus beau fleuron, l'auriez-vous deviné ?) et ses flops (sur le plan littéraire). Mais ce n'est pas le gigantesque complot d'une élite régnante, même si tout cela ne joue pas en faveur de l'éveil des consciences, au contraire ; c'est tout simplement l'effet pervers des lois du marché. Et le marché, ce sont les lecteurs. Pour constater le résultat, il suffit d'aller examiner le top 100 d'Amazon, dont le but est purement commercial et qui, donc, se contente de laisser vendre : le grand public a tendance à plébisciter une "littérature" fast food. Quels qu'en soient les auteurs, connus ou inconnus. C'est surtout dans ce sens-là qu'internet est en train de changer la donne.
@Jean Claude ROBIN
Merci, Jean-Claude, pour ce descriptif qui pourrait nous donner l'envie - en tant qu'auteurs indés - de baisser quelque peu les bras. Mais pas vraiment en ce qui me concerne. Le dernier Salon du Livre à Paris a demontré que les auteurs indépendants étaient là en nombre, sans honte sur les stands de MBS et d'Amazon KDP. Nous avons fait tellement de bruit que même certains présentateurs nous ont critiqué ouvertement aux heures d'écoute de certaines émissions, pour ne pas les citer. Au lieu de l'effet escompté, il nous ont fait de la publicité. Et aujourd'hui, nous voyons se métamorphoser un grand nombre de blogeurs qui décident de lire des auteurs indépendants et créent même des jours qui leur sont uniquement dédiés. Et cela ne fait qu'évoluer. Je reste certaines que lors du prochain SDL 2017 à Paris, les auteurs indépendants reviendront en plus grand nombre et les ME seront bien obligées d'en tenir compte pour leurs futures publications même si cela prendra encore quelques années. Je n'oublie pas que ce sont les gros groupes, que vous avez cité, qui donnent la tendance, mais je crois toujours sincèrement que c'est le lecteur qui choisi ce qu'il veut lire. J'ai déjà un lectorat qui me suit, et je ne compte pas le decevoir par peur d'être comparée à des auteurs populaires. Tout ne se construit pas en un jour, alors je conserve ma patience et poursuis mes écrits qui ont le mérite d'en avoir déjà fait rêver plusieurs milliers, à ce jour.
Merci à vous pour votre sujet qui permet d'avoir un échange et merci à MBS qui met tout en œuvre pour que cela se produise.
Bien à vous,
Lhattie
@Ivan Zimmermann / @Michel Canal /
Merci de vos commentaires suite à mon article, je confirme que 1820 c'est bien le 19eme siècle comme mon article le précise, ainsi considérons que la coquille est vide !
Cordialement.
@Jean Claude ROBIN, merci pour cet article très instructif sur l'évolution de l'écriture depuis les formes les plus primitives jusqu'à l'ère de la saturation littéraire. J'ai appris beaucoup de choses sur le pouvoir médiatique et l'industrie de la communication. Je savais que l'auteur indépendant et inconnu avait peu de chance de trouver un espace d'expression, je ne soupçonnais pas que c'était à ce point : une dizaine de manuscrits retenus / 8000, la plupart refusés sans être lus, parfois plagiés... édifiant !
J'ai beaucoup apprécié le paragraphe relatif à la question " la figure des écrivains pâlit-elle des opportunistes ".
Heureusement, Internet a changé la donne, d'une part pour permettre aux auteurs de s'autopublier grâce à des sites comme mBS, d'autre part pour se faire éditer au format papier. Amazon l'a très bien compris, son associé Create Space remplissant ce rôle d'éditeur en toute simplicité. En prime, quelle satisfaction pour l'auteur autopublié sur un site comme mBS d'être lu (n'est-ce pas l'objectif recherché dès lors que l'on a désiré sortir du cercle intime ?), commenté parfois dans une démarche enrichissante d'échanges avec de simples lecteurs et d'autres auteurs. Ces échanges offrent par ailleurs l'opportunité d'améliorer son écrit et de se donner plus de chance d'être retenu pour l'édition avec un manuscrit abouti.
En aparté, Jean Claude ROBIN, le lecteur que je suis aurait apprécié un texte sans fautes (trop nombreuses à mon goût), une ponctuation à bon escient. Pour ce qui est de la coquille, elle a déjà été signalée par Ivan Zimmermann.
Si le monde des arts marchait au mérite et au talent, ça se saurait. Cette main-mise sur le réseau de promotion et de distribution par une poignée est révoltante mais il ne faut pas oublier la part de responsabilité du public qui est dans le divertissement absolu. On nous propose de la merde, mais on est pas obligé d'en bouffer non plus. A chacun son choix et ses goûts. Et s'il est vrai qu'internet a changé la donne c'est toujours la signature chez une major pour la musique ou un gros éditeur pour l'écriture, qui constitue une consécration. Après, il faut garder espoir parce que les choses peuvent changer. Je pense aussi qu'il faut rester très modeste, dans la mesure où des artistes immenses ont vécu et sont morts dans le plus grand dénuement.