« Profession : Ecrivain » est une étude publiée par CNRS éditions (Septembre 2017) qui relate via une étude qualitative la transformation et la professionnalisation des métiers de l’écriture. Ses auteurs, les sociologues Gisèle Sapiro et Cécile Rabot (Universitaires et chercheuses)* en tirent quelques conclusions claires.
Le numérique bascule, certains sites d’autoédition offrent jusqu’à 300 000 lectures pour des livres lancés à l’aveugle et parfois récupérés par les Maisons d’édition..
Selon elles, les ouvrages récupérés sur le net nécessitent impérativement des « intermédiaires » professionnels qui soignent et repèrent l’exigence littéraire mais qui puissent aussi œuvrer à l’amélioration socio-économique des auteurs.
La nouvelle vague de formation au métier d’écrivain dans les universités change la donne.
Risque de standardisation ? Le creative-writing est accusé de figer le libre arbitre de l’écrivain. Faut il croire au génie naturel « incréé » ? Ou à une rigueur commune de règles disciplinaires pour rendre la grande majorité des ouvrages lisibles. Quitte à en révéler des aspects qui n’auraient pas été repérés ? On n'en n'est pas là, le phénomène est naissant, mais le débat est d'actualité.
La meilleure formation de l’écriture reste la lecture ou les cours de littérature.
Oui mais les fameuses classes de « rhétorique », opérantes jusque dans les années 60 ont disparu au profit des filières scientifiques qui sont privilégiées. On explique d’ailleurs la naissance des mouvements littéraires surréalistes par la disparition de ces règles et contraintes.
Développement du rôle des agents, des ateliers d’écriture, des formations d’auteur.
En France nous en sommes aux balbutiements. Aujourd’hui ce sont les éditeurs qui ont la main mise sur la production, la sortie et la mise en avant.
La rentrée littéraire prouve que les éditeurs français se rivent à une politique d’auteurs qui s’inscrit dans une œuvre. Et non pas à des titres isolés qui pourraient révéler de nouvelles générations d’auteurs.
* Ecoles des Hautes Etudes en Sciences Sociales et Nanterre)
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