Quelques belles idées, des sentiments classiques qui ne se démodent pas, mais quand on choisit des formes versifiées traditionnelles, il faut en respecter les contraintes ou bien en choisir de nouvelles qui aboutissent à un rythme personnel.
Dans un poème comme la "Chrysalide" (l'un des premiers du recueil), qui essaye sans doute d'être en alexandrins, les vers vont de 11 à 15 syllabes, sans raison apparente si ce n'est la commodité de l'auteur. On pourrait s'attendre à ce que les vers rimant entre eux aient la même mesure, ce n'est pas le cas.
La lecture en est du coup bancale, heurtée et la forme ne sert pas le propos.
Même chose pour la notion de rime féminine/rime masculine.
Là encore, cette distinction qui remonte à la Renaissance peut parfaitement être ignorée par un poète qui le souhaite mais dans ce cas il ne changera pas que cela. Il est même souhaitable qu'il annonce la couleur, c'est à dire les règles qu'il s'impose.
Publié le 18 Septembre 2013