Actualité
Le 05 mar 2014

Le marketing a du talent, nous dit on, et si le talent savait faire du marketing. La case "réseaux sociaux", c’est aussi pour katherine Pancol.

Plus que Pancol encore, c’est le phénomène Pancol qui intrigue. Peut être parce que c’est une vie de femme, trépidante, heureuse, malheureuse, élégante, maman, fatiguée, tonique. Un peu américaine mais pas trop, française vraiment, belle dans son âge qui avance.
Pour vendre son livre, la case réseaux sociaux est indispensable même pour les écrivains célèbres.. Pour vendre son livre, la case réseaux sociaux est indispensable même pour les écrivains célèbres..

Certes ses rencontres pétillent un peu plus que les nôtres, Gary rencontré par hasard en promenant son chien, le Paris Match de la bonne époque. Quelques galères, oui, même sérieuses, mais suffisantes pour montrer sa force. Du courage mais pas de l’héroïsme. Juste ce qu’il faut de modestie, assez pour mépriser les injures faciles, suffisamment pour respecter le monde intellectuel. Et ça, ça agace. En France on n’aime peu la réussite des autres.

 « Quand un Anglais voit un homme dans une Rolls, il rêve d’y monter, quand un Français voit un homme dans une Rolls il rêve de l’en faire descendre ». Cette maxime un peu facile s’applique bien au phénomène Pancol. Sauf qu’elle, elle n’en descendra pas, trop intelligente et avertie de l’arme suprême dont elle dispose : ses lecteurs.

Pourquoi distribuer son livre à la presse « haut de gamme ». Pour se faire descendre ? Plutôt déployer ses forces vers ses lectrices, des femmes qui vivent (presque) les mêmes destins dans des familles tourmentées. C’est elle qui a inventé le respect du lecteur. Il passe avant le respect de la critique. Pur marketing direz vous, ce n’est pas une injure, si le produit est bon (dit on dans toutes les écoles). Et la critique est suffisamment maligne pour se maitriser sous peine d’en faire une héroïne.

Mais par dessus tout, Katherine Pancol a compris les outils d’aujourd’hui. Et n’en a pas eu peur. Elle a travaillé son écriture (eh oui le talent n’est pas inné), elle a ses méthodologies (la personnalité ça se cultive). Elle a fait du community management son arme absolue (la TSF ne suffit plus) : page Facebook  et réseaux sociaux  qui distillent toutes les informations sur son nouveau roman, les anecdotes, les séances TV et radios. Un "like"  sur sa page Facebook, et vous rentrez dans son appartement.  Avec le site personnel, vous entrez dans son salon. C’est une amie.

Elle fait gagner ses livres, signe dans les librairies, tourne dans toute la France et même à l’international. Ses livres sortent au bon rythme, pas trop, pas trop peu. Elle donne de sa personne, vraiment.

Mais l’explication est peut être plus simple encore. Dans cette France qui s’auto-flagelle quotidiennement depuis dix ans, elle incarne tout simplement le « positif ». Ces Français qui en ont assez d’entendre dire que c’est mieux à Bruxelles ou à  Genève. Et qui ont tout simplement envie de lire que  « les Femmes sont des Hommes formidables ».

Muchachas, Katherine Pancol. Albin Michel.

Christophe Lucius. 

monBestSeller.com.

 

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Katherine Pancol est dans le vrai. elle ne vit pas simplement sur sa notoriété, elle paye de sa personne en allant à la rencontre des lecteurs.
Publié le 21 Mars 2014
Je crois qu'il y a des ecrivains veritablement "litteraires", ceux qui ne sont ni meprisants ni forcement populaires en terme de vente de livres, mais qui ont, de toute evidence, un talent hors norme pour l'ecriture (bien sur chacun ses gouts, mais V. Hugo, Baudelaire, Hemingway, Kafka, Proust ou Celine avaient a mon avis quelque chose que beaucoup n'auront jamais). et il y a des auteurs qui sont capables d'ecrire des histoires touchantes sans pour autant qu'on puisse leur trouver un talent extraordinaire. Ils/elles ecrivent justedes livres qu'on a plaisir a lire. L'Intelligentsia litteraire, celle dont vous parlez, ne fait souvent partie ni des premiers ni des seconds. Et leur avis n'ont vraiment aucun interet.
Publié le 10 Mars 2014
C'est le grand débat autour de la littérature . Mépriser la "littérature" facile, OK mais pour la remplacer par quoi ? L'acte de lecture doit déjà être salué. Il n'y déjà plus de lecteurs.Si l'on dégoute les derniers....
Publié le 08 Mars 2014
Vous avez raison , nous travaillons dur pour faciliter.. les ponts et la communication. Mais peut être n'aurez vous pas ce message :-)...
Publié le 08 Mars 2014
Il faudrait pouvoir faire en sorte, sur ce site, qu'une "alerte" s'affiche quand un nouveau message a ete poste sur l'un des articles. Ca permettrait, il me semble, un meilleur suivi des discussions, surtout sur des articles anciens..
Publié le 08 Mars 2014
Une démarche qui me plait : le lecteur au centre des préoccupations de l'auteur. La complicité est là. évidement qu'elle souhaite vendre des livres mais sa démarche montre son respect vis à vis de son lectorat.
Publié le 06 Mars 2014
Il ne faut oublier non plus que lorsqu'on est journaliste, on a forcement plus de contacts avec des "litteraires" et des milieus litteraires que si l'on est par exemple macon, boulanger ou chirurgien. Donc avoir une page facebook et tout un reseau internet peut etre utile, mais ce ne fait pas tout, loin de la. Il faut remarquer d'ailleurs que Pancol a publie ses premiers romans dans des maisons classiques bien avant l'avenement d'internet. S. King n'a pas besoin d'internet pour vendre ses livres, mais bien sur son site personnel existe et il est probablement actif sur les reseaux. Pourtant, penser qu'internet va permettre de faire lire ou faire acheter un livre pour en faire un best seller c'est presque comme jouer au loto et esperer gagner le gros lot ou meme le lot juste en dessous. Ca arrive en effet, mais c'est rare.
Publié le 05 Mars 2014