"Humour crash" ne suffit pas à qualifier cet écrit. Smuff-movie, parricide maquillé en scènes de sexe, crimes accidentels ou pas, satyres à la sortie du lycée, massacre sur un tournage de film porno construisent un petit monde clos fondé sur sexe pornographie et hémoglobine. C'est bien, c'est drôle mais c'est bien aussi quand ça s'arrête :-))

De la Science fiction sans en être. Tout ce que vous décrivez semble si proche et si plausible qu'en effet cela relève plus du roman que de la Science fiction. De la manière de faire des enfants par assistance, du genre du nouveau-né (choisi par la mère et non pas par les médecins), de la viande à 50 euros le kilo, des silentcube (petit taxi autonome qui s'arrêtent dés qu'on a besoin d'eux.)... on navigue dans votre univers pas si dépaysant que cela. Mais les humains restent des humains, ils réfléchissent, ils souffrent, ils aiment... Et si cette force technologique les emportent, ils souhaitent, un retour à la normalité et au raisonnable. Mais le point de non retour est il déjà franchi ? Un joli roman bien structuré qui pose de vraies questions d'aujourd'hui

C'est une écriture vive directe qui installe des situations rapidement, et dessine des personnalités en quelques lignes. C'est efficace et je suis sensible à ce romantisme contemporain de personnages apparemment si déterminés et qui sont profondément dans le doute et le questionnement.

Malgré une certaine sympathie et familiarité qu'inspire votre récit. On n'est pas embarqué, on ne pénètre pas vraiment dans leur intimité. Certaines scènes sont laborieuses et prennent un espace disproportionné par rapport à leur utilité dans l'intrigue. C'est plus un récit d'une histoire de famille qu'un roman.

C'est une vrai climat que vous installez là, un face à face de personnage, de civilisation... Et l'on se prend au jeu. Les personnages plutôt "distants" prennent chair au fur et à mesure du récit, et l'on comprend le lien indéfectible qui les attache. Parfois si je peux me permettre, (et c'est plutôt dans la manière d'exploiter les idées), vous évoquez des détails subtils mais vous les exploitez trop à mon goût. Laisser les choses suspendues ou le "suggéré" donnent parfois plus de force à ce que vous souhaitez dire. C'est un bon roman.