Actualité
Le 12 mar 2015

Salon du Livre 2015 : auteurs et éditeurs déçus.

Des prix trop élevés pour un secteur en crise. Un problème de rentabilité : le Salon du Livre se résume pour beaucoup à une librairie éphémère, et encore, pour les stars. Un salon en perte de vitesse.
Salon du Livre 2015 : éditeurs et auteurs font les comptesSalon du Livre, retrouver un nouveau souffle.

Les grandes Maisons d’édition désertent 

Les quatre grandes Maisons du Groupe Hachette : Lattes, Grasset, Stock, Calmann-Levy feront défaut au Salon du livre de Paris 2015. A eux s’ajoute les Editions Odile Jacob. Les raisons invoquées ? Le prix des stands, qu’il faut ajuster au prestige des Maisons évoquées. Mais ce n’est pas tout, on vous le dira à haute voix ou sous cape : le salon du Livre n’est plus adapté. Son statut hybride de Salon grand public doublé de ses ambitions professionnelles auprès des libraires, et de foire internationale ne sont plus rentables. Pour un mois de mobilisation lourde, les Maisons d’édition ne s’y retrouvent plus à l’heure des comptes.

Avec sa volonté d’inviter des écrivains de haute notoriété et des écrivains débutants, de nombreux auteurs se déplacent pour rien. Et subissent le calvaire de la solitude de l’artiste maudit. Pile de livres, à peine écornée, avec des badauds qui s’engagent à repasser, et qui disparaissent à jamais…Affront suprême, les queues pour Marc Lévy et Katherine Pancol qui s’allongent jusque devant leurs pupitres.

Refaire du salon un lieu de rencontre et de débat, et une place à l’auto-édition

Avec la crise (de l’édition), les ventes se concentrent sur les bestsellers, et sur les valeurs refuges. Le salon dont la vocation est de dénicher, découvrir, explorer ne remplit plus son rôle. Le « Vu à la Télé » compte plus que le prestigieux logo « Gallimard ». Olivier Nora, Directeur de Grasset et de Fayard pleure le grand Palais. Le salon n’est plus une immense librairie ou les éditeurs apportaient leur fonds de catalogue et ou les débats d’idées fusaient, ou les tables rondes passionnaient les professionnels.

A Francfort en 2014, le Salon est  moderne et professionnel, il accompagne les tendances lourdes. Entre autres, le phénomène de l’autoédition en accordant aux auteurs indépendants leur vraie place. En distribuant entre autres un self-publishing guided tour : guide à destination des auteurs sous la forme d'une brochure présentant un programme de 14 conférences sur l'autoédition pendant 2 jours. Et ce, sur les thèmes qui les impliquent : auto-publication; marketing pour les auteurs indépendants; présentation des opérateurs ; traduction pour les auteurs indépendants.

Et monBestSeller ?

Vous l’avez compris, monBestSeller s’interroge sur le Salon du Livre. Mais nous avons notre raison propre : Zéro place pour l’innovation : 5 % de l’espace réservé au numérique. Le numérique ne fait pas partie du Monde des Livres. Il est marginalisé. Les accès et les travées principales sont focalisés sur les grands, isolant les start up au fond à gauche du Salon, alors qu’elles investissent et prennent des risques pour participer au futur de l’édition.

Pas de place pour le numérique, c’est peu de place pour l’auto-édition. Donc peu de place pour nos auteurs. Donc pas de stand pour nous. Nous boycottons nous aussi, cette année en tout cas.

Christophe Lucius

 

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Serait-ce encore une psyco-rigidité bien hexagonale? Les changements, les avancées, les nouveautés, ont toujours un peu de mal à imprimer. Ainsi se constituent des monopoles, des rentes, des niches, et les nouveaux entrants ont du mal à intégrer le cercle de plus en plus étroit. Ainsi se créent des cercles concentriques de plus en plus éloignés du noyau, mais de plus en plus attractifs, du fait de la marche vers le progrès qui est inexorable. La nature ayant horreur du vide, certains précurseurs ont parfois bouleversé les systèmes occasionnant d'autres recompositions et d'autres agrégats... les exemples foisonnent. De fait, même si les parts de marché ne sont pas encore significatives, il n'en demeure pas moins que notre système en marge de l'édition traditionnelle est viable. Ainsi, les petites rivieres, les cours d'eau, les affluents, les fleuves finissent parfois dans les mers et océans sans oublier qu'ils sortent parfois tous de leurs lits....
Publié le 14 Mars 2015
Je suis membre de La Librairie des Inconnus et nous espérions avoir un stand à Paris. Raté, ils ont refusé au motif qu'une librairie virtuelle n'est pas une librairie physique! Donc, le message est clair, pas question de laisser des diffuseurs alternatifs rencontrer le public!
Publié le 13 Mars 2015
Bonjour Robert, Le support numérique ou papier n'est pas l'objet.mais la dimension du support est importante, elle modifie la manière d'appréhender la littérature, son contenu, son prix et ses modes de lecture. On ne peut en vouloir à Levy ou à Pancol qui ont une vertu immense : celle de faire lire. On peut comprendre que cela ne facilite pas les signatures des petits auteurs. Ch
Publié le 12 Mars 2015
D'un autre cote, les salons sont originellement faits pour les livres papiers. Ca semble logique d'avor peu de place pour le numerique puisque le numerique est dematerialise. Des le depart les ebooks (meme s'il existe une version papier de ces ebooks) sont faits pour etre decouverts via Internet. Je ne crois pas non plus qu'il faille en vouloir a Levy ou a Pankol,de mobiliser les visiteurs des dits salons du livre. Ou alors il faut organiser deux types de salons. Ceux pour les auteurs best-sellers et ceux pour les auteurs qui ne vendent pas. Meme dans l'edition numerique la competition est maitre. Si on participe a un salon on est bien oblige d'accepter cette regle.
Publié le 12 Mars 2015