Éditer, c’est publier et mettre en vente. La diversité des modes d’édition pose à l’écrivain la première question fondamentale : quel type de publication choisir ? Selon la réponse, vient la deuxième question : comment distribuer le livre et être référencé dans les lieux de ventes (librairies et plateformes Internet) ? Et la suivante : quid de la promotion ? Passage en revue des différentes formes d’édition, des services attachés à chacune pour tout savoir des possibilités, connaître les avantages et inconvénients, et vous aider à choisir celle qui convient à vos attentes.
Avant de penser à l’éditeur qui peut être intéressé par son livre, la diversité des modes de publication doit en premier lieu retenir l’attention de l’auteur.
Certains modes de publication sont plus adaptés que d’autres selon le type d’écrit et les attentes de l’auteur : livre typiquement régional ou sur un sujet insolite, ouvrage de littérature générale ou destiné au cercle familial, roman policier, science fiction, nouvelles ou poésie, destiné aux fans de voyages ou pour la jeunesse… Chaque domaine a ses règles, ses attentes, son lectorat. Le développement d’Internet et de la lecture sur tablettes et mobiles est aussi un facteur qui a largement ouvert le champ des possibles en matière d’édition.
Au moment de passer à l’action, il faut avoir terminé l’écriture de son livre, relecture et correction comprises pour proposer un manuscrit de qualité à un éditeur. Et dans le cas des formules où l’auteur prend en charge la partie éditoriale, il doit être encore plus exigeant sur ces étapes et avoir travaillé la mise en page du livre, la couverture, le synopsis, la 4ème de couverture et sa biographie pour être fin prêt.
Pour vendre, il faut trouver ses lecteurs. Ce n’est pas une mince affaire pour un écrivain peu ou pas encore connu qui doit émerger de la masse prolifique des ouvrages proposés. Selon la formule choisie il sera plus ou moins aidé, mais il doit, dans tous les cas, prendre en charge un minimum -et souvent un maximum- des démarches de promotion et utiliser tous les moyens et outils qu’il peut mettre en œuvre pour augmenter sa visibilité et son audience au-delà de son cercle proche.
- Quel mode d’édition convient à mes attentes et mes moyens ?
- Quel support éditorial : numérique et/ou papier ?
- Comment faire distribuer et référencer mon livre en librairie et sur Internet ?
- Comment me faire connaître en tant qu’auteur et assurer la promotion de mon livre ?
- Suis-je prêt à me charger de tout ou partie du travail de fabrication : mise en page, couverture, suivi d’impression… ?
À chacun ses règles, avantages et inconvénients
> L’écrivain est son propre éditeur.
> Il autofinance son projet et assure toutes les étapes de l’écriture jusqu’à la mise en circuit de vente. Il cumule donc le travail d’auteur (écriture, corrections), de publicateur (mise en page, choix de l’imprimeur, suivi d’impression…), de distributeur (trouver les circuits) et de promoteur (communiquer pour se faire connaître, faire connaître son livre auprès des médias, librairies, salons, sur Internet…)
> Il est donc libre du contenu de son livre (comme avec l’auto édition) et s’assure un produit fini de qualité.
> La distribution et la promotion du livre restent entièrement à la charge de l’écrivain.
> L'envoi d’un premier texte tient souvent du parcours du combattant… S’il a la chance de passer le filtre du comité de lecture et d’être sélectionné, il n’aura plus qu’à se laisser guider.
> Être sélectionné par un éditeur pour être publié ne veut pas dire que l'auteur n’aura plus rien à faire car il est rare qu’un éditeur publie un manuscrit tel qu’il l’a reçu.
> Le micro éditeur travaille en micro équipe -lui-même et une ou deux personnes souvent bénévoles- et fonctionne à la passion. Totalement indépendant, il est diffusé par lui-même contrairement aux éditeurs de taille un peu plus importante diffusés par un distributeur spécialisé.
> Les micro éditeurs sont souvent spécialisés et offrent une chance à beaucoup d’auteurs inconnus ou marginaux qui ne parviennent pas à trouver leur place et assurent la survie de genres peu commerciaux (poésie, satire, insolite…).
> Ces maisons d'édition sont de petites tailles et éditent peu d’ouvrages chaque année.
> La méthode de sélection varie selon les maisons : envoi spontané du manuscrit ou appel pendant une période donnée, comité de lecture de professionnels de l’édition ou comité de lecteurs membres de la communauté…
> Ces éditeurs peuvent avoir des accords avec des réseaux de distribution.
> L’auteur auto finance l’édition de son livre dans le cadre d’une association qui gère plusieurs projets. Il conserve ses droits d’auteur.
> L’éditeur associatif apporte, en contrepartie d’une cotisation annuelle modeste, un cadre et des moyens mutualisés pour faciliter la réalisation et la vente du projet littéraire (démarches administratives, recherche d’imprimeur, négociation des prix, réseau de diffusion, participation à des salons, séances de dédicace, site Internet pour la mise en avant…)
> Le comité de lecture sélectionne les projets mais ses choix ne répondent pas aux critères de rentabilité des maisons d’édition classiques puisque c’est l’auteur qui prend seul le risque de l’édition de son livre. Certains éditeurs se spécialisent dans les ouvrages n’ayant pas trouvé d’éditeur classique, lettres de refus à l’appui.
> Selon les éditeurs, les modalités diffèrent au niveau de l’engagement de prévente du livre par l’auteur et de la répartition des gains issus de la vente.
> Dans ce mode d’édition, l’auteur a recours au financement participatif (ou crowdfunding) pour éditer son livre.
> Il propose son projet sur une plateforme Internet spécialisée et fait appel aux dons des internautes pour le financer. Le budget à atteindre et la durée de l’appel sont définis dès la mise en ligne du projet.
> Les sites de crowdfunding spécialisés dans l’édition participative se développent en France sur le modèle des sites génériques sur lesquels il est également possible de lancer un projet littéraire. La valeur ajoutée des sites spécialisés est dans leur apport de services éditoriaux (corrections, mise en page, couverture) et techniques. L’auteur rémunère ce service par un pourcentage (différent selon les plateformes) sur les fonds récoltés.
> L’auteur auto finance l’édition de son livre avec l’assistance d’un prestataire de service.
> Ces prestataires n’ont pas de comité éditorial traditionnel, la plupart des livres soumis sont acceptés. Ils proposent l’édition papier et numérique et une assistance à chaque étape du processus de création littéraire (mise en page, couverture, corrections) avec des services inclus ou optionnels et payants. L’impression peut se faire au fur et à mesure des ventes. Le prix d’achat à l’exemplaire est fixé à l’avance.
> Certains revendiquent une participation à la promotion des ouvrages à travers leur présence dans des salons, une activité auprès de clubs d’auteurs…
>> Il faut qu’elles publient le même genre de livre que le vôtre. Un éditeur spécialisé dans la science fiction ne publiera pas un roman policier même très bien écrit, un recueil de poésies ne trouvera pas sa place chez un éditeur qui n’en publie pas habituellement, un livre court n’intéressera pas une maison d’édition qui ne publie que des gros romans de 800 pages. Ces critères n’ont rien à voir avec la qualité d’écriture de l’auteur, l’originalité de son sujet, la construction de son récit. La course est déjà suffisamment difficile, ce n’est pas la peine de dépenser de l’énergie, du temps et de l’argent pour envoyer des manuscrits qui ne seront pas lus.
>> Pour repérer les éditeurs, deux moyens efficaces : consultez leur catalogue sur leur site Internet et rendez-vous en librairie et dites au libraire que vous cherchez tel type de livre. Il vous aiguillera et vous pourrez ainsi noter les maisons d’édition qui seront susceptibles d’être intéressées par votre manuscrit.
>> Livre numérique ou papier, les lecteurs ont des repères qui induisent de la qualité et leur donnent envie d’en savoir plus.
Ils réagissent négativement aux fautes d’orthographe, de grammaire, de ponctuation et aux coquilles. Relisez plusieurs fois, faites relire, faites éventuellement appel à un correcteur professionnel pour traquer tous les petits défauts que vous ne voyez plus mais qui nuisent à l’image qualitative de votre texte.
>> La présentation est aussi essentielle : une mise en page soignée, claire, qui rend le texte bien lisible, une couverture qui attire l’attention, a de l’impact en vitrine d’une librairie ou sur un site de vente Internet sont des éléments qui donnent envie d’aller plus loin.
>> Travaillez aussi sérieusement, le synopsis et la 4ème de couverture pour qu’ils donnent envie de vous lire.
>> Même si votre choix vous mène vers un partenaire qui bénéficie d’un réseau de distribution et de moyens de promotion, un écrivain dont le nom est peu ou pas encore connu a guère de chance de se voir consacrer une campagne de publicité dans les médias pour le lancement de son livre, d’être reçu aux micros des radios et sur les plateaux de télévision…
>> L’auteur doit optimiser sa visibilité. Il a aujourd’hui a sa disposition le formidable outil qu’est Internet et s’il sait tirer partie de tous ses atouts (sites, blogs, réseaux sociaux), il peut maximiser son audience, multiplier ses contacts, rencontrer ses lecteurs potentiels, bénéficier de communautés solidaires qui démultiplieront ses efforts de communication.
Sur ce site par exemple, il peut publier gratuitement son ouvrage pour le faire connaître, renvoyer vers les sites de ventes, échanger avec des lecteurs, rencontrer d’autres auteurs, exprimer ses doutes et difficultés, trouver des relais…
>> NOUVEAU POUR UNE VISIBILITÉ ACCRUE : Les auteurs indépendants auto-édités peuvent désormais bénéficier d'articles publi-rédactionnels dans des médias web référents.
Deux magazines web puissants et qualitatifs qui rendent comptent de l'actualité numérique et littéraire -IDBoox et Viabooks- proposent aux auteurs des publi-rédactionnels à la Une en partenariat exclusif avec monBestSeller. Leur puissance de diffusion et la pérennité de leur référencement sur les moteurs de recherche comme Google sont incomparables. Leur qualité rédactionnelle (article, critique de la rédaction, extrait du livre, interview, références des ouvrages de l'auteur, selon la formule et le média) permet de constituer les fondements d'un véritable dossier de presse pour construire son image d'auteur et sa notoriété. En savoir + sur ces services publi-rédactionnels ici.
- Éditeurs à la demande : Edilivre, The Book Edition, Book on demand, Mon Petit Editeur, Bookelis…
- Auto édition : Kindle Direct Publishing (groupe Amazon), Les éditions du Net…
- Éditeurs participatifs spécialisées dans l’édition (certaines sont associées à un éditeur) : Bibliocratie, Bookly, Prod8moi (musique, édition, cinéma), Sandawe (bd) ; génériques : Ulule, KissKissBankBank, MyMajorCompany.
- Prestations d’éditeurs sur Internet : Bookelis, Jepublie.com, publie.net (numérique et papier)…
- Édition premier livre : Nouvelles Plumes (avec France Loisirs), Editions Diagonales (librairies en Belgique)…
- Éditeurs associatifs : Ecrituriales.com et, le plus souvent des associations au niveau local.
Éditer un livre, c’est connaître l’ensemble des techniques gratuites et payantes pour trouver son lectorat. monBestSeller vous apporte des outils supplémentaires pour mieux préparer cette étape.
Outil pour faire éditer son livre : L'association "L'oie plate" éditait un recueil des maisons d'édition jusqu'en 2013 ou 2014. Il est néanmoins toujours possible de les contacter pour obtenir leur ouvrage intitulé "Audace" qui fourmille de recommandations et qui note les éditeurs, maison d'édition par maison d'édition. Cela permet d'éviter des difficultés (maisons peu recommandables notamment).