Confinement
Alors, Homme, que reste-t-il de ta liberté, de ton arrogance à croire que tu es le maître du temps, le maître de la nature, le maître du jeu ? Homme ! Il est où ton look coco ?
Voilà l'humain contraint de le prendre ce temps. Confiner dans son p'tit ou dans son grand chez soi, nous sommes tous logés à la même enseigne. Celle de notre vulnérabilité. Celle d'une prise de conscience. Celle d'un retour au pays intérieur, à la source de notre véritable habitat : l'humilité.
Une crise, qu'elle soit collective ou personnelle, nous fait toujours dégringoler de notre superbe, pour nous enseigner l'art de l'essentiel. Que ce confinement contraint et forcé, soit aussi l'expérience d'un confinement délibéré et plus que nécessaire, celui de l'introspection aux confins de son âme, à la lisière de ses souvenirs, afin de retrouver celui ou celle que nous sommes fondamentalement, ou celui ou celle que nous souhaitons réellement devenir. Redéfinir les contours d'un bien-être et des possibles.
Être présent ou absent pour une vie et un monde meilleur. Ce sont nos choix, qui nous perdent ou qui nous sauvent...
Le virus nous a violemment arrêté en plein milieu de nos vies. Il nous a volé à l'arrache une valeur hors de prix. Nous portons désormais le deuil de nos libertés. Nous vivons quasiment à titre posthume, avec une liberté confinée entre quatre murs. Sous surveillance. Victime de l'homme et ses folies de grandeur, de pouvoir et de prestige. Donc, victimes de nous-mêmes.
Formidable leçon de vie. Formidable occasion de questionner la liberté.
Qu'est-ce que la liberté ? Qu'en faisions-nous hier ? Qu'en ferons-nous demain ? La mettrons nous au service du vivre ensemble, avec intelligence du coeur, ou, (comme nous avons toujours fait jusqu'à présent), du chacun pour sa gueule et le diable pour tous, en laissant les lois du marché, les lois politiques et médiatiques définir ce qu'est la liberté ? La négation de sa propre liberté, c'est quand nous la cédons à l'ultralibéralisme qui décide de ce quoi doit être notre liberté. Il n'y a pas plus esclave de la liberté que celui qui pense faire ce qu'il veut, où il veut et quand il veut. Agir de la sorte, c'est précisément vivre dans la turpitude de ses désirs et la servitude de son ego. Le drame de notre époque, c'est d'avoir donné un prix, un code barre, à ce qui n'a pas de prix : la liberté.
Le virus nous a violemment arrêté en plein milieu de nos vies.
Cadeau. Cadeau de renaissance. Cadeau de mariage universel. Cadeau à ouvrir. Dedans, la vie est belle. Digne de nous. La terre est magnifique. Digne de nous. L'humain est beau. Digne de la vie.
Ce confinement : une occasion en or, de se souvenir de sa liberté, l'occasion de changer de crèmerie, changer la serrure, changer ses habitudes, changer l'eau des fleurs, changer son fusil d'épaule, changer de vêtement, changer de lunettes, changer son regard sur soi, sur la vie, sur les Hommes, changer... La vie n'est que changement.
L'occasion de se souvenir et de ne pas oublier que nous sommes responsables de cette liberté sacrée, de cette liberté chérie, et que nous avons du temps, beaucoup de ton temps, pour réfléchir et faire un choix, pour un avenir meilleur.
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
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