Derrière la fermeture des librairies qui tirent une larme, c'est la survie d'une activité qui est en jeuLes informations sur le secteur d'activité de l'édition sont inquiétantes et présagent d'une restructuration lourde
Le Syndicat national de l’Edition a publié le 20 Mai une enquête menée auprès de 132 Maisons d’édition ou groupes d’édition. Plus d’un quart des Maisons d’édition perdront plus 40 % de leur chiffre d’affaire en 2020. Et bien sûr, les petites Maisons sont au premier rang des victimes. Elles représentent aujourd’hui 25 à 30 % de la production annuelle. Et ce sont souvent elles qui sont audacieuses dans leurs choix éditoriaux car elles ne sont pas tractées par les locomotives des bestsellers.
Plus de 70 % des éditeurs profitent des mesures de chômage partiel, une tente à oxygène salvatrice mais temporaire et qui ne résout pas les problèmes structurels.
20 % des nouveautés prévues pour 2020 seront annulées ou différées. Ce qui implique mécaniquement un ralentissement de la production mais une réduction imposée, non choisie qui tuera peut-être dans l’œuf des révélations.
Des faillites, des restructurations, des fusions et des rapprochements de Maisons d'édition en perspective
Dans ce cadre les rapprochements sont évidents. La pandémie accélère les prises de participations capitalistiques. Vivendi, la maison mère d’Editis, a acheté 13,3 % du capital de Lagardère ( filiale de Hachette livre). Les hypothèses de rachats totaux ou partiels font l’objet déjà de rumeurs.
Edition : un chiffre d’affaire qui ne cesse de s’éroder :
2% en 2017/18, 4,38% en 2018/19, et certainement davantage en 2019/ 20 (6 à 10 %)…
Le numérique, s’il a profité de la pandémie ne s’est pas imposé comme une sortie éventuelle de crise. Et si le papier garde sa suprématie, la pandémie a certes participé à multiplier les supports alternatifs : l’e-book, l’audio, les formats courts, les nouvelles. La tendance est lourde mais les processus sont lents.
Toujours en fond de décor : la nécessité d’éditer moins mais mieux, de varier les canaux de distribution qui deviennent ancestraux et qui freinent l’innovation. Des reformes nécessaires que l’on connaît déjà mais qui deviennent urgentes aujourd'hui.
Tant que les éditeurs n’ont pas de moyens alternatifs de distribution, que le circuit traditionnel (librairies ou ventes directes en salons du livre...), tant que leur seul salut est un diffuseur unique–distributeur exclusif. La machine n’est pas prête de redémarrer comme les chiffres le démontrent.
Le secteur d’activité est en péril, la crise du Corona en est un révélateur. Quand est-ce que l’édition se réinventera ?
Les éditeurs mènent un combat difficile, pour le maintien de leur activité. Ils travaillent pour la transmission de la pensée, la mise en avant de la culture, et ses acteurs, via le livre et les multiples participations aux événements partout sur le territoire se battent ici pour faire face à l’immensité d’un choc économique et financier inédit !
Mais ont ils les bonnes armes ?
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vous parlez de moyens alternatifs , mais vous pensez auxquels?
De plus on parle des éditeurs français, mais y a t il des pays étranger qui s'en sorte mieux? et si oui, pourquoi, quelles sont les méthodes qui ressortent ?
Le livre ne peut pas être remplacé, les subtilités de la langue ne se discernent qu'à l'écrit. Le livre audio a ses propres utilités, mais je le pense plus adapté à des textes faciles. Pour des livres audio de textes littéraires il faut peut-être y adjoindre durant la lecture des commentaires oraux d'aide. Ces livres sont aussi utiles à ceux qui fatiguent leurs yeux à trop lire et très utiles aux mal-voyants pour ne pas se couper du monde des livres.
@Benoît Otis,
/n
Croyez-vous que tous les individus se familiariseront avec le livres audio ? Si je me souviens bien, vous m'aviez reproché de dire que : les livres numériques remplacerons bientôt tous les livres en papier.
Je ne nie pas l'importance du livre audio pour l'apprentissage de la langue, des tournures, des expressions, notamment pour les jeunes enfants.
/n
Alors, sauf si j'ai loupé un épisode important, je crois que tous les livres audio sont mixtes, une partie papier, une partie Audio. Me-trompes-je ? Car il est nécessaire, à l'esprit de faire des pauses, de revenir légèrement en arrière, pour mieux assimiler une phrase, la description d'un événement... L'oreille peut-elle remplacer l’œil ? Vaste débat.
/n
Amicalement Kroussar.
Seul MonbestSeller survivra ! Le monde du numérique est en marche ! BRAVO à ses créateurs, de vrais visionnaires... Amicalement Kroussar