Féérique, philosophique...le conte propose un univers littéraire immense Souvent narré par un conteur omniscient unique, le conte se dit oralement, de préférence. Ce genre littéraire s'adresse prioritairement aux enfants, sous forme d'histoires mais leurs sens cachés réservent parfois des surprises..
Des contes pour célébrer les fêtes ou la fin de l’année aux contes pour adultes, ils obéissent à des règles strictes : une dimension merveilleuse et parfois surnaturelle.
Le conte est d’abord un récit court.
Le conte est d'abord un récit court. Et s’il plane parfois une certaine ambiguïté sur les critères de sa longueur, on peut considérer que les longs romans de Fantasy ou de fantastique pour jeunes et jeunes adolescents comme Harry Potter ne sont pas des contes, tant leurs structures sont différentes.
Pensés souvent à l’origine comme un récit d’adulte, les personnages des contes sont d’abord des personnages très codés qui forment des stéréotypes que les enfants identifient aisément et qui les rassurent. Ils s’installent avec confort et certitude dans la familiarité de ces héros campés. Les conventions sont établies et acceptées.
Le bon roi qui aime sa fille... la jolie princesse qui attend son prince charmant... la sorcière qui jettera son sort...
Le conte est un récit merveilleux.
Peu importe l’époque, le royaume, l’endroit (forêt, village ou château), peu importe la magie, le merveilleux, le fantastique, tous les postulats du conteur, quand ils sont bien amenés, sont considérés comme acquis. On s’installe d’emblée dans une histoire dont on ne remet pas en cause les conventions.
Le conte est un récit le plus souvent moraliste.
A l’instar d’une fable, le conte permet au lecteur de tirer une morale de vie symbolique.
Et c’est l’une des caractéristiques propre au conte : pour faire transiter des vérités simples, primaires, populaires et palpables on ne s’encombre pas du réel ; le surnaturel et le merveilleux permettent d’accéder directement aux leçons de la vie. Et par le rêve de les accepter comme des conventions évidentes.
La taille et la simplicité du récit s’oppose parfois à la force, la complexité et l’évidence moralisatrice des conclusions.
Cette force est pourtant souvent ambiguë, et se prête à multiples interprétations qui font la joie des psychanalystes qui s’emploient à en expliquer les différentes significations.
Il arrive parfois, comme le mentionne Diderot, que le conte n’ait pour objet que de distraire, mais on y trouvera toujours un sens caché.
Le conte obéit à une structure rigoureuse
Au même titre que le roman, le conte se structure autour d’un schéma narratif type
La situation initiale introduite par la phrase "Il était une fois" permet de présenter l'héroïne ou le héros dans son quotidien, à l'instant même ou sa vie va changer, ou un élément déclencheur va bouleverser sa vie.
"Il était une fois " "Il y a de cela fort longtemps" opèrent comme un rituel qu’on attend et qui permettra au lecteur de prendre place juste à temps dans une histoire qui débute.
Chaque personnage d’un conte occupe une fonction dans le rouage de l’intrigue : le bon, l’innocent, le méchant, le malin, le traitre…C'est une fonction avant d’être une individualité. C’est pourquoi, souvent, le personnage d’un conte est plus connu par sa fonction que par un nom. : le chat botté, le Petit Poucet, le loup, le petit chaperon rouge, Blanche -neige, Peau d'âne...
Élément déclencheur, péripéties, dénouement constituent comme dans les romans l'arc narratif d'un conte.
Quels sont les différents types de contes ?
Quand on dit "conte", on pense prioritairement aux frères Grimm, Andersen et bien sûr Charles Perrault. Ce dernier, célèbre au XVII ème, entre dans la postérité pour avoir collecté, restitué et réécrit des histoires, issues du patrimoine oral de France et du monde. L'auteur, remis au gout du jour au XIX ème, est à l'origine du genre littéraire du conte merveilleux et féérique rebaptisé le plus souvent "conte pour enfants".
Au XVIIIe siècle, certains, comme Voltaire, ont récupéré le genre pour faire transiter des messages philosophiques via cette forme littéraire qui facilitait l'exposition d'idées de manière amusante et illustrée. Il traite ainsi de nombreux thèmes philosophiques : religion et fanatisme, tyrannie, liberté, obscurantisme, et bonheur ...
Maupassant s’empare du genre au XIXe siècle, sous la forme de conte fantastique. Bref, synthétique avec des effets de chute, le conte devient avec Maupassant un exemple littéraire de concision de style et d’efficacité rarement atteint.
Quel est le rôle d'un conte ?
Pour les enfants, il les aide à s'organiser dans un environnement social. Sans jugement, et sans avoir à prendre de risques, ils en appréhendent la portée, identifient le rôle des protagonistes et se forgent une morale face à leurs enjeux. C'est une initiation à la vie, ou plutôt à l'appréhension de la vie.
Pour les adultes, le conte a le pouvoir de transférer leurs jugements, leurs attitudes et leurs parti-pris dans un monde abstrait et merveilleux sans tribune sociale. Les personnages et les intrigues sont hors du temps, hors des lieux, hors des époques. Ils peuvent donc penser, juger autrement dans le monde de l'absolu. Plus sereinement, plus objectivement. Ils évitent ainsi préjugés et conditionnement lié à un contexte relatif à leur environnement.
Comment écrire un conte ?
Au même titre que la nouvelle, le conte est un exercice de style délicat mais propice au travail et à l’exercice des auteurs.
Synthèse, brièveté, intrigue serrée, crise, épreuve, morale, dénouement et chute…constituent un terrain d’entrainement idéal pour tout écrivain en herbe.
L'une des difficultés majeures est de proposer et d'imposer une forme de cohérence dans l'invraisemblable car "le merveilleux" a ses règles.
Quoiqu'il en soit, le conte ouvre un immense espace de liberté qu’il s’agit de faire votre.
Alors prenez une plume, et je vous souffle la première phrase :
« Il était une fois, il y a très longtemps dans le royaume de…."
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Il était une fois, il y a très longtemps dans mon royaume situé au fin fond d'une petite rue, un petit mome qu'on appelait par son nom ....
Ralala ! que de souvenir qui émerge dans mon esprit !
Merci de ce réveil de l'enfant que nous fumes.
Un petit billet très sympathique et de circonstance ! Merci pour ce petit plaisir !