Les noms d’artiste que les chanteurs empruntent, les splendides déguisements que Lady Gaga utilise toujours dans ses spectacles, n'en font pas moins des hommes et des femmes. Vous la rencontreriez un matin dans un petit café, vous ne la reconnaitriez même pas ! Démaquillée, elle se fond dans la masse, et redevient anonyme. Du même coup, elle préserve sa vie privée mais surtout reprend son identité…
La société est souffrante. En tant que conseillère dans les présentations à domicile de produits intimes, j’avais remarqué les manques de jeux de séduction, de sensualité et de douceur. Ces manques me poussent à l’écriture, comme une compensation indispensable : sur la douceur, l'amour et la sexualité ; un baume qui fait sourire certains et enivre d’autres.
Avec Internet et toutes les informations personnelles divulguées, nous perdons notre intimité, notre « moi » profond, au risque de se perdre. Et en tant qu’auteure de nouvelles érotiques, malgré mon style d’écriture délicat et sans perversité que je peaufine avec les années, mon éditeur m’a fortement suggéré de séparer tous mes comptes Facebook, blogs, courriels et sites Internet. Avec le recul, je comprends pourquoi et mon nom de plume a pris tout son sens…
Lorsque mon tome 1 des Recueils Burlesques « Sensuelle » est sorti en mars 2014, que j’ai commencé à faire les salons du livre et que les ventes ont commencé à grimper, au début, je me suis mise à recevoir des courriels d’admirateurs ayant aimé mon premier bouquin, me félicitant et me demandant la suite. La majorité des courriels étaient flatteurs, mais j’ai aussi reçu de ces admirateurs quelques lettres disgracieuses frôlant l’obscénité. Être une auteure érotique ne voulait pas dire que j’étais obsédée.
Quand mon tome 2 « Les Voyeurs » est sorti en février de cette année, je me suis fait littéralement bombarder de courriels pervers et harceleurs à en avoir la chair de poule.
La question ne se pose plus maintenant, pourquoi utiliser un nom de plume ? Eh bien, pour se protéger nous, et notre vie de famille, notre intimité. Pouvoir se libérer de son nom, c’est aussi pouvoir libérer son écriture.
Je serai sûrement plus réservée lors de mes prochaines visites à certains salons, mais je veux aussi rester celle qui, avec douceur et délicatesse, vous enverra un tourbillon d’images charnelles où les jeux de séduction vous transporteront dans l’univers de la sensualité, en toute discrétion. Je continuerai ma collection de quinze Recueils Burlesques et cela, jusqu’au dernier. Je suis Ellyxia Castle et vous l’aurez compris, c’est mon nom de plume.
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…
N'oublions pas non plus un détail que je n'ai pas mentionné dans mon premier commentaire : les auteurs sont très loin d'être des stars du rock ou du cinéma ! Leur visage n'a évidemment pas la même notoriété (et encore, quand il est connu), donc peu d'auteurs, probablement, risquent de se faire aborder dans la rue par une foule de fans hystériques... ;-)
En revanche, on parlait avec humour du fait de s'appeler, dans la vie réelle, "Harry Potter", mais même un nom approchant peut être gênant, comme "Henri Pottier" (je suis certain qu'en cherchant, on en trouve... :-) ). Et ne parlons pas des gens dont le nom "facile à porter" serait "Bob Léponge" ou encore "O. Guy Ellékafar"... (ceux qui ont des enfants, ou comme moi, des neveux et nièces, comprendront... :-)...
Mais en 2015, avec internet et les nouveaux médias dont le flux d'informations nous dépasse, est-il encore possible de garder efficacement et pour longtemps son anonymat ? Il suffit, pour les auteurs qui parviennent à un peu de notoriété, d'un article sur wikipedia pour briser le masque...
Effectivement, avoir le nom de Harry Potter pourrait avoir certain désavantage, mais pourrait également avoir de fâcheuses conséquences, tiré par les cheveux mais, ces compagnies ont beaucoup de moyens! Ce serait le comble s'ils décidaient de poursuivre en justice ..... Hihihi! Pour moi, mon nom de plume laisse planer un certain mystère sur mes écrits et me permet d'être tranquille dans ma famille et amis. Je peux être davantage tordue... Tome 3 et 4 sont fantastique/érotique, 5 et 6 eux dans l'horreur/érotique.....
Cela dit, si on s'appelle Robert Durand ou Alain Martin, le pseudo devient un peu superflu s'il s'agit de brouiller les pistes... :)
Cela dit, plus serieusement il peut arriver, il me semble, que prendre un pseudo soit une obligation legale pour publier si votre nom est identique a celui d'un/une auteur(e) deja tres celebre, meme si, ironiquement, cet auteur(e) celebre l'est devenu(e) sous un pseudo :)
Ou bien, imaginez que votre nom soit reellement Harry Potter et que vous vouliez ecrire un roman jeunesse....
:-):-):-)
Surtout que les concombres, certains se les mettent sur les yeux et cela empêche de lire non ?
J'utilise un pseudo pour les mêmes raisons que notre amie Ellyxia. Ecrire de l'érotisme apporte ses travers. On ne demandera jamais à un auteur de thriller combien de cadavres il a laissé derrière lui pour écrire son roman. Par contre il y a un énorme amalgame pour les romans erotiques. Les gens pensent que ce qu'on écrit, on le pratique. Et là, c'est la fête des messages pervers !
De même les métiers que nous avons mon mari et moi imposent cette différenciation des identités. On vous catalogue très vite. Donc oui, le pseudo permet de se protéger aussi. Enfin, il y a un argument qui n'a pas été mentionné : l'argument commercial ! Cela sonne mieux certains noms que d'autres ! Appelez-vous Josiane Concombre et on verra si vous vendez ! ^_-
Tout dépend de la nécessité qu'il y a à s'aménager ou non un espace caché. Personnellement, quand j'écris c'est pour extérieuriser ces mondes qui défilent dans mon esprit et en faire profiter mes lecteurs qui semblent de plus en plus intéressés. Il y a certainement un côté exhibitionniste, voir cabotin dans cette démarche et j'avoue que ce n'est pas pour me déplaire. Autant assumer à fond en mettant ma vraie identité. CC
Mes camarades, au vu de ce que j'ai pu lire en guise de commentaires, ont bien résumé le contexte et les besoins qui en découlent de choisir ou non un pseudonyme.
Dans certains cas, en effet, comme celui de publier des nouvelles érotiques, il vaut peut-être mieux se prémunir de "lecteurs" faisant un peu trop facilement l'amalgame entre l'auteur(e) et l'écrit.
J'ajouterais qu'un nom de plume peut être utile si écrire n'a pas pour vocation de devenir sa profession première, si c'est une activité "accessoire", en parallèle de sa vie professionnelle. Cela évite effectivement des situations parfois embarrassantes lorsqu'on est reconnu dans un cadre totalement hors-propos avec nos écrits.
En-dehors de cela, et à titre personnel, je préfère opter pour mon vrai nom. D'abord parce que mes écrits n'ont rien d'une quelconque "vendetta" qui pourraient me valoir des procès, ensuite j'avoue humblement (mais honnêtement) que laisser son nom à la postérité, si par miracle cela devait se produire un jour, possède ce petit quelque chose de terriblement gratifiant. Je défie quiconque de ne pas ressentir une irrépressible fierté en voyant son oeuvre trôner dans le rayon librairie d'une chaine de magasins ou autre...
Alors certes, c'est sans doute extrêmement présompueux de se figurer cela, mais après tout, si tous ici écrivons avec tant de passion, d'abnégation et d'acharnement, c'est aussi pour communiquer nos écrits avec nos contemporains, et espérons-le avec les générations à venir...
A ce titre, j'aimerais assez que ce soit mon véritable nom qui soit retenu, et non pas un vulgaire nom de plume...
Orgueilleux ? Peut-être, oui... Mais après tout, pourquoi n'aurait-on pas le droit de l'être un minimum ?... ;-)
Malgré tout, pour moi, le nom de plume reste une façon comme une autre de préserver ma vie privée. Malheureusement, si quelqu'un se donne vraiment la peine de fouiller, il pourra surement retrouver mon identité, en espérant qu'il ne soit pas trop disjoncté! Merci pour ces commentaires!
Quand j'etais encore un enfant, je croyais que le seul nom de plume c'etait Sergent major. Depuis j'ai appris qu'on pouvait aussi dire remige, rectrice ou meme penne... :)
Pseudo! Nom de plume!
Me concernant la question s' est certes posée, mais la réponse coulait de source dans la mesure où mon texte " Tranche de vie " qui parlait des difficultés susceptibles de survenir lors de la construction d'une maison par un constructeur de maisons individuelles me collait tellement à la peau que la meilleure solution pour lui permettre de voler de ses propres ailes était le fameux " nom de plume ".
Il existait aussi une incertitude juridique dans la mesure où le differend qui m'a opposé au constructeur s' était terminé par une transaction reglant tous les litiges du moment et ulterieurs.
il n'en demeure pas moins que""Tranche de vie " liste tius les égarements et malfaçons du constructeur sans forcément le nommer.
Un procès pour diffamation alors que l'auteur en herbe n'est pas encore confirmé et dont le but premier etait de sensibiliser sur les non-dits de la construction dans cette France qui se veut celle des propriétaires.
Et pourquoi pas une thérapie par l'écriture....
Même sous som nom de plume, la psychologie de l'auteur transparaît , malgré la petite dissociation intellectuelle.
Il y a ausi ma vie professionnelle qui necessite une véritable séparation voire cloisonnement avec la vie privée, et une autre strate se rajoutera avec la vie d'auteur en herbe pour l'instant avec deux textes à mon actif : "Les déboires de François" .
Après, il ne faut jamais dire "Fontaine je ne boirai jamais ton eau" car j'imagine qu'un éditeur qui me contruira un pont en or avec pour condition sine qua none que de tomber le masque, je reflechirai par deux fois.....
En définitive, nom de plume, pseudo ou à visage découvert, la question est intimement liée à
l'auteur (e)....
Dans certains cas, effectivement, surtout dans le passé, un nom de plume a été une nécessité pour mener en parallèle une vie d'auteur ou d'artiste et la vraie vie avec une fonction à préserver, une famille, un entourage, des amis... qui devaient ignorer cette vie parallèle parfois célèbre. Le nom de plume a pu être aussi une nécessité pour une raison de vie ou de mort. Ces cas extrêmes sont probablement plus rares aujourd'hui... dans nos pays démocratiques pour le moins.
Dans d'autres cas, un nom de plume ou un pseudo peut être une étape intermédiaire et provisoire, le temps d'apprécier comment un lectorat inconnu et anonyme réagit au ballon sonde mis en lecture. Si la réaction du lectorat est favorable, non influencée par le vrai nom de l'auteur, celui-ci peut se dévoiler alors sans crainte avant que les réseaux sociaux ne le fassent de façon sournoise ou cruelle. Comme le dit Yannick A.R. FRADIN, il est difficile de nos jours de rester longtemps anonyme sous un nom d'emprunt.
Chaque cas est différent. Celles et ceux qui font le choix de prospérer sous un nom de plume ou un pseudo ont leur raison ou obligation.
Bonjour. Un nom de plume peut servir à mille et une choses en effet. A une époque où seuls les hommes avaient espoir d'être édités et reconnus, un nom de plume masculin a permis à quelques femmes de talent d'écrire dans l'ombre.
De nos jours, on peut effectivement "se cacher" derrière un pseudo, et il n'y a pas que les auteurs qui le fassent, loin de là. La surexposition à toutes formes de médias et la place sans cesse réduite de l'intimité peuvent donner envie à un auteur de choisir un nom de plume qui ne permettra à personne de retrouver son vrai nom (ou alors, un détective privé doué, un hacker chevronné qui pourra remonter à travers son ordinateur, etc...).
Cependant, même derrière un pseudo, je ne suis pas convaincu qu'on puisse rester totalement anonyme. Mais c'est sans aucun doute une protection (parmi d'autres). Cela peut aussi permettre à certains auteurs de trouver la distance nécessaire entre eux et leurs écrits et ainsi trouver plus facilement l'inspiration, ou assumer plus facimement leurs écrits.
A l'inverse, un pseudo peut également renseigner le lecteur plus avant sur l'auteur. On peut choisir un pseudo qui révélera un peu de sa personnalité, de ses goûts, de son histoire, de ses passions, de son métier. Personnellement je trouve fort sympathique le fait d'avoir un nom de plume qui ne soit pas totalement identique au sien propre, ou qui en soit un aménagement. C'est d'ailleurs mon cas. Yannick est mon prénom, A est le début d'André, mon second prénom, R est le début de Roger, mon troisième prénom (mes deux grands-pères) et Fradin est mon nom. Ecrire Yannick A R comme on a pu voir JRR ou George RR et d'autres est un clin d'oeil à ma profession, à savoir l'enseignement de la langue anglaise, et également au genre dominant que j'ai choisi, à savoir la fantasy. Les lecteurs et auteurs qui passent par ici en sauront désormais un peu plus sur mon nom de plume :p
Personnellement encore une fois, je fais une différence entre un pseudo et un nom de plume. Un pseudo, dans mon esprit, est un "faux" nom utilisé par monsieur et madame tout le monde. Un nom de plume, c'est certes un pseudo, mais c'est plus que ça. C'est un peu le miroir ou une fenêtre de communication avec le lecteur. C'est le premier contact qu'il a avec l'auteur, avant même de lire un écrit, pour peu qu'il prenne la peine de regarder le nom de l'auteur ou qu'il soit mentionné. Ainsi, un pseudo peut être farfelu ou vide de sens, mais un nom de plume doit véhiculer un message ou une impression.
Permettez-moi de reprendre votre formule: "Derrière un pseudo, il y a un auteur. Derrière un auteur, il y a un homme ou une femme".
Vous faites volontairement part d'une étape entre le pseudo, ou nom de plume, et l'homme ou la femme. Et cette étape, c'est l'auteur. Je suis tout à fait d'accord avec cela. Lorsque l'on écrit, on se positionne en tant qu'auteur. Enfin, je pense que c'est le cas pour la plupart des auteurs, même si certaines personnes écrivent directement sans filtre en faisant part de leur message personnel. Pour moi, le nom de plume est cela, un filtre, mais un filtre communiquant.
Avoir un nom de plume permet de mettre en place ce filtre, et sans forcément vouloir se cacher derrière, cela permet de véhiculer des idées et des messages qu'on ne partage pas forcément. C'est là je pense toute l'utilité du nom de plume.
Dans votre cas et vu les courriels que vous avez reçus, porter un nom de plume qui ne permet pas de facilement vous identifier me semble effectivement prudent et bienvenue. Si le jour où je solliciterai des éditeurs j'en trouve un qui accepte d'éditer mes écrits, je me demande si je ne devrai pas aussi en passer par là. Vaste sujet en tout cas que le nom de plume, on pourrait en faire des romans, des nouvelles (un pitch de concours?), et même un cycle ;-)
Selon les époques les motivations ont pu être différentes, ceci étant nombreux furent ceux à utiliser un pseudo dans le passé... Stendhal par exemple... chez les femmes, en voici une petite liste :
http://www.charlottedegaravan.com/2014/07/femmes-ecrivains-ayant-utilise-un-pseudo-masculin.html