Les lecteurs disparaissent au profit des auteurs. Dessin © Chappatte Le lectorat se structure, favorise les grands best-sellers, au détriment d’une littérature « élévatrice », plus difficile d’accès.
La diversité des lectures se réduit. On se concentre sur ce qui marche, ce qui se voit. Les libraires, tout comme Fnac.com, Amazon assurent leurs arrières : Marc Levy, Harlan Coben, Katherin Pancol, c’est le fond de commerce. Les distributeurs en accompagnant ce choix du « volume », certes, ménagent leurs marges à court terme, mais réduisent du même coup le champ d’investigation de nouveaux auteurs talentueux ou audacieux, et précipitent peut-être la mise à mort d'une certaine littérature.
Pis, les résultats des ventes des derniers livres d’auteurs de la « grande » littérature sont désastreux : Pascal Quignard (Prix Goncourt et prix de l’Académie Francaise) : 10 000 ex, Jean Rouaud (Goncourt) : 3000 exemplaires, Jean Echenoz (Medicis et Goncourt) : 16 000 examplaires, Antoine Volodine (Livre inter, Medicis) : 2000 exemplaires...(Source GfK)
Les Français lisent de moins en moins, un phénomène particulièrement marqué chez les 15-24 ans. Mais les genres littéraires varient aussi. Les jeunes par exemple semblent massivement privilégier un genre en particulier : la science-fiction et la fantasy.
Philip Roth, inquiet, habitant un pays ou un individu sur 2 n’a pas ouvert un livre cette année, prévoit le pire. "Lire un livre de littérature dans 20 ans, ce sera comme lire des poésies en latin aujourd’hui".
Le livre numérique et l’e-book seront-ils vraiment l’issue ?
Les éditeurs français s’y préparent. Ce ne sera pas un raz de marée, mais une grande vague progressive. Chaque année, les Français se convertissent au livre numérique : 18 % de la population aujourd’hui contre 15 % l’année d’avant. Une progression qui a peu de rapport avec l’équipement des Français en liseuses, tablettes, smartphones qui autorisent une lecture ubiquiste. Mais l’habit ne fait pas le moine, le livre ne fait pas le lecteur : les mordus de livres numériques sont aussi de « grands lecteurs papier ». Et pour 74 % d’entre eux, ils trouvent dans le livre traditionnel le « confort » de lecture qu’ils recherchent.
Déjà ancré dans le paysage de l’édition dans les pays anglo-saxons, La France fait de la résistance avec le livre numérique. Pis, 75 % des Français ne prévoient pas de s’y essayer...
Pourquoi ne lit on plus ?
« Le manque de temps » déclarent 63 % des Français (IPSOS 2014) ; ce temps ils le trouvent pourtant bien pour jouer à la vidéo, à répondre aux sollicitations Facebook, re-twitter et googliser, aux multitâches (écouter de ma musique en surfant sur Internet, et en mangeant des glaces), lire des blogs ou des contenus multimédias. Télévision, radios, pod-casts et autres barbarismes…
Oui mais voilà, la littérature demande du temps et de l’attention. Lire un livre, c’est exigeant, c’est long. Notre temps est de plus en plus fragmenté entre les différents médias. Et quand les Français disent qu’ils n’ont plus le temps de lire, c’est faux, c’est une distribution, une priorisation du temps selon leurs arbitrages. Au début des années 2000, les Harry Potter ont fait progresser le temps de lecture chez les jeunes. Idem avec « la trilogie Millénium ». Alors quand ça intéresse…
monBestSeller un acteur stimulant de la lecture.
Les chiffres parlent d’eux mêmes. monBestSeller est un acteur qui favorise la lecture. Avec plus d’1 lmillion de visiteurs depuis sa courte existence, la lecture est stimulée par les auteurs eux mêmes qui apportent leurs propres lecteurs et qui en devenant eux mêmes lecteurs et critiques génèrent des lectures en retour.
Sur monBestSeller.com, quand un visiteur ouvre une page auteur, 1 sur 6 d’entre eux devient lecteur du livre concerné. Et quand on considère les 50 premiers livres du mois, on découvre que la moyenne de lecture de ce top 50 est de 1200 lectures par mois, oui par mois.
Et quand des Cassandre(s) viennent nous dire : oui mais un livre ouvert n’est pas un livre lu ; je lui réponds : Auteurs, à vous de jouer, on peut amener l’âne à la fontaine mais on ne peut pas le forcer à boire.
Christophe Lucius
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