« Et peut-être que tout était écrit dans le livre mais le livre s'est perdu
ou quelqu'un l'a jeté dans les ronces sans le lire n'importe,
ce qui fut écrit demeure, même obscur,
un autre qui n'a pas vécu tout cela et sans connaître la langue du livre,
comprendra chaque mot et quand il aura lu
quelque chose de nous se lèvera un souffle,
une sorte de sourire entre les pierres. »
Claude ESTEBAN,
Sur la dernière lande.
Jamais elle n'avait couru aussi vite. Mais elle savait que sa survie en dépendait. Un seul faux pas, un petit flottement de rien du tout et il fondrait sur elle pour la déchiqueter. Elle n'avait qu'une seule certitude, c'est qu'elle n'aurait pas de deuxième chance.
L'élimination pure et simple. Sans espoir de retour.
Elle retint son souffle. Réussir à se retourner sans s'arrêter de courir. Il fallait qu'elle voie. Qu'elle le voie.
Où était-il exactement ? Sur ses talons, à deux doigts de l'atteindre, ou l'avait-elle distancé un peu ? Si tel était le cas, elle pourrait se permettre de grignoter quelques dixièmes de seconde pour prendre son élan et sauter. Mais s'il était trop près, ce simple ralentissement pourrait lui coûter cher.
Un, deux, trois, elle risqua en accéléré un coup d'œil par-dessus son épaule.
Ce fut son erreur.
C'était exactement ce qu'il espérait. Finalement, sa curiosité était un signe de faiblesse. Et elle ne pouvait pas se permettre d'être faible.
Elle se sentit aspirée vers l'arrière pendant qu'il semblait bondir jusqu'à elle, comme si son hésitation lui avait permis de gagner du terrain.
Elle avala goulûment une bouffée d'un air soudain glacial, se disant que ce serait peut-être la dernière et dans un ultime effort, elle s'obligea à regarder le plus loin possible devant elle, à la clarté des trois lunes qui composaient le paysage nocturne du Jeu.
Ce qu'elle vit la remplit à la fois de terreur et de joie. La falaise !
Elle était enfin arrivée jusqu'à la falaise.
De l'autre côté de l'abîme lui parvenait l'écho de deux voix amies qui l'appelaient, qui l'encourageaient.
– Saute ! Saute !
Sauter dans le gouffre était ce qui lui restait de mieux à faire, mais aussi ce qui l'effrayait, justement. Le grand saut dans le vide. En serait-elle capable ?
Elle attendait ce moment depuis longtemps. Tout en elle le reconnaissait. Le sentiment du devoir accompli, du but enfin atteint, la sensation de soulagement qui la submergeait et pourtant, elle hésita une fraction de seconde de trop.
L'odeur pestilentielle de l'haleine de l’Écorcheur qui la pourchassait faillit la faire suffoquer. Il était là. Sur elle. Déjà, une serre de fer s'accrochait à sa manche et le léger frôlement qu'elle sentit sur sa peau fit perler quelques gouttes de sang.
Plus le choix.
Elle s'accroupit pour mieux se propulser. L’Écorcheur trébucha sur son corps ramassé et tourneboula sur lui-même dans un cri de rage, disparaissant loin dans la nuit, emporté par son propre mouvement.
Pas le temps de se retourner, de réfléchir. Elle savait qu'il avait été immédiatement remplacé par son double, son clone, son semblable. Ils étaient toute une armée à la poursuivre.
C'était le moment. Elle poussa de toutes ses forces sur ses talons, sentant sous son poids la crispation de ses mollets, de ses cuisses, de son corps entier et elle s'éleva dans les airs, en fermant les yeux.
Le vent lui cingla le visage, lui congela le nez, les joues, lui hérissa les cheveux sous son casque, faisant claquer sa cape pourpre.
Elle se risqua enfin à ouvrir les yeux et ce qu'elle vit la désarçonna. Elle ne savait si elle devait se réjouir de la beauté des choses ou s'alarmer du danger de la situation.
L'aube naissante éclairait la scène d'une clarté timide, mais suffisante pour apercevoir, loin sous elle, les vaguelettes étincelantes de l'océan.
Les voix qui l'avaient encouragée poussaient à présent des cris de joie, des hourras. Derrière elle, la cohorte reptilienne des Écorcheurs fumait et rageait, impuissante à pouvoir la suivre dans les airs.
Elle savait que cela ne durerait pas longtemps, qu'elle finirait par retomber, mais elle se permettait quelques secondes de bonheur, en apesanteur, libre comme un oiseau moqueur, au-dessus des lois de la physique et de celles des hommes, au-dessus du monde.
Ce fut court et intense.
Et aussitôt suivi d'une vertigineuse sensation de chute mortelle.
Cette fois, la mer lui apparut moins amicale, moins belle.
Les vagues qui jouaient avec la lumière se rapprochaient d'elle à une vitesse grand V et elle commençait à discerner, au milieu des reflets brillants, des ailerons noirs et menaçants. L'océan était truffé de requins qui tournaient en cercles concentriques, juste autour de l'endroit où elle allait s'abattre.
Son cerveau marchait à vive allure. Ne pas paniquer. Chaque chose en son temps. Régler les problèmes les uns après les autres. D'abord, il lui fallait trouver la position la plus adaptée à un plongeon aussi élevé, pour éviter de se fracasser sur la surface de l'eau.
Puis, si elle parvenait ainsi à éviter la mort en touchant la surface, il lui faudrait réussir à retenir son souffle suffisamment longtemps sous l'eau pour laisser à la poussée d'Archimède la possibilité de la faire remonter.
Ensuite, elle devrait économiser ses forces pour ne pas s'épuiser, car les rivages étaient trop lointains pour être atteints à la nage.
Elle s'imaginait déjà faire la planche pour ne pas se fatiguer, en espérant que le courant la rapprocherait doucement de la rive. Tout en sachant que si cela durait trop longtemps, elle risquait une hypothermie à cause de la température de l'eau. Ceci, bien sûr, en espérant que les requins n'auraient pas encore fait d'elle leur dernier (maigre, d'accord, mais tout de même…) repas !
Lorsque les ondes ne furent plus qu'à quelques mètres, elle eut encore le temps de penser c'est la fin et de fermer les yeux.
Elle entendit alors le bruit des clés dans la serrure. Ils étaient revenus. Les Écorcheurs. Ils avaient réussi à franchir la frontière de l'espace liquide et ils emportaient avec eux la Cage. Ils allaient saisir la lumière de l'aube et ainsi elle serait de nouveau dans les Ténèbres, comme tous ceux qui s'étaient fait éliminer avant elle. C'était ainsi qu'en général ils gagnaient une session.
Une porte claqua.
– Théo ? Théo, où es-tu ?
Son père ? C'étaient ses clés qu'elle avait entendues, croyant que le bruit venait du Jeu. Comment se faisait-il que son père soit déjà là ?
Théo regarda rapidement la petite montre qui s'affichait en permanence au coin de son ordinateur. Dix-neuf heures quinze. Quoi ? Déjà ? Elle était pourtant rentrée du lycée à dix-sept heures vingt. Elle n'avait pas fait ses devoirs et le repas n'était pas prêt.
– Par les rognures avariées de détritus puants ! fulmina-t-elle.
C'était son juron préféré.
– Théodora ? Tu es là ?
Son père s'approchait dangereusement de la pièce qui leur servait à tous les deux de bureau, où l'ordinateur était installé, ainsi que la petite table où Théo était censée faire ses devoirs. C'était, du temps de leur bonheur familial, à l'époque où la mère de Théo était encore en vie, la chambre des parents.
À la mort de sa femme, le père de Théo, Jules Costa, n'avait pas supporté l'idée de dormir seul dans ce grand lit et il avait transformé la chambre en bureau fonctionnel et froid. Des étagères partout, deux fauteuils dépareillés, trois tables dont une qui supportait une imprimante laser, un ordinateur et des tas de boîtes d'appareils informatiques divers. Lui-même dormait désormais sur le canapé du salon, un vieux clic-clac fatigué.
Théo eut le temps d'appuyer sur la touche toute prête qui déclarait :
« Urgence. Ab imo pectore, citius, altius, fortius. » Du fond du cœur, plus vite, plus haut, plus fort, formule suivie de sa signature : Fennec des Sables.
Ce qui automatiquement enclenchait une image de fond d'écran en économie sur l'ordinateur.
L'image représentait une photo de Théo, à l'âge de trois ans, entre ses parents souriant aux anges devant un bosquet de lauriers-roses.
Sa mère, Dassine, née à Abalessa, était la fille d'un guide touareg du Hoggar, en Algérie. Lorsqu'elle revenait en vacances au pays, elle adorait accompagner son père sur les sites archéologiques, observant les touristes qu'il escortait.
C'est ainsi qu'elle avait rencontré le jeune Jules, futur père de Théo, lorsqu'il visitait les gravures rupestres du Tassili. Ils étaient tombés éperdument amoureux l'un de l'autre et elle l'avait suivi à Paris après un mariage traditionnel à Abalessa, en présence de toute sa famille.
Théo connaissait peu cette famille qui vivait de l'autre côté de la Méditerranée. Elle y était allée dans sa petite enfance quelques fois en vacances, mais elle n'en gardait qu'un souvenir confus.
Leur vie d'alors baignait dans un bonheur rayonnant, sécurisant pour l'enfant qu'elle était, puisant ses racines dans l'amour fou que se portaient ses parents. Le sort avait décidé que cette allégresse ne durerait pas trop longtemps.
Lorsque Théo avait eu dix ans, Dassine avait été renversée par une voiture et tuée sur le coup. Et comme le destin, lorsqu'il vous rattrape, en profite en général pour s'acharner, les parents de Jules, dans la même année, s'étaient éteints l'un après l'autre, la grand-mère de Théo d'une rupture d'anévrisme et son grand-père d'un infarctus quelques jours plus tard.
Théo avait appris alors que ce qui fait la joie ordinaire, la vie banale, tranquille d'une famille, peut être balayé d'un coup, d'un revers de main du destin.
Le bonheur est fragile, surtout quand il baigne dans un quotidien ordinaire. Il ne tient qu'à un fil de soie.
La photo familiale du paradis enfui apparut donc sur l'écran de l'ordinateur et tandis que les pas de son père se rapprochaient dangereusement, Théo eut le temps de saisir son livre de maths. Elle fit mine d'être plongée dans un problème ardu.
– Théo ? Théodora ?
Son père ouvrit la porte du bureau.
– Ah, tu es là ? Tu révises ?
– Ouais, c’est bientôt le bac blanc de maths. Coefficient 5. C'est pour ça que je n'ai pas eu le temps de faire à manger.
– C'est pas grave, ma puce. On va cuisiner ensemble. J'ai trouvé des raviolis frais en route et j'ai acheté aussi du parmesan. Ça te dit ?
– Super ! J'arrive.
– Prends ton livre, ça te permettra de réviser en même temps. Tu sais que si tu ne choppes pas la moyenne en maths et en SES, je débranche l'ordinateur ?
– Oh, non, papa ! Arrête un peu tes menaces ! Ça me gonfle !
– Ça ne dépend pas de moi ! La balle est dans ton camp. Tu viens ?
Elle sentait au ton de sa voix que sa décision était sans appel et qu'il valait mieux ne pas insister.
– J'arrive.
Il sortit de la pièce puis revint sur ses pas.
– Ah, oui, pour travailler tes maths, ce serait peut-être mieux avec ton livre à l'endroit, non ?
Et il s'éloigna dans le couloir, satisfait de sa sortie.
Théo baissa les yeux sur les pages ouvertes de son bouquin et piqua un fard. Il était, bien sûr, à l'envers. Et cela n'avait pas échappé à son père, pourtant homme distrait s'il en fut.
– Par les rognures avariées de détritus puants ! Mais c'est pas vrai, quelle débile je fais !
Voilà. Maintenant, si elle ne rapportait pas une bonne note, elle n’aurait plus accès au PC et comment pourrait-elle alors se sortir du piège que les Écorcheurs étaient en train de lui tendre ? Comment ferait-elle pour rejoindre ses quatre alliés dont deux avaient déjà réussi l'ultime épreuve et l'attendaient sur la rive ?
C'était trop injuste ! Trop dur ! Elle était incapable d'avoir plus de 7 comme note en maths. Trop longtemps qu'elle ne suivait plus les cours que d'une oreille absente. Trop longtemps qu'elle avait perdu pied !
Fugitivement, elle se revit le jour de l'incinération de Dassine, le soleil éblouissant, son père et elle, transpirant, attendant en tournant en rond dans le cimetière la fin de la combustion du corps et la petite urne qu'on leur avait remise. C'était le lendemain qu'elle avait retrouvé, au fond d'un tiroir, un cédérom offert des mois plus tôt par sa mère et auquel elle ne s'était jamais intéressée jusqu'à ce jour. Les Écorcheurs. Du cédérom au site, elle avait vite franchi le pas.
Et comme par hasard, la même semaine, après lui avoir fait toucher la poussière dans une bagarre mémorable, elle s'était fâchée à mort avec Antoine, son meilleur ami, parce qu'il l'avait traitée de mec. Pourtant, ce n'était pas la première fois. Mais là, elle ne savait pas pourquoi, ça n'était pas passé. Comme la dernière bouchée, trop grosse, qu'on n'arrive pas à avaler.
Et, de ce jour, seul le Jeu des Écorcheurs avait eu le don de l'apaiser, de la rassurer. De la mettre à l'abri du monde. C'est ainsi qu'elle s'était peu à peu déconnectée de la réalité et que ses notes avaient commencé à baisser dangereusement. Résultat des courses : elle avait redoublé sa terminale.
Et elle était contente, car ses anciens camarades n'étaient plus avec elle. Elle ne voyait plus personne et savourait sa solitude, amplement comblée par son amitié virtuelle avec ses quatre Guerriers venus d'autres continents.
Elle sortit du bureau et rejoignit son père dans la cuisine.
C’était Sans espoir de retour, le chapitre 1 de TANAGA - 1 – Les écorcheurs
© Alice Quinn - tous droits réservés – 2016
J’ai voulu retrouver avec ce roman d’héroïc fantasy la joie de l’écriture de feuilletons, qui m’a toujours fascinée. J’espère que vous partagerez cette passion avec moi.
Dans un premier temps, 2 tomes seront donc ainsi déclinés chapitre par chapitre, gratuitement, en ligne, le temps qu’il faudra, à raison de 2 chapitres par semaine, les mercredis et les samedis, à 10 heures.
Si des fautes, des incohérences ou des coquilles se sont glissées ;-) à mon insu dans le texte, je vous serais reconnaissante de m’en informer.
D’autant plus que le roman ne sera publié et proposé à l’achat pas avant la mi-Août, je pourrai donc y apporter les corrections et améliorations nécessaires, grâce à vous.
Si vous désirez lire le roman dans sa continuité, vous avez la possibilité de l’acheter tout de suite en pré-commande. Vous le recevrez automatiquement dès sa publication le 27 juillet dans un format numérique.
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Illustration couverture par Alex Tuis
Graphisme couverture réalisée par Kouvertures.com
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…
Je n'en attendais pas moins de toi, Alice, c'est un texte passionnant !
On est immédiatement dans le texte, et naïve incorrigible que je suis, j'ai cru que c'était dans la vie réelle ! J'ai été rassurée de voir que c'était un jeu virtuel. Mais... mmmh les Écorcheurs, ça promet ! hi hi hi ! Je n'ai pas remarqué le ralentissement de rythme évoqué (mais je connais un peu les films chinois avec arrêts sur images des scènes de combat lol) Ton titre est très bien trouvé et merci pour l'explication de sa signification.
Je m'en vais lire ton épisode 2 très vite.
Je suis ravie que le feuilleton ait été relancé, car depuis toujours, je l'aime et me je dis : "est-ce que ça va revenir un jour ?" C'est chose faite.
@Dali Valpogne, Merci pour ton retour,
Bon, tu n'es pas obligée d'en faire à chaque fois, hein...
Tu peux attendre que l'histoire avance un peu.
Pendant ce temps, j'adore découvrir ton roman.
C'est super cette aventure feuilletonesque...
@Mel Pilguric, merci pour les remarques, j'espère que vous allez poursuivre sans être déçue!
@Yannick A. R. FRADIN
c'est super sympa de prendre le temps de ce joli Haïku, ironique un peu mais primesautier.
C'est dans le ton...
Merci
Je manque sérieusement de références dans ce genre littéraire puisque je me suis arrêtée aux livres de Pierre Bottero... Je retrouve ici les modifications dans le rythme et la solitude de l'héroïne au début de l'histoire, honnêtement j'ai adhéré et j'attends la suite. Merci pour cet extrait et bravo ! Cordialement, Mel.
@Alice Quinn, tu as des lecteurs qui t'écrivent des haïkus ! Chanceuse que tu es, mais c'est mérité ! (et bravo @Yannick A. R. FRADIN, au passage)
Félicitations pour ce début trépidant. Il me rappelle un peu un roman pour ado qui avait fait fureur à l'école des Loisirs, chez les ado comme chez leurs enseignants (et qui était furieusement génial au passage) No Passaran, Le Jeu. ça te dit quelque chose ? Dans mon souvenir, c'était un peu l'inverse... Des ado qui rentraient dans le jeu qui les projetait dans diverses guerres historiques... qui pouvait les tuer pour de bon ! Et un souvenir littéraire en entrainant un autre, me voici plongée dans Wang de Pierre Bordage, un autre classique tellement culte !
Bref, j'ai hâte de lire la suite, tu sais que la young adult fantasy une littérature dont je suis très friande !
Courage pour les prochains chapitres, de mon côté, je retourne suer sang et eau sur mon propre feuilleton... Des bisous :)
@Alice Quinn : ah, les haïkus, Bashō Matsuo et Masaoka Shiki. J'ai découvert cela récemment mais je ne m'y suis pas encore essayé. Je suis toutefois curieux de tenter l'expérience. Peut-être que dans quelques années je rejoindrai les rangs des haijins...
Merci pour vos explications, c'est intéressant d'en apprendre plus :-)
Allez, dans un élan de témérité, je vais livrer ici ma première tentative de haïku, pourvu que ce ne soit pas un échec cuisant :
Théo trébucha
Sur un hanneton farceur,
Fuyant l'écorcheur.
@Laurence Labbé, merci Laurence, venant de toi je suis honorée par tes remarques!
Pour le juron, il s'agira de la marque de fabrique de Théo, donc ça va revenir en effet. Pas trop souvent pour lasser j'espère, juste pour alléger de temps en temps...
Bon courage pour la suite de tes écritures...
C'est avec un grand soulagement que j'arrive à la fin de la première journée de la première parution du premier chapitre du premier tome de ma saga! ;)D
Je me sens un peu plus légère, surtout que les deux commentateurs sont adorables et que les remarques permettent d'avancer en étant soutenu.
L'esprit MonBestSeller est décidément un bon esprit de solidarité et d'encouragement dans la bienveillance.
j'adhère et je persiste!
Merci à la team MBS!
@Alice Quinn : Même si je ne suis pas une adepte du genre, j'adore : écriture fluide, on est porté par l'histoire, humour, action, tout y est, comme d'habitude !! J'adore le juron préféré ! même s'il faudra sans doute en trouver d'autres pour éviter la répétition... Super ! Bravo... Seul regret : la lecture n'est pas aisée sur monbestseller et je ne sais pas si je pourrai suivre tous les épisodes, pour cette raison, hélas ! Merci Alice de nous offrir ce feuilleton !
@colette bacro,
Votre retour me fait bien plaisir. Merci, J'espère avoir un peu accroché avec ce début.
wait & see :-) Pour les scènes de ralenti j'ai bien puisé dans les films chinois d'arts martiaux qui utilisent les ralentis jusqu'à la nausée, mais j'aime assez ce qui est excessif.
@Yannick A. R. FRADIN,
Oui, j'avoue que je choisis toujours les formes narratives simplifiées, d'où mon possible pour éviter les subjonctifs, particulièrement à l'imparfait et quand il y a choix possible, je pioche la forme la plus familière et courante, proche du langage parler.
Par ailleurs, si vous repérez des concordances de temps qui laissent à désirer, ce serait gentil de me les signaler! Vous pouvez le faire ici, pas de problème!
Ma fille est une adepte de mangas alors, oui, je baigne pas mal là-dedans, et aussi à travers certains animés du genre mais le cinéma m'inspire beaucoup aussi. Quant aux jeux, je fais la guerre à mon fils sur ce domaine car il en est addict, alors c'est un thème qui m'a été inspiré par mes angoisses et le sentiment qu'il est en permanence in et out la vie, à cause de ces jeux!
Tanaga est une forme poétique tagalog (langue philipine d'origine) proche du système des haïkus, qui existe depuis fort longtemps (tracé sur feuilles de bambou).
J'ai aimé l'idée de cet art poétique transmis à la fois oralement et par écrit, dans un récit, (vous allez le voir), où la notion de Verbe est centrale.
Le son du mot m'a séduite pour un titre qui doit claquer.
Le fait qu'un volcan nommé Tanaga existe me ravit.
Merci surtout pour votre curiosité! ;-)
à samedi!
@Colette bacro : c'est possible Colette, il suffit de vous acheter un mmorpg en ligne ;-) Mais attention de ne pas devenir addict comme Théo(dora) semble l'être devenue. Et puis ce jeu en particulier a l'air de faire assez froid dans le dos. Les Ecorcheurs n'ont pas l'air commode du tout^^
@Alice Quinn : ce premier chapitre se lit vite et bien. Je n'ai pas relevé de coquille particulière, sauf peut-être au niveau des temps, et encore, c'est discutable. Je suis un peu vieille méthode sur ce point-là, et ai tendance à mettre des subjonctifs là où de plus en plus d'auteurs en font l'économie. Dans tous les cas, on arrive vite au bout, et on attend la suite (samedi sera vite arrivé). Puis-je me permettre deux questions ?
1) Vous êtes-vous inspirée des récits, mangas et animés à la mode, surtout au Japon depuis les années 2000, qui mettent en scène des personnes (souvent des ados en rupture avec leur environnement et qui ont des problèmes familiaux qui les poussent à s'immerger dans un monde virtuel) qui soit fuient la réalité en plongeant dans le virtuel, soit se retrouvent piégées ou réellement présents dans le monde virtuel ? Votre entrée en matière me fait singulièrement penser à ces thématiques et la manière dont elles sont abordées.
2) Tanaga. Pur hasard ou y a-t-il un lien avec le volcan du même nom ?
Désolé d'être un affreux petit curieux et merci pour le partage de ce premier épisode de feuilleton :-)