Actualité
Le 11 Jan 2017

Ecrire, une nécessité absolue.

Stéphane Mansour, auteur de la nouvelle « deux jours à Paris », répond à quelques questions. L'écrivain, pour qui l'amour et l'écriture sont choses indissociables, nous livre une interview optimiste, vivante et foisonnante. Une véritable ode à la littérature. Depuis tout petit.
Interview de Stéphane Mansour auteur de "Deux jours à Paris"Interview de Stéphane Mansour auteur de "Deux jours à Paris"

-Que diriez-vous aux jeunes personnes qui aujourd'hui ne se sentent ni le courage ni le talent d'écrire ?

L’intérêt n'est pas de décrocher le Pulitzer mais vraiment de retrouver confiance en soi. Quelque soit la critique, elle nous fait avancer. La satisfaction d'avoir un lecteur qui prend le temps de nous lire est déjà une étape de gagnée dans la réalisation de chacun! A ces jeunes, je dirais qu'il ne faut pas douter! Qu’à force d’écrire on reprend confiance, qu'à force de lire on aime lire et on en redemande, qu'à force d'aimer on est aimé à son tour.

L'art (et l'écriture en fait partie) est une question de sensibilité. C'est totalement subjectif, il n'y a pas de règles! Et pourquoi pas! L'amour et l'écriture sont inséparables. Même les dictateurs les plus dangereux n'ont pu empêcher les êtres de s'exprimer, d’écrire et de s’aimer!

-Écrire peut aussi bien être un passe-temps qu'un besoin, une impérieuse nécessité. Vous reconnaissez-vous dans l'une de ces approches ?

Écrire est pour moi vital. Lorsque j'étais enfant, nous avions un voisin qui exerçait la profession d'écrivain public (mes enfants en rient et ont du mal à croire que ce métier ait pu exister)!

Je passais l'essentiel de mon temps libre dans son cabinet, assistant au défilé de gens qui le consultaient pour leurs affaires. Comme tout enfant, j'ai dû faire, (en 5ème, je crois), une rédaction expliquant le métier que je voulais faire plus tard et, sans hésiter j'ai raconté ce métier. J'ai compris plus tard que l'écriture allait m'accompagner le reste de mon voyage d'homme. Et, elle est en effet présente au quotidien. Je suis un très bon client de papeteries. De la même façon qu'un enfant lècherait la vitrine d'une confiserie je dévore, palpe et sens cahiers et crayons dès que je le peux!

Oui, l'écriture m'est une véritable nourriture!

-Votre nouvelle est aussi courte que palpitante. Avez-vous une préférence pour la brièveté et la concision dans un récit ? Ont-elles, selon vous, des vertus qui leurs sont propres ?

Concernant "Deux jours à Paris", le manuscrit que j'ai posté sur monBestSeller ne représente que la première partie de l'aventure! Il y a dans mes tiroirs une suite pleine de surprises.

Les histoires courtes sont, à mon sens, plus difficiles à écrire car il faut arriver à mettre, dès les premiers mots, le lecteur dans le "bain". Lorsque l'on y arrive, et si l'histoire est prenante, on en tire (en tant que lecteur) une forme de jouissance. 

Je pense, par ailleurs, que les histoires courtes sont appréciées par le lecteur du 21 ème siècle! Peu de temps pour lire (malheureusement)! .Je ne dénigre pas les romans pour autant, je suis conscient qu'une belle histoire doit être développée, avec une description méticuleuse des lieux et des personnages. J’ai moi-même écris un roman. Personnellement j'apprécie les deux. Il y a actuellement sur ma table de chevet deux ouvrages: "L'incirconcis" d'Israël Lichtenstein, et "Le Père Goriot" de Balzac (que je me plais à relire). Deux ouvrages de styles opposés! 

Vous dites vous inspirer de votre imagination mais aussi de vos lectures. Dans votre nouvelle « deux jours à Paris », on croit sentir l'influence de Maupassant. Quels auteurs ont-ils le plus contribué à votre identité littéraire ?

C'est vrai, j’admire Maupassant, et il m'a influencé. Mais pas seulement! Molière, Zola, Hugo, Verlaine, Shakespeare, Steinbeck ("Des souris et des Hommes » m’a marqué!) Dostoïevski (plus tard)...

J'ai eu la chance d'avoir accès à la lecture grâce à des parents férus d'histoire! Les plus beaux souvenirs d'enfance étaient les soirées où notre mère nous racontait Napoléon et Joséphine, Souleymane le Magnifique... Ou encore ma sœur, de 10 ans mon aînée nous lisant les grands classiques, Les Contes des Mille et Une Nuits (j'ai d'ailleurs une sœur qui se prénomme Shéhérazade), Zola, Nana, Jules Verne... J'ai grandi dans ce monde de lecture, de curiosité et c'est ce que j’essaye, aujourd'hui de transmettre à mes enfants. 

 

Propos recueillis par Arthur Deming

 

 

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