Interview
Du 27 jui 2018
au 27 jui 2018

Fahrenheit 451 : un livre, oui mais pour servir l'humanité

« Méfiez-vous toujours de ceux qui ne lisent qu’un seul livre » Arturo Pérez-Reverte, écrivain espagnol. Je commence mon texte par cette citation tant il paraît contradictoire de vouloir sauver un seul livre et tout en même temps vouloir faire preuve d’ouverture au monde et de bienveillance. Mais je me soumets à l’exercice intellectuel proposé.
 Journal d'Anne Franck : Innocence et résistance. S'il ne faut choisir qu'un seul livre, il faut qu'il soit essentielJournal d'Anne Franck : S'il ne faut choisir qu'un seul livre, il faut qu'il soit essentiel

En 1933, devant l’opéra de Berlin, et dans de nombreuses villes allemandes, les nazis procédèrent à des autodafés. Premiers visés : les juifs. D’autres les accompagnent, ceux qui ne sont pas dans la bonne croyance, dans la bonne pensée. Des dizaines de milliers de livres seront brulés.

Au début de l’année 1945, dans le camp de Bergen-Belsen, une jeune fille de 15 ans meurt du Typhus. Jusqu’au 4 août de l’année précédente, sa famille, elle-même et d’autres juifs vivaient cachés dans l’immeuble du Prinsengracht, au 263.

Entre ces dates-là, il y aura le plus grand et le plus épouvantable génocide de l’histoire. La folie de certains hommes va les pousser à vouloir exterminer un peuple tout entier. 6 millions de juifs mourront de cette barbarie.

Si certains aiment à dire que l’histoire est un éternel recommencement, alors les événements qui se passent en France actuellement font froid dans le dos. Poussés dehors par un nouveau fanatisme auquel les autorités françaises ne peuvent faire face, le peuple juif fuit les cités, s’exile de France, sa terre natale. Des intellectuels signent des tribunes pour alerter l’opinion, mais on leur cloue le bec en prétendant qu’en voulant protéger le peuple juif on veut cibler d’autres personnes. Et la Tribune est vilipendée, les intellectuels sommés de se taire ou de se voir traités de complices d’Israël, elle-même coupable de vouloir anéantir le peuple palestinien.

En cette période nauséabonde, il est juste de rappeler que le peuple qui a souffert, c’est le peuple juif, le peuple que l’on a forcé à l’exil, c’est le peuple juif.
Pour que l’histoire ne bégaye pas, rappelons-nous que des milliers de petites Anne Franck avaient la vie devant elles sans ces barbares nazis.

Et si la folie les reprenait, que nouveaux autodafés étaient lancés, alors il faudrait sauver ce livre, symbole de l’innocence et de la résistance : Le Journal d’Anne Franck.

Philippe De Vos/Pantinois

 

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