Un lapin s’était regardé dans le miroir de l’étang où il venait boire et y avait vu une carpe venir à la surface.
Croyant y voir son double qu’il pensait un jour rencontrer, le lapin tenta de parler à la carpe, et comme celle-ci ne répondait pas, il plongea pour la rejoindre.
De nos passions, de nos colères, de nos erreurs, de nos rires, de nos joies, de nos larmes,de nos emportements que nous avions, un bref moment, pensé immortels car immenses, ne restent rien que des brumes sauvages flottant dans l’air.
Se souvenir et comprendre son chemin est une manière de retarder le temps dans sa course insolente.
Hanter ses souvenirs et décider de s’y installer, d’y bâtir des projets, mais aussi côtoyer les fantômes rencontrés et être seul alors parmi ces ombres disparues.
Ce livre est noté par
Vous citez Jacques Brel mais en vous lisant, j’ai plus pensé à Souchon et son éternelle quête des femmes, dont cet excellent Caterpillar :
Les filles dans nos cœurs
Font des travaux d'aménagement
Souvent au marteau piqueur
Et sans ménagement
Si vous voyiez dans ma poitrine le chantier
Il se peut que par déprime comme moi vous chantiez
Les filles dans nos cœurs
Font leurs grands travaux
Pour qu'on redevienne enfants d'cœurs
Des p'tits nouveaux
Alors bulldozers grosses machines pelleteuses
Regardez dans ma poitrine le trou qu'elles creusent
Les filles nous font pas peur
Parce qu'elles sont toutes petites
Mais elles nettoient dans nos cœurs
À la dynamite
Pour ôter les anciennes douceurs de cousines
Qui nous avaient demandé l'heure un soir en cuisine
…..
Souchon, mais pas au subjonctif, plus direct, tout en étant plus détourné… savant équilibre, mais à la fin, c’est quand même à la dynamite !