Bien au-delà des valeurs ordinaires du BEAU et du BON, le sentiment de "SUBLIME" est à la fois :
- la plus extraordinaire des expériences humaines (j'exclus ici le religieux);
- et pourtant le phénomène le moins bien étudié qui soit !
Cette méconnaissance est due sans doute à sa profonde ambiguïté, à mi-chemin entre le "divin" de l'ADMIRABLE et le "diabolique" de l' ABSURDE !
Le « Diable » qu’est l’ Absurde offre en permanence un pacte à la Beauté :
- Je peux te rendre fatale et irrésistible aux yeux des gens ordinaires : c’est ainsi que tu paraitras SUBLIME ;
- En échange tu resteras irréversiblement marquée par mon empreinte : addictivité, ambiguïté et perversité,
car c’est seulement ainsi que tu déchaineras les passions.
Or que vaut une vie sans passion ?
Ce livre est noté par
@Albert H. Laul_1
Ce qui me gène dans votre commentaire, c'est que vous auriez pu parfaitement le formuler ainsi en n'ayant strictement rien lu d'autre que les 3 titres de la première partie...
Unique objectif : m'envoyer vers votre propre ouvrage ?
@Philippe RIBAGNAC
Merci pour ces idées très intéressantes qui mériteraient une forme romanesque mettant en valeur les trois formes du sublime.
Et après le sublime, le terrible, car comme disait Rilke "le beau n'est que le commencement du terrible".
Bien à vous
Albert H. Laul
@monBestSeller
Bonjour,
Je reçois ce matin même l'avis que mes mises en avant pour "Passion et flétrissures" et "Le diable se cache dans le sublime" viennent à expiration demain : or dès ce matin, après 10 minutes de surveillance continue, je constate qu'aucune mise en avant de ces livres n'apparaît plus, ni sur le portail d'accueil ni sur celui de "Tous les livres". Autrement dit, contrairement à l'indication mensongère que je reçois, vous avez mis fin à ma souscription 24 heures à l'avance !
D'autre part, je constate que vous avez refusé de répondre à mes courriels des 29/2 et 19/4/24 vous signalant pourtant une étrange anomalie de votre logiciel de comptabilisation des lectures...
J'envisage, en ma qualité d'avocat, le dépôt d'une plainte pour cette tromperie. Et dès à présent, je cesse toute nouvelle souscription.
Philippe Ribagnac
@Ramos Serge
@mambouckou
Merci pour vos commentaires, aussi brefs qu'élogieux !
Et bravo pour vos propres ouvrages, feuilletés avec plaisir.
Sublime première page sur le tempérament du Malin.
@Philippe RIBAGNAC ce livre est tellement intéressant et pousse énormément à la réflexion. je l'ai ajouté à ma bibliothèque. félicitations à vous pour cet ouvrage.
N'hésitez pas également à aller jeter un oeil à mon ouvrage éducatif sur la conjugaison française destiné aux enfants et aux adultes qui se nomme : La Conjugaison Française pour les enfants de 8 ans et plus : les 8 temps de l'indicatif à connaître par coeur.
Merci à vous et j'attends avec impatience votre avis sur celui-ci.
Vous pouvez même en parler à votre entourage si cela vous intéresse !
Encore mes félicitations pour ce bouquin qui mérite amplement ce succès.
Merci pour cet ouvrage éclairant et inspirant.
Bonjour malgré certains passages un peu confus, un livre fort intéressant sur le plan spirituel, je le recommande
@philippe RIBAGNAC. Bonjour! Je vous recommande ''S'en fout la mort,il préfère la vie'','' Les insomnies du panda'',''Les fleurs de mes passions''. Les trois récits ont été inspiré par trois histoires vraies. Bonne lecture.
@Germain Dufour
Avoir pu passionner sur le sublime quelqu'un qui a, en ce domaine, des références aussi élevées que ce génie de Jacques Couëlle : voilà vraiment un GRAND motif de satisfaction, bien que vous ne m'ayez pas noté par des étoiles (mais il y en a quand même dans ma tête !).
Merci à vous.
Pour Jacques Couelle, immense architecte oublié, le diable se cachait dans les coins. Ainsi, il n’y en n’avait pas dans ses maisons toutes en courbes. Et c’était sublime. Merci pour ces réflexions passionnantes.
@Philippe RIBAGNAC Bonsoir cher Philippe,
Détrompez-vous, je vous ai compris, et vous êtes très clair. C'est moi qui me suis incomplètement exprimée... ne voulant pas vous donner l'impression de me "la péter";-)... car l'absurdité de la vie, je l'ai intégrée très jeune, tout comme notre insignifiance et la disparition inéluctable de toute existence. Je peux ainsi témoigner que plus tôt on intègre ces ingrates contingences communes à tout être pensant, plus on est rapidement disponible pour l'émerveillement total face aux miracles de la vie, sans ce satané fil de l'angoisse à la patte. On peut ainsi accueiilir l'absurdité des hasards à l'origine d'une passion amoureuse comme sa finalité, en dépit des efforts déployés pour éviter les couacs, et tant de merveilles encore.
Excellente nouvelle année également !
Amitiés,
Michèle
PS : "La vie est courte et c'est péché de perdre son temps. Je suis actif, dit-on. Mais être actif, c'est encore perdre son temps, dans la mesure où l'on se perd. Aujourd'hui est une halte et mon coeur s'en va à la rencontre de lui-même. Si une angoisse encore m'étreint, c'est de sentir cet impalpable instant glisser entre mes doigts comme les perles de mercure. Laissez donc ceux qui veulent tourner le dos au monde. Je ne me plains pas puisque je me regarde naître. À cette heure, tout mon royaume est de ce monde", écrivait Albert Camus.
Cet homme ne se consolait pas. Il vivait pleinement ses passions créatices et amoureuses comme ses amitiés. Rien d'un pis-aller...
Je vous conseille sa correspondance avec René Char, d'ailleurs. Elle dit beaucoup de lui, de son ami, de leur humilité, de leur tendresse pour leurs congénères, de leur amour de la vie...
@Zoé Florent
Chère Michèle, votre commentaire m’est particulièrement précieux car, outre votre propre éclairage fort intéressant sur l’absurde camusien, il me permet aussi de comprendre que je n’ai sans doute pas été moi-même assez clair sur une partie de mon propos :
Vous dites n’avoir rien vu de diabolique dans votre propre expérience du sublime : mais le "diabolique" dont je parle n’est pas la PERVERSITÉ ni la malfaisance, mais simplement l’ABSURDITÉ de la condition humaine (à la base, selon moi, de toutes les déviances).
Et au-delà de l’illustration des concepts d’Absurde et d’Admirable, mon livre cherche à donner une sorte de "mode d’emploi" pour aider carrément à CAPTER le Sublime quand Camus, qui ignore cette notion, s’en tient à la simple consolation dans l’activité créatrice.
Nietzsche, qui ne s’est pas non plus intéressé directement au sublime, se borne lui-même à invoquer l’importance de l’instinct vital (Dionysos) pour équilibrer la dictature des règles formelles (Apollon) sans donner d’indications pratiques permettant d’optimiser la combinaison de ces forces fondamentales.
Ce que j’essaie de montrer dans la fin du livre, c’est qu’il suffit de se concentrer à fond sur l’absurdité qui entache chaque être ou chaque chose pour ressentir a contrario le miracle de l’existence : même un grand amour tel que ceux que vous avez pu connaître pour des personnes merveilleuses, dénuées de toute perversité narcissique ou autre "diablerie", n’ont pu être sublime qu’en raison de l’absurdité radicale de toute rencontre d’une "âme sœur", totalement ALÉATOIRE, et de l’absurdité des inévitables couacs et malentendus mettant en permanence toute passion en péril :
Or n'est-ce pas la conscience aiguë de l'absurdité de ces hasards qui crée la magie sublime d’une passion amoureuse ?
Merci encore Michèle pour votre féconde participation à mes propres réflexions.
Excellente nouvelle année !
PS : dès que j’aurai fini mes lectures en cours, je vais m’intéresser à l’une de vos deux œuvres que vous m’avez signalées.
@Philippe RIBAGNAC Bonsoir cher Philippe,
Votre réponse me réjouit. J’y reviendrai en fin de commentaire, car les échanges entre esprits intègrent le top cinq de "mes sublimes" ;-).
Pour en revenir à votre essai, j’aurais beaucoup à dire, tant il est inspirant.
Concernant la notion de sublime, entre Boileau, qui considère qu’il ne se prouve ni se démontre car il s’agit d’un émerveillement saisissant, Burke qui écrit : "La passion provoquée par ce qui est grand et sublime dans la nature, lorsque ces causes opèrent le plus puissamment, est l'étonnement, et l'étonnement est cet état de l'âme dans lequel toutes ses motions sont suspendues, avec un certain degré d'horreur", Longin, pour qui il apparaît telles une impulsión, une extase communicative qui provoquent un mouvement ascensionnel, Kant qui écrit “est sublime ce en comparaison de quoi tout le reste est petit” (j’adore le côté minimaliste de cette phrase ;-)), Kant qui rassemble beau et sublime, tandis que Burke les sépare, alors que tous deux se rejoignent pour admettre que la sublimité est un effet qui s’enracine non pas dans l’objet contemplé mais dans l’esprit de celui qui le contemple… Il y a de quoi être perplexe, et pourtant, je ne le suis pas, après vous avoir lu. Loin de là. Dans chacun de ces propos, les leurs comme les vôtres, j’ai trouvé des réponses passionnantes, de par leur logique, leur pertinence, leur singularité.
Pour ma part, c’est avec Camus, pour qui le sublime côtoie le tragique, que je suis le plus en phase. Je me suis replongée dans mes notes pour vous répondre, car je suis bien incapable de formuler mon sentiment mieux qu’il ne l’a fait, particulièrement au sujet de l’absurde qui côtoie le sublime par la force des choses, en général et dans votre essai.
Pour lui, l'expérience de l'absurde ne désigne rien d'autre que l'épreuve d'un écart par rapport au monde organisé du quotidien : étranger à lui-même et au monde, l'homme se demande pourquoi il vit ; il n'a plus qu'une certitude, celle de sa propre fin. L'absurde désigne précisément la confrontation entre "l'appétit de clarté" et le "silence déraisonnable du monde", entre la volonté de raison humaine et l'irrationnel auquel elle se confronte : « Mais ce qui est absurde, c'est la confrontation de cet irrationnel et de ce désir éperdu de clarté dont l'appel résonne au plus profond de l'homme. »
Il se demande alors s'il est possible de penser et de vivre sans nier l'absurde, autrement dit, s'il est possible de supporter l'insupportable ou si, au contraire, l’homme est contraint de chercher le moyen de s’en évader. Confronté à l'absurde, l'homme a en quelque sorte deux "solutions", ou plutôt, deux voies qui s'ouvrent à lui : il va consentir à sa condition ou, au contraire, chercher à la nier, à s'en évader. Le philosophe demeurerait fidèle à sa condition ; le croyant la perdrait en s'oubliant tout entier dans l'illusion d'une autre vie à venir hors de ce monde, dans ce que Nietzsche appelait un arrière-monde. Nietzsche auquel Camus se réfère souvent, d’ailleurs.
L'homme absurde sait qu'il n'a pas accès au sens ou au principe des choses telles qu'elles sont indépendamment de lui, mais il en fait néanmoins l'expérience et peut alors en proposer une interprétation qui favorise l'invention, la création. En consentant à l'absurde, en consentant à sa condition d'homme, la raison fait l'épreuve de son nouveau pouvoir : elle se découvre créatrice.
J’ai donc souvent été en phase avec vos mots, cher Philippe, et ai apprécié à sa juste valeur votre volonté de transparence, synonyme de confiance en vos lecteurs. Votre constante volonté de rester accessible aussi, malgré la complexité des sujets que vous abordez (ce qui m'arrange bien, en l'occurence ;-)).
Par contre, pour moi, rien de diabolique dans le sublime, du moins tel qu’il s’est manifesté dans ma vie. Peut-être cela ne tient-il qu’au simple fait que lui et moi ne faisons pas bon ménage par goût personnel, indépendamment de toute considération morale.
J’ai par contre totalement adhéré à votre plaidoyer sur la notion de partage. Le sublime des sublimes, celui capable de supplanter tous les autres, reste le sublime partagé. À mes yeux, rien de plus sublime qu’un de ces moments rares où deux esprits se comprennent sans que les corps aient besoin de communiquer verbalement, gestuellement, et communient... Ce qui peut se passer entre un auteur et son lecteur, par exemple, comme entre toute forme d’art et son spectateur, son contemplateur... Mais par dessus tout, ce qui peut se passer concrètement dans une vie de partage, pour peu que l’on ait la capacité de s’abandonner à un de ces moments de grâce où deux corps et deux esprits se retrouvent en symbiose, avec la douce sensation d’être seuls et uniques au monde.
Merci encore, cher Philippe, et bonne soirée.
Si nous n’échangeons pas d’ici là, je vous fais part de mes meilleurs voeux de bonne année 2024, ainsi qu’a vos proches.
Amitiés,
Michèle
PS : je suis très mauvaise conseillère, en ce qui concerne mes écrits... le complexe de la self made woman :-) ! Il me semble cependant qu'en format court, "le va-tout" devrait vous plaire, si je me réfère aux nombres d'avis favorables reçus. En format plus long, sinon, il y a "Paparrain", que, de souvenir, vous n'avez pas lu... ou encore "Génération double peine", un écrit beaucoup plus personnel... Mais cela sans obligation aucune ;-)...
@Zoé Florent
Les fêtes de Noël autorisant un peu d'euphorie, j'ose dire, chère Zoé/Michèle, que votre message du 24 décembre aura été carrément un exemple de ce SUBLIME échange entre esprits dont je parle dans mon bouquin !
Vous savez déjà combien je suis moi-même sensible à la passion qui se dégage de vos propres écrits. Avez-vous une nouvelle de vos créations à me conseiller ?
Je serai bien sûr infiniment intéressé par les commentaires complémentaires que vous envisagez.
Joyeuses fêtes à vous aussi, avec ma sincère amitié.
Philippe
@Mike W.
J'avoue ma fierté d'avoir été lu aussi attentivement et d'avoir sincèrement intéressé un lecteur de votre calibre, au point d'avoir cru un instant que Michel Onfray en personne se cachait derrière votre pseudo ! (L'essentiel en tout cas, c'est que ça n'ait pas non plus été chatGPT !!)
Vous avez bien compris la difficulté particulière de mon challenge, consistant à rester le plus facilement compréhensible possible sur des sujets intellectuellement exigeants : d'où tous ces exemples concrets illustrant la première partie du livre, dont vous ne dites rien.
Sur le fond, vous m'ouvrez judicieusement les yeux sur ma tendance à violer ce doute absolu qui fait la sagesse philosophique, pour oser identifier des certitudes : sans doute une jalousie envers la pensée scientifique qui, elle, est fondée à sortir autant que possible du doute pour atteindre d'authentiques certitudes.
Je note bien votre propre doute sur la capacité de l'émerveillement à surmonter à lui seul l'angoisse existentielle : en fait notre divergence est fort ténue, car pour moi l'apprentissage de l'émerveillement est un art à part entière, une action "créatrice" tout à fait en phase avec la notion nietzschéenne du "surhomme"...
Quant à l'aspect décisif selon moi du PARTAGE avec autrui pour pouvoir accéder au "summum de la passion", je comprends mal votre réticence sur ce point : je suppose que Robinson Crusoé serait le mieux placé pour répondre en comparant ses états de passion avant et après la rencontre de Vendredi ?
Merci quoi qu'il en soit, pour l'intéressant échange que vous m'offrez.
@Agostini Francois-Xavier
Merci pour ces 5 étoiles (bien qu'elles soient un peu "démonétisées" par votre générosité coutumière...)
En fait, RIEN N'EST PLUS FACILE À LIRE QUE CE LIVRE, puisque pour une très grande partie du texte, il s'agit d'EXEMPLES CONCRETS illustrant le plus clairement possible ce que chacun de nous peut réellement attendre de la notion de sublime (mis en évidence par une impression en bleu),
et ce en dehors de toute religion et de tout mysticisme.
Ces illustrations parleront forcément au plus grand nombre puisqu'elles portent sur ce qu'il y a de plus INTÉRESSANT dans ce que tout individu peut connaître dans sa vie.
Pour apprécier ces exemples - qui touchent souvent à ma propre vie intime - Il suffit de dépasser les pages introductives : l'avez-vous vraiment fait ??