Sur une terre peu accueillante au climat capricieux, il a fallu que je plante des racines profondes pour tenir debout chaque jour. Pris dans les filets d’une histoire familiale complexe, j’aurai emprunté des chemins originaux pour me construire. Cohabiter, se perdre, nier, gérer, rajoute à la complexité de la découverte et l’acceptation de sa propre personnalité. Je ne voulais pas être différent. Je ne voulais pas être gay. Cette volonté de ne pas être, c’était surtout et avant tout cette volonté d’être ailleurs, d’être quelqu’un d’autre. Je rêvais d’un plus tard, d’une vie future où je pourrais avoir une famille, un environnement sain, le pivot autour duquel je transmettrais tout ce que j’aurais appris, tout ce que ce que je n'avais pas eu la chance d'avoir.
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Lire les maltraitances est toujours douloureux. Et il y a un côté voyeur à en être le spectateur. Cela dit, je trouve étonnant de n’en mettre qu’un extrait. On peut rentrer dans votre histoire, c’est mon cas, mais probablement pas assez pour aller continuer la lecture ailleurs. Sur le plan de l’écriture, j’ai trouvé que vous auriez pu écrire votre autobio un peu plus sous la forme d’un roman, moins compte rendu, moins uniquement narratif. Je suis sûr en tour cas des vertus que cette écriture a pu avoir sur vous. Merci pour votre témoignage.