
Le narrateur fume, boit, se drogue, se tue et tue comme pour remplir le vide qu’est sa vie, il le résume par ces mots : « Une dent cassée, deux côtes brisées, ma séropositivité, autant de trophées qui symbolisent la folie de mes nuits, la décadence de ma vie, la médiocrité de mon existence. »
Kossi Akogo, dans son premier roman, Le matin, met en musique avec sa prose la nuit comme un espace-temps où le narrateur tente de se réfugier pour échapper au réel, pour échapper au matin qui revient chaque jour le frapper. Des nuits où les rails de coke succèdent aux verres de whisky et aux corps inanimés de partenaires de baise rencontrés ici et là.
Et pourtant le narrateur ressent une haine viscérale envers cet univers festif (fictif) qu’il prétend dénoncer par une jouissance extrême.
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C’est cash, trash et glauque. Et un peu décousu aussi. Même si le principe de cette décadence est anarchique. Mais il y a un style, une manière de raconter. Et on n’est pas obligé d’aimer pour apprécier la lecture de cette violence.