À la recherche de Sade… Un thriller?... Mais puisque le divin marquis rôde dans les parages, une odeur de soufre plane forcément au-dessus de cette atmosphère délétère qui finit par engendrer un érotisme fourbe. Une forme de mysticisme tentera d’en alléger l’aspect profane. C’est que la facture du récit l’exige et s’y prête avec une joie quasi démoniaque. Ce qui force les protagonistes à chercher une issue, soit dans la transcendance, sinon dans la rédemption. Ce roman vous invite donc à mesurer les dimensions extrêmes de la conscience humaine. Les contributions d’un journaliste, d’un professeur en religions comparées, d’un détective privé et d’un psychiatre ne seront pas de trop pour diriger cette enquête qui les mènera plus loin qu’ils ne l’imaginaient.
Ce livre est noté par
Je ne suis pas un habitué des romans policiers où s'y mêle la religion. Mais celui-ci, malgré mes difficultés à saisir l'aspect philosophique et spirituel amené par le personnage du professeur Latour pour contredire les agissements des deux principaux protagonistes, il s'avère que le suspense est passablement enlevant. Pour les bons moments que ce livre m'a procurés, je le cote donc à 4 sur 5. M-A
Je vais d'abord m'adresser à Joseph qui emploi si judicieusement le terme « trash » pour décrire À la recherche de Sade. Comme je désirais deux antagonistes vraiment radicaux pouvant qualifier ce que l'on nomme communément le bien et le mal, j'ai choisi de faire affronter ces deux vieux compères, reflets de la nature humaine. D'abord par le biais de la Gîtâ interprétée par le maître indien de Pondichéry, Shrî Aurobindo ; et ensuite par le très trash et sanguinaire divin marquis. Tous deux brandissant leurs propres interprétations de la nature dans les exergues qui annoncent ce thriller.
Un élément mystique s'immiscera donc sournoisement dans les bas-fonds de cette histoire. C'est pourquoi il y est mentionné dans la préface du livre que deux diamants y sont enfouis : l'un avec un défaut et l'autre pur. Détail que relèvera Jaswish. Cette référence est un clin d'oeil au roman Les Perdants magnifiques (Beautiful Loosers) de Leonard Cohen. Il y est écrit quelque part que des diamants peuvent être trouvés même sous un tas de fumier.
L'épilogue démarre dans une cave obscure où il est déclaré qu'un kidnapping ait été perpétré pendant le Pop Festival d'Atlantic City de 1969. Celui qui a été relégué aux oubliettes par Woodstock, ce dernier ayant eu lieu deux semaines plus tard. Cet événement aura de graves incidences sur les personnages du roman.
Merci, Joseph, pour le « sans-faute » musical. Comme quoi l'imaginaire peut facilement mêler fiction et réalité, au même titre que les deux célèbres opposés cohabitant indifféremment chez l'être humain. À un moment donné, il faut cependant se brancher et assumer la direction prise jusqu'au bout, avec les risques qu'une telle décision comporte.
Jaswish, de son côté, trouve l'idée osée, mais intéressante. Merci Jaswish, pour tes commentaires élogieux. Mon ego en est tout retourné. Évidemment, je n'ai pas à pavoiser, car je sais pertinemment qu'il n'y a rien de gagné d'avance. Et je suis également conscient des défauts de l'oeuvre.
Quoi qu'il en soit, merci à tous deux. Un commentaire met une oeuvre en perspective et un auteur apprend toujours de ses lecteurs. Et comme c'est ma première vraie expérience dans le domaine, j'ai un urgent besoin de feedback. J'espère donc que je recevrai d'autres commentaires constructifs afin de m'y ajuster en prévision de futures retouches.
Et vogue la galère!
Pierre
Jaswish nous met en appétit, heureux auteur. Le Sade canadien est sanguin et trash, mais rien à dire sur ses références musicales… là, y’a sans faute !