Brice Epédrague
Présentation

Lecteur assidu

Brice Epédrague a noté ces livres

2.01
Oui, c’est un récit fort. Le sujet l’est et le sera toujours, tant nous savons, en direct, raconté par nos familles, ou lu souvent, les drames qui s’y sont joués, et les traces indélébiles laissées. La preuve en est qu’on en parle toujours aux sommets des états. Mais vous le racontez avec un style qui ne s’embarrasse pas de la forme, c’est brut, cash, sans affect presque, comme un rapport militaire. C’est à la fois pour moi la force de votre livre, et, non sa faiblesse (pour l’opposer au mot force) mais peut-être sa limite pour la fluidité de la lecture.
Publié le 15 Novembre 2024
3
Vous dites que c’est une fiction, et qu’il faut vous lire comme un roman, mais mis en condition par le réalisme de votre prologue, c’est difficile à croire, de faire la part de l’histoire, celle que l’on a connue, et de la fiction, tant le souvenir de l’horreur nous rattrape. Et une fois engagé dans une perception, difficile d’en changer. Sans nul doute, mûrement réfléchi de votre part, et parfaitement mis en scène en donnant la parole aux différents protagonistes, ce "je" de chacun qui rapproche la scène, l’action, leurs pensées, ces mêmes scènes vues en 3D, autour desquelles l’auteur tourne pour nous en donner à nous lecteurs tous les éléments et que nous soyons à même de les voir le mieux possible. Et ce, dans un style économe, la narration est juste au service des faits, les apartés, les monologues, les courts échanges, la progression des faits, des réactions des différents protagonistes impliqués de près ou de loin, s’y intègrent avec fluidité, c’est factuel, c’est une enquête, ça déroule au présent et en flash back, c’est très habilement construit. Vous avez eu l’écriture scalpel pour relater cette chronique d’une mort annoncée, c’est poignant. Et c’est atroce comme le battement d’une aile de papillon déclenche un tsunami. Et le comble, c’est qu’on oublie, que cela devient un fait divers. Très fort, et au-delà de la qualité de votre récit, il y a la qualité de votre message.
Publié le 26 Juin 2024
3
C’est fort, brut. Avec des phrases fortes, brutes, de celles que j’aime lire car elles donnent de la profondeur au texte, aux personnages. Celle-ci par exemple : "Nous posons chacun nos affaires dans l’entrée. Je m’efface dans ma chambre, elle s’enferme dans la sienne, nous nous couchons sans manger, parce que manger c’est partager". Ou celle-ci : "Je prends sur moi, contrôle mes gestes et change de boisson, un café allongé. La machine se met en branle. Ça fonctionne, c’est une petite victoire. Une victoire sans goût, sans arôme, ni corps. Une victoire allongée à l’eau chaude. Une victoire de perdante". Le choix de les faire parler à la 1ère personne nous rapproche d’eux, nous les fait comprendre, nous les approprier. Bon, la maturité de Marek est parfois surprenante, mais je ne sais plus vraiment comment pensent les ados ! Ce n’est pas l’intrigue le moteur de notre curiosité, mais bien l’évolution de ces deux personnages, leur antagonisme et leurs ressemblances, leurs combats, leurs dialogues intérieurs, que vous nous laissez deviner, plus que de nous le dire tout à fait. Et puis la chute, inattendue, de celles qu’on garde en mémoire. C’est très fort. Bravo.
Publié le 23 Avril 2024
3
Vous qui êtes communiquant, on pense à la pub Herta des années 80, les choses simples. C’est un peu comme ça que je vous ai lu, imaginant des choses simples de cette vie collée à la nature, avec de belles images, de belles réflexions sur le temps, le temps qui d’abord n’avance pas vite, celui d’avant, celui d’instants immobiles, comme si vous leur mettiez la touche pause. C’est plein de poésie, avec un savant équilibre de nostalgie et de fatalité. Une fresque de la vie qui avance, des yeux qui ne voient plus pareil, de son monde qui change.
Publié le 29 Février 2024
2.4
C’est tout à fait passionnant cette plongée dans l’Union Soviétique de ces années stratégiques. Très bien renseigné, précis, un vrai roman, quasi policier. Qui à mon avis pourrait (devrait ?) aller un peu plus vite, je veux dire un peu moins de sigles, un peu moins de justifications, au profit de la fluidité, de la psycho autour des différents enjeux… Mais une fois encore, vraiment intéressant. PS. Dans votre bio, vous devriez corriger "… le temps dont il dispose"
Publié le 04 Novembre 2023

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