Pierrik Blin
Présentation

"LOIN DES YEUX DES MECHANTS"

Pierrik Blin a noté ces livres

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Pierrick Blin-Paulin @Zultabix Hum...hum...euh...bon....allez, courage Pierrick ! Oui, je sais, là on ne joue pas dans la cour des timides, des discrets, des effacés. Eh non, mec, là on est chez Zultabix, bordel ! C'est du lourd, du balèze de la répartie, du né avec du jus de mots dès le premier biberon. Parler de son travail à un mec de ce calibre, c'est un coup à te ramasser quatorze bastos en retour. Rectifié, le Pierrick! Dézingué d'un coup de plume qui tue comme une rafale de PM. Bon allez, putain, tu tournes autour du pot quand tu devrais plutôt tourner autour du pieu de sa nouvelle « pisque » ça se passe dans un hosto, chez les perdus de vie, les mangés du bulbe, les p'tits pépères à compassion. Alors, t'en dis quoi de son « Accompagnatrice » plutôt que de tortiller du fion avant d'causer ? Ben moi, j'en dis que le gonze, soit il a vécu le truc avec un de ses proches, soit il a un foutu talent pour nous enfoncer dans le cortex que, ben oui, on a tous notre ticket pour l'agonie (« c'est la pute finale... pleurons tous et demain... » oui, je sais, je délire, appelez-moi un prêtre rouge!), soit il a morflé grave sur un lit d'hosto et qu'à se faire autant chier, il a tenté de calmer la douleur en prenant des notes pour écrire ce texte (et d'autres). Ce texte qui pue la mort, le neurone déglingué, la chiasse des jours, le corps concassé, le rien qui rôde dans les chambres où ça refoule. Dans tout ça, derrière le rôle de l'ogre qu'il se donne parfois, derrière sa grande gueule d'écorché, derrière ses mots qui vont des fois plus vite que son ombre, derrière son mordant de mordu, moi, le Zultabix, je le vois comme un gosse qu'à du mal à guérir de son enfance un peu craignos, du genre bancale, du genre « faut que je sorte de là ! », du genre à pas se laisser dompter mais du genre aussi à bouffer dans les pognes de l'amour quand parfois il débarque. Bon, ben voilà, c'était pas si dur que ça d'écrire à l'auteur. Suffit d'écrire avec son ventre et sa tripaille. Avec aussi son cœur tant qu'il tient le coup. Bon, pour conclure quand même, moi j'dis que ce type qui a de l'encre jusque dans les valseuses, faut qu'il arrête de s'abriter derrière ses nouvelles, même si sans doute elles ont toutes du jus, du muscle, du sang qui boue et de la moelle. Oui, moi j'dis que ce mec, il doit sauter dans le roman comme on saute dans le vide, comme on « joue » à la roulette russe ( style l'immense « Voyage au bout de l'enfer » de Cimino), comme on réinvente son enfance, comme on s'agenouille devant la Beauté, comme on pleure en lisant « Septentrion » de mon Louis Calaferte , comme encore plein de trucs mais là, j'ai plus le temps, j'ai la Cordillère des Andes qui me fait de l'oeil et m'attend. Ben oui, j'habite en Bolivie et putain que c'est bon, bon, bon...
Publié le 09 Décembre 2016

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