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Les lecteurs d’aujourd’hui sont ils des poissons rouges ? Comment lisent ils ?

Bruno Palatino, auteur de « la civilisation du poisson rouge », petit traité sur la valeur d'’attention, reporte un travail réalisé par des ingénieurs de Google. Ceux ci ont évalué la capacité d’attention de la génération des "millenials", (la géneration des écrans connectés) à 9 secondes, une seconde de plus que la valeur maximale d’attention d’un poisson rouge qui est de 8,25 secondes.

 Nous sommes tous des poissons rouges, dans le bocal de nos écrans, soumis à la ronde de nos alertes et de nos sms.

Où est passé le temps de lecture ? Comment s’est-il transformé ?

De son étude propre, et pour faire simple, Bruno Palatino voit deux grands types de lecteurs : les impatients et les patients.
Les impatients. Ce sont les lecteurs adeptes de lectures rapides. Ils sont majoritaires, ils doivent être séduits quasi-immédiatement. Sinon, ils abandonnent...
Le lecteur impatient écarte les romans et les essais sophistiqués qui exigent par définition une réflexion, du temps pour être assimilé. Ils recherchent des textes dans l’air du temps, traitant d’actualités courantes et porteuses pour les conversations simples sans débat (qui évitent au lecteur d’explorer son émotionnel, et de s'interroger). Des romans à la structure simple, au vocabulaire limité sont adaptés (s'ils démarrent vite). Le feel- good est sa bible.
Marc Levy et Guillaume Musso, ses apôtres.

Les lecteurs patients, minoritaires, analysent :  ils veulent se garantir de lire une certaine « qualité » et sont capables de lire quelques pages sans coup de foudre, pour être sûrs de ne pas laisser un redactionnel, un roman ou un essai important par erreur ou par paresse. On entre la dans le champ complexe de la littérature

Alors vous, en tant qu’auteur, vous adressez vous aux patients ou aux impatients ?  Il n'y a pas de bonnes cases, mais c'est Important de le savoir pour écrire le bon roman adapté à vos adeptes.