Eté, le mot sonne, résonne dans le ciel si bleu, si pur.
Dans l’ombre glissent de minuscules bêtes de l’ombre, une vie souterraine inconnue, exposée, furtive.
Je paresse dans le sable des dunes, alanguie, les yeux noyés de mer et de ciel, seule, dans le sable blond, doux, qui glisse entre les doigts, inlassable, je suis Elise, mon nom file entre mes doigts, le sable et moi avons filé, fugué.
Quinze ans, et l’âme rêveuse, le corps en attente dans l’été.
Il est l’ombre coulée à mon côté, le passeur aux mains douces égarées sur mon corps tendu.
Le ciel se déchire d’un cri : l’été bascule : le sable se colore d’une fleur de sang.
Ce jour d’été, je suis autre, ouverte, meurtrie, femme perdue dans le ciel impassible, ivre de soleil et de mer.
Les bêtes ombreuses murmurent : « Elise, Lise, Lise ».
Iseut
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Un beau texte élégant et tragique