Ce très beau roman pourrait ressembler à un témoignage, mais Luz GUTTON précise qu’elle n'écrit pas sa vie, mais nos vies. Ces choses, dit-elle, qui à travers des expériences différentes peuvent nous donner les mêmes enseignements.
Ne passez pas à côté de ce premier roman d’une jeune auteur de 24 ans.
Lucie est anorexique. Mais elle s’en sort.
Lucie a un accident. Et dans son coma, elle est reliée à son monde par son odorat, par les odeurs qu’elle perçoit de son lit d’hôpital.
C’est fou, nos corps. C’est fou, nos coeurs. C’est fou aussi comme les coeurs des autres peuvent faire rebattre les coeurs voisins. C’est eux qui m’avaient maintenu dans cet état pendant tout ce temps. C’est leurs odeurs qui m’avaient rattachées à la vie. Leur présence qui m’avait retenu du paradis. C’est les humains, mes humains, qui m’avaient sauvés. On dit que les coeurs mentent souvent. Qu’ils en font trop ou pas assez.
Luz GUTTON écrit pour s'échapper, pour leur échapper, pour se soulager, se confier, se réinventer. 24 ans seulement mais la vie m'en a déjà beaucoup appris et chaque étape a participé à l'écriture de ce roman.
Très belle performance ! C’est curieux d’employer ce mot pour un livre, mais c’est ainsi que j’ai ressenti ce que vos très beaux mots expriment. Comme une actrice qui se raconte. Comment vous arrivez à faire des pages entières sur la maladie, sans jamais lasser, sans jamais que j’ai eu envie d’accélérer même si ce qu’on lit est pénible. Comment vos pages après l’accident sont incroyables de sensations, d’impressions, comment vous décrivez la reconnaissance de ce qui l’entoure, comment elle reste à la vie grâce à son odorat. L’autre performance, c’est le je, d’avoir écrit à la première personne, cela ressemble à une autobiographie et rend vos lignes plus fortes encore. Et également, votre sens du mot, du mot juste, du jeu des mots. Oui, vraiment très beau texte, fort, puissant, les textes qui marquent profondément.
C'est pour avoir vos avis, vos critiques, vos commentaires qu'elle l’a publié.