Eh bien c’est tout le propos d’une nouvelle école qui prône l’écriture inclusive :
Un mouvement qui pense que pour changer les esprits, il faut agir sur ce par quoi elles se construisent : le langage. "C'est en agissant sur les mots que nous avons décidé d'agir, à notre tour, en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes."
En orthographe comme en grammaire, le masculin domine sur le féminin
Dans l’expression écrite et orale "il prédomine a fortiori aussi socialement". S'attaquer à cette règle selon laquelle le masculin l'emporte sur le féminin, c'est donc un premier pas dans la lutte contre les inégalités.
"Le langage a un impact sur les constructions mentales et représentations sociales de chaque sujet parlant "; déclare Anne-Marie Houdebine, professeure de sémiologie à la Sorbonne.
"Dégenrer" serait donc la nouvelle consigne
Un "Guide pratique pour une communication publique sans stéréotype de sexe" invite à mieux penser et dire l’égalité ; un document publié par le Haut Conseil à l’égalité.
En substance :
> Accorder les noms de métier (titres, grades, etc.) avec le sexe de la personne qui les occupent.
> Abolir des concepts "l'Homme" et "la Femme" au profit de termes plus "parlants" (les "droits humains" ou "droits de la personne humaine" au lieu des droits de l'Homme par exemple).
> Utiliser du féminin ET du masculin quand cela s’impose, soit par une énumération alphabétique, soit par le recours au point-milieu : auteur.e, soit par l'utilisation de termes neutres.
Une auteure écrit aussi bien qu’un auteur ? Une professeure enseigne aussi bien qu’un professeur ? Et une pompière, ça éteint autant de feux qu’un pompier. On peut en rire mais pourquoi pas.
Vraiment, pourquoi pas ? "La langue reflète la société et la façon de penser le monde", insidieusement souvent.
» Féminin, masculin : la sensibilité littéraire a-t'elle un genre ?