"Je n’ai voulu raconter rien d’autre que l’initiation à l’amour d’un jeune garçon par une femme qui a le double de son âge et les illusions que cela déclenche chez ce garçon". On entend presque la chanson "Mrs Robinson".
Après l’accident mortel de ses parents et de ses frères et sœur, Antoine rentre dans 3 années de mutisme total. Il vit chez son oncle Gérard et sa femme, la grosse Jacqueline, l’un et l’autre alcooliques au plus haut degré. Des décennies plus tard, Antoine raconte son histoire à un écrivain, espérant de lui qu'il en fasse un roman. Mais la chose essentielle de son récit se nomme Mathilde, qui une nuit, l’a initié à l'amour. Mathilde était la deuxième femme de son oncle Gérard.
Jacques Collin "est venu déposer un texte sur la pointe des pieds. Sans doute la peur de l'écho…". Quelle discrétion.
Le prologue de votre roman a retenu mon attention et m’a incitée à connaître l’écrivain. J’ai découvert un écrivain sensible, sobre, posé, caustique sur la famille et la nature humaine, philosophe… écrivant sans faire dans le pathos pour dire les blessures de l’adolescence et les ravages que peuvent faire certains comportements de bien-pensants qui jugent à la vitesse de l’éclair.
Mathilde est un roman sur l’enfance/l’adolescence qui m’a remuée dans son ensemble et plus particulièrement lors de certains passages. Je me suis reconnue dans certaines pages.
5 étoiles… « Et en notant vache !» (pour parodier Robert Dalban). J’ai éprouvé un très grand plaisir à lire votre texte à l’écriture tellement sûre, tellement épurée, tellement juste.
En lisant votre roman, j’ai pensé à la citation suivante : « Il n’y a pas de hasards, il n’y a que des rendez-vous » Paul Eluard.
Ah j’ai aimé votre Mathilde et cette narration inattendue et si prenante en même temps.
C’est pour ces échanges avec vous qu’il l’a publié sur mBS.
Bonjour@Jacques Collin. Je suis ravie de la mise en avant, tant méritée, de votre si beau roman. Oui, si troublante Mathilde ! occultée lors de mes commentaires. Au premier abord, j'ai lu un roman évoquant les doutes et les souffrances d'un enfant, d'un adolescent puis d'un homme qui tente de s'évader de son passé trop encombrant pour poursuivre son chemin sereinement. Mais, en parallèle, on y lit le très beau portrait d'une femme totalement perdue dans ses sentiments, qui se cherche après un début de vie de femme bien chaotique, endurant souffrances mentales et physiques. Une œuvre à lire une deuxième, voire une troisième fois pour en tirer toute sa substance concentrée dans un roman court ! qui va droit au but, où chaque ligne a son importance. A mon humble avis, l'excellence ne se trouve ni dans les fioritures ni dans les blablas ni dans les digressions ! De la bien belle ouvrage, Monsieur ! Bien cordialement. Patricia-Fanny / P.S. : Avis aux curieux de belles découvertes littéraires : ouvrez le livre de Jacques et vous le lirez !