Grands Prix Littéraires : Quels sont ils ? Que récompensent-ils ? Comment fonctionnent les Prix littéraires ?
Ce sont les éditeurs qui envoient leur selection de livres aux jurys qui doivent choisir leur élus, généralement parmi des centaines de selectionnés. Les selections se font par étapes, une dizaine d’auteurs, qui se réduit à trois ou quatre pour une décision finale. Les jurés ne seont pas rémunérés, et doivent géneralement élire à l’unanimité un nouveau juré en cas de démission ou de décès.
Le Goncourt, le plus célèbre et le plus vendeur
Il marque d’un sceau chaque année la littérature française. Créé en 1896 par Edmond de Goncourt, et décerné pour la première fois en 1902, il récompense le meilleur ouvrage d’imagination en prose. Pierre Assouline, Bernard Pivot, Tahar Ben Jellun, Patrick Rambaut, Eric Emmanuel schmitt… en sont des membres remarquables. Elite des auteurs et des critiques.
Si les lauréats reçoivent un chèque symbolique de 10 Euros, ils sont assurés d’une vente moyenne de 400 000 exemplaires ce qui leur vaudra, sinon la fortune, un lancement solide de leur réputation dans l’establishment littéraire.
Le Prix Renaudot pour célébrer celui qui aurait pu avoir le Goncourt
Créé en 1925, par dix journalistes. Son rôle est de mettre en avant les romans dont le style se démarque. Georges Perec, Louis Aragon illustrent bien cette volonté de « nouveauté » : originalité, engagement, genre et style littéraire. A 250 000 ventes en moyenne, il dépasse parfois le Goncourt mais se vit souvent comme un valorisant Prix de consolation, qui répare les injustices du premier.
Le Prix Femina, les femmes au jury
Avec un jury de femme, le Prix Femina a été créé dés 1904 à l’instigation d’Anna de Noailles par des journalistes du magazine «Femina » et « La vie heureuse ». En récompensant un roman ou une œuvre poétique (en vers) avec un jury de femmes, son but est de contester un Prix Goncourt souvent systématiquement, attribué à des auteurs masculins. Ce Prix par sa spécificité permet de sortir parfois des ornières de l’édition et d’ouvrir le champ des récompenses et des genres. Ce prix ne consacre donc pas exclusivement des auteurs féminins, bien au contraire...(elles ne sont pas misandres elles !). Il se décline Prix Femina étranger, essai, lycéens.
Le Prix interallié couronne un journaliste
Vendu en moyenne à 100 000 exemplaires, le Prix Interallié est un prix alternatif qui choisit ses lauréats dans la profession journalistique. Même si des talents ont été découverts ou révélés, Houellebecq par exemple, c’est un Prix qui soulève quelques critiques, principalement liées au fait que la Maison Grasset et Gallimard s’approprient la plupart des victoires.
Le Prix Medicis doit élire un roman dont l’auteur n’a pas été formellement découvert, ou une première œuvre.
A 50 000 exemplaires en moyenne, il a été lancé en 1958 par le fils de Jean Giraudoux et d’une femme russe lettrée qui appartenait à des cercles littéraires remarqués, dont Raymond Queneau et Jean Genêt. Il est respecté et constitue une balise importante dans l'annonce des Prix littéraires.
Le Prix de l’Académie française célèbre un jeune auteur publié dans l’année
Les jurés issus de l’Académie Française sont reconnus pour leur légitimité à choisir des œuvres littéraires de grande qualité. Des donateurs l'ont chargée de décerner différents prix afin de récompenser des auteurs qui touchent aux domaines de la littérature, de la philosophie ou de l'histoire. De multiples distinctions sont attribuées. Et la valeur honorifique inestimable.
Le Prix Décembre : un prix Haute Couture
Créé par michel Dennery, patron des industries papetières Cassegrain, c’est Pierre Bergé qui l’a doté et soutenu le plus visiblement. Toujours pour offrir des alternatives au Prix Goncourt, il a soutenu et choisi des auteurs comme Angot, Eschenoz, Dantzig ou Houellebecq. Toujours sérieux, un brin provoquant.
Le prix de Flore : un prix littéraire qui parie sur le futur d'un jeune écrivain
Fondé en 1994 par Frédéric Beigbeder, il doit son nom au célèbre café de Flore situé à Saint Germain des Prés. Ce prix, composé d'un jury de journalistes met en avant un jeune auteur (souvent un primo romancier) au talent jugé prometteur. Tous les mois de novembre, Le lauréat reçoit outre un chèque de 6 150 euros et le droit de boire quotidiennement pendant un an au Café de Flore un pouilly-fumé.
Et enfin, le Prix Concours monBestSeller : le premier prix pour auteurs non édités
Son enjeu, le soutien des auteurs qui ne sont pas dans les circuits de Maison d’édition, qui ne s’en soucient pas ou peu, ou qui n’ont pas les moyens ou les relations pour émerger.
Leurs talents d’écrivains méritent d’être mis au grand jour. « Créer du lien entre la lecture et l’écriture », c’est ainsi que Nicolas Faroux le qualifie.
Et pour être concret, son objectif est de faire éditer, avec le concours de Maison d’édition audacieuses et impliquées dans le processus : France Loisirs, La Martinière, Fleuve, Carnets Nord, Tohu Bohu…, des écrivains en herbe dont les talents sont détectables et détectés par les lecteurs. Tous y ont accès. Un coup de frais dans le monde de l'écriture, et des Prix.
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Ce qui est prix n'est plus à prendre... Le prix MonBestseller ouvre la porte aux auteurs non-édités et ça, ça n'a pas de prix... ;-)
Les principaux critères de ces prix dits littéraires sont toujours flous et taillés sur mesure politique clientéliste.
Les vrais ouvrages eligibles et même primables ne sont ni mis en exergue ni lus.
C'est dommage pour la culture et les auteurs anonymes.
Bonjour,
Apparemment, les prix monbestseller 2018 sont pour la France et les français !
Bravo aux lauréats et que vive la littérature française !
Innocent EZIN ALOFAN.