Concernant mon livre, la souffrance est au cœur de mon message. Ecrire mon livre témoignage « Cicatrices », c’est dire et tenter de comprendre ma peine. En décidant de partager ce que j’avais écrit, j’avais conscience que ce livre pourrait remuer des plaies, comme la culpabilité des parents, de mon entourage direct ou de toutes personnes concernées par l’automutilation.
Je pressens aussi que ce livre risque de provoquer des plaies au sens littéral, en incitant les personnes à se blesser pour imiter, s’inspirer de ce qu’elles auront lu. Pour les légitimer presque dans cette pratique puisqu’ils auront une référence.
Ce livre est à la fois un danger et un espoir. J’ai fait un choix difficile celui de parler d’un sujet souvent tabou et mal connu même par les personnes concernées.
L’espoir d’en faire connaître certains aspects, pour les soigner, pour changer cela, commence par le faire connaître.
J’ai pris le risque assumé d’un effet pervers, celui d’inciter à se blesser, à s’automutiler. Car la blessure physique soulage parfois de la souffrance.
Mais il faut prendre des risques, faire apparaitre les plaies, les souffrances, les symptômes pour améliorer les choses, informer les autres.
Je ne veux pas que mon livre soit un danger et j’espère qu’il ne le sera pas mais j’ai conscience du risque.
Est-ce un bon choix de le partager ? je ne cesse de me poser la question. J’ai eu peu de commentaires sur mon livre mais à chaque fois j’avais une véritable appréhension avant de les lire, peur de savoir que mon livre puisse effectivement constituer un danger.
Certains risques valent la peine d'être pris. Car le silence et l'immobilisme sont sans doute plus dangereux encore.
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…
Merci à @lamish, @Thalia Remmil, @Michel CANAL pour vos commentaires encourageant, et à @monBestSeller pour avoir publié cet article
@Melissa Haima, je salue tout d'abord votre courage pour avoir fait le choix d'évoquer vos "cicatrices", et l'initiative de vous être publiée pour informer les lecteurs de ce problème.
J'ai attendu d'avoir avancé dans la lecture avant de poster ce commentaire, pour en parler en connaissance de cause. Oui, la souffrance est au cœur de votre livre témoignage « Les cicatrices » et on comprend aisément votre peine.
Si je suis d'accord qu'en partageant ce que vous avez écrit vous aviez conscience que ce livre pourrait remuer des plaies (la culpabilité des parents, de votre entourage direct ou de toutes personnes concernées par l’automutilation), je ne peux l'être lorsque vous dites « pressentir que ce livre risque de provoquer des plaies en incitant des personnes à se blesser pour imiter, s’inspirer de ce qu’elles auront lu, et en quelque sorte les légitimer ». Au contraire, et c'est tout l'intérêt de votre témoignage, il constitue une solution — pour les lecteurs —, une catharsis selon la définition d'Aristote.
Pas de regrets à avoir donc ! Ne retenez que « L’espoir d’en faire connaître certains aspects, pour les soigner, pour changer cela... »
C'est terrible, pour un ignorant tel que moi sur ce sujet, d'apprendre que des filles ou jeunes femmes (principalement) puissent pratiquer de telles blessures sur elles dans la plus totale discrétion, et que leur nombre soit si important.
Je suis rassuré de savoir que vous êtes sortie de ce problème et que vous évoluez dans un métier qui vous passionne. Je vous retrouverai sur votre page d'auteur pour commenter « Les cicatrices » dont j'apprécie l'écriture.
Avec toute mon admiration et mon encouragement pour la suite. MC
Comme je suis d'accord avec vous Mélissa ! Il vaut mieux risquer que de rester prostré dans le mutisme, dans un refus de parti pris, dans l'immobilisme et bien souvent dans l'autocentré qui veut de ne penser qu'à son nombril et tant pis pour se qui se déroule sous nos yeux... Si personne ne fait jamais de témoignages quelquefois "choc" sur des sujets tabous alors comment la société pourra-t-elle évoluer ? Il faut dire, et ne pas taire ! parce que taire, c'est laisser faire et laisser faire, c'est se rendre complice. Je n'ai pas lu votre livre, je n'arrive pas à lire ni écrire en ce moment mais les commentaires prouvent que beaucoup en ont apprécié la lecture alors bravo ! Bonne continuation. Thalia