Qui est le corbeau ? Répondre ou se taire
Oui, je sais, c’est abominable tous ces lutins maléfiques qui, tapis dans l’ombre, se réjouissent de dézinguer l’autre sur le Web.
Raz le bol de ces trolls, agents de subversions réels ou virtuels, de leurs sorties de routes délibérées.
Mais le dégagisme est voué à l’échec et le contrôle de la parole est impossible.
Ne pas nourrir leurs commentaires haineux, ne pas répliquer à leurs déclarations de guerre ou au contraire, comme certains spécialistes des violences en ligne (naïfs ou pas ?) le prônent, répondre pour changer la donne ?
Incontestablement le Web crée un environnement qui permet d’entendre une parole à laquelle, autrement, nous n’aurions pas accès. Alors que faire ?
Je n’en sais fichtre rien.
Du corbeau au troll
Avant internet, les corbeaux existaient déjà et pas seulement à l’occasion de grands dossiers criminels comme l’affaire du petit Gregory.
Pour vivre heureux, faut-il vivre caché ? L’opacité de l’anonymat a bien des vertus, les pseudonymes, bien des qualités… Cela permet d’avoir plaisir à se lâcher, à étouffer ses convenances, ses jalousies recuites, à briser ses manières corsetées, et à savourer une jouissance un tantinet perverse quand votre ennemi se prend une tôle historique…
Mais pour ceux qui fuient l’anonymat, nos hommes et femmes politiques, et tous ceux et celles qui ne peuvent respirer que dans les lumières de la ville, sachez, face aux trolls, ne pas fuir sans combattre, et devenir des boucliers d’airain qui plient sans rompre.
Muriel LAROQUE– ERREURS DE JUGEMENT
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Bonjour@Didier Lueunberger
Je viens de lire attentivement votre intervention à laquelle j'adhère dans son ensemble. Savez-vous, cher Didier que, lorsque j'ai lu le venin déversé par la lucie pergola (pleine d'épines) sur "l'homme qui parlait aux abeilles", j'en ai eu les larmes aux yeux. Que l'on s'attaque d'une telle manière pleine de lâcheté à ceux que j'estime cela me met dans une rage folle et je n'ai pu m'empêcher d'intervenir (d'habitude je m'abstiens - Faut il répondre ou pas ?). Que de venin a-t-il/elle lâché sur nous deux et réitéré sur l'une de ses élucubrations (retirés comme tous ses autres crachats de lâche) en nous citant. Fort heureusement, vous et moi savons que nous avons affaire à un ou des PN et savons rebondir, en riant jaune tout de même ! La démarche d'exposer nos textes n'est pas chose facile alors si les nouveaux venus ou d'autres s'en prennent plein la face, je pense que l'élan créatif peut être brisé. En outre, j'ai remarqué que certaines connivences dérangent certains et par forcément des personnes anonymes (voir mon intervention en bas de page, peut-être pas comprise). J'ajouterais que si j'ai pris un pseudo (comme tant d'autres en littérature et autres domaines de l'art), c'est pour une raison qui m'est personnelle et je ne me cache pas ! Il est assez facile de savoir qui je suis ! Je vous invite à lire le sympathique commentaire reçu sur mon autre compte Trisha E. (j'en ai deux, je ne m'en cache pas, et jusqu'à preuve du contraire, suivant les CGU, nous pouvons en créer autant que l'on veut.). De qui s'agit-il ? Ce climat de suspicion devient de plus en plus malsain ici. Comme vous l'écrivez si bien un commentaire doit être constructif avant tout. Si je poste mes petites écritures sur ce site (je suis dans ma 5ème année de présence), c'est avant tout pour avoir des conseils et du partage entre personnes civilisées et qui se respectent. Fort heureusement, je fais de très belles rencontres sur MBS et c'est pour cette raison que j'y reste en faisant fi de tout le reste qui me donne matière à écrire sur la nature humaine !!!! Je tire toujours du positif de mes expériences ! Je connais votre discrétion, cher Didier aussi, je vous remercie pour votre intervention. Jusqu'où peut aller la liberté d'expression ? Telle est la question. Je vous souhaite de poursuivre votre chemin dans la quiétude de vos montagnes et de la nature qui vous est si chère et qui vous inspire de si belles pages. Avec toute mon amitié. Patricia-Fanny-Trisha.
@MURIEL LAROQUE, @Michel CANAL, @lamish, @Thalia Remmil, @FANNY DUMOND, @Hubert LETIERS, @Mélanie Talcott @Boris Phillips ©FANNY DUMOND
Bonjour à tous, j'avoue ne pas souvent me manifester sur mBS surtout dans ce genre de débat pour la simple raison que je n'ai pas bcp de temps en premier lieu, mais que j'estime également que c'est une perte de temps et un problème un peu trop récurant à mon goût. Mais là je me permets cette petite incartade en remerciant Muriel Laroque afin d'amener ma petite piqure de rappel. J'ai moi-même tenté un petit article sur un réseau social demandant pourquoi certains utilisent des pseudos, etc...les réactions ont été très vives comme si j'avais touché un point très sensible alors que c'était une simple question. Si on veut en utiliser un, on l'assume, point barre. Mais on ne l'utilise pas pour déverser un venin et surtout, pour lancer des phrases qui n'ont ni queue ni tête. Mais nous sommes dans le monde des réseaux sociaux pas sur la planète Bisounours.... De mon côté, et pour ceux qui me connaissent un peu mieux maintenant, je suis plutôt discret. Mais cela ne veut pas dire que je ne réagis pas aux commentaires, actes, attitudes ou autres comportements dignes des réseaux. J'ose espérer que sur mBS le niveau est un peu plus élevé, raison pour laquelle j'y suis encore après toutes ces années. Je prise toujours le dialogue et vais toujours vers les personnes susceptibles de régler les problèmes. ici en l’occurrence, @christophelucius à qui j'ai envoyé quelques mails proposant des solutions. Mais jamais je n'ai demandé que l'on retire un commentaire, aussi inutile et si peu constructif soit-il. Ou peut-être une fois. Il faut dire, et là je rejoins Michèle, qu'il y en a eu de ces pseudorégulatordestructor. Pour ma pomme, très franchement, ça me fait plus sourire qu'autre chose lorsque l'un de mes textes reçoit ce genre de commentaire. Cela démontre déjà le peu de respect du travail des autres que le "troll" en question éprouve envers ses "collègues". Et cela me suffit. Un commentaire doit rester constructif avant tout qu'il soit positif ou négatif et surtout, faire un peu plus de deux mots, à mon humble avis. Merci à ©FANNY DUMOND entre autres pour ses précieux retours toujours très constructifs et francs. Je n'en reviens pas de ces rumeurs. Pour reprendre les termes de Philippe, je prône plutôt l'humour si l'envie me prend de répondre à ce genre d'individu. Mais comme l'a très bien décrit Michèle, n'oubliez pas que vous avez à faire à des PN et pour tous ceux qui ont eu la malchance d'être confronté à l'un d'eux dans leur vie, vous savez comment ils fonctionnent et que l’indifférence est la meilleure arme, car quoi que vous fassiez, ils y trouveront du plaisir du moment que vous porterez un peu d’attention. Là ou je me fâche tout rouge c'est quand ce genre de personne s'attaque à des nouvelles/eaux et des jeunes auteurs. Je trouve cela lamentable et tellement facile, surtout lorsqu'on sait ce que l'écriture peut apporter à chacun d'entre-nous. Et pour conclure, je relève également avec stupéfaction comme ce genre d'individu n'assume pas ce qu'il dit, comme s'il ne voulait laisser aucune trace (base du béaba de tout PN qui se respecte). Je trouve dommage qu'ils n’aient pas assez de cran pour assumer leur plume jusqu'au bout du bout. Je ne vais pas polluer plus avant cette tribune, mais je donne à mon humble niveau des solutions (ce, depuis plusieurs années) et j'espère un questionnement un peu plus profond à tout ça dans un commentaire de la nouvelle (L'HOMME QUI PARLAIT AUX ABEILLES) ou je réponds à ©lucie pergola ©hx et qui bien sûr, comme par magie ont disparu. Puisque les "trolls" ont ce pouvoir de mettre et retirer leurs petits crachats, pourquoi pas nous, qui en recevons les postillons ? Ne pensez-vous pas que cela règlerait tout simplement le problème et que l'on ne parle pas de liberté d'expression! Pas ici. C'est ce que j'ai proposé à mBS.... sans réponse jusqu'ici. ET ce genre de tribune n'aurait plus lieu d'être... Plein d'inspiration à tous et gare aux cafards, ils vivent et s'activent plutôt la nuit, y compris sur mBS.
@lamish, @Michel CANAL,@thalia Remmil, @Hubert LETIERS ,@BERTHAULT, @Mélanie Talcott, et aux autres.
Bien sûr je n'ignorais pas que ma tribune " L'homme naît bon c'est le Web qui le corrompt" déclencherait un débat , des polémiques ( merci Michel CANAL) mais pas des règlements de comptes.
Je me félicite de ma venue parmi vous en mars 2019. Les uns et les autres m'ont accueillie avec une bienveillance et une indulgence qui m'ont touchée , réconfortée et ragaillardie puisque je travaille mon second roman..
Les deux points de vue sont recevables. Ceux qui refusent de répondre aux propos infâmes n'ont pas à être vilipendés : le silence , l'indifférence , la préciosité du temps me semblent d'excellents arguments. Comme le soulignent Thalia Remmil et Hubert LETIERS, il est certain que s'envelopper dans l'anonymat chez certains esprits revanchards a toujours permis la vindicte et la délation.
Ceux qui veulent répondre doivent effectivement manier l'humour , comme Boris Phillips car la violence, comme le précise BERTHAULT est souvent l'expression tragique de besoins insatisfaits.
Mais , bon , je ne suis plus avocate en train de plaider les circonstances atténuantes du prévenu.
Répondre , j'y suis favorable mais , encore faut'il " qu'à la fin de l'envoi , je touche".
La proposition de Michéle (@lamish) d'un contrôle lors de la création du compte sur MBS me semble très judicieuse.
Encore merci à vous toutes et tous pour ces échanges ébouriffés et maintenant si on se mettait à écrire ?
je ne vois qu'une réaction personnelle à toutes les sottises et indifférences et duretés de ce monde et à cette effroyable manipulation, manier les mots pour en faire de douces poésies, peindre, dessiner, créer, et au lieu de détruire le monde avec des paroles perverses et des actes malfaisants, l'adoucir, à mon humble manière, en créant un petit monde de douceur. Je me dis que les gens qui ont besoin de faire du mal doivent être bien malheureux car ils ont besoin de reproduire ce qu'ils ont peut-être subi, l'indifférence aussi aux besoins des autres est souvent aussi l'expression de besoins enfant qui n'ont jamais été comblés, alors on vit solitaire pour éviter d'hypothétiques blessures. ou alors on passe son temps à se venger de ce que l'on a subi. les philosophes, les poètes, les artistes, les humanistes, savent nous amener à construire et à voir l'essentiel. merci à eux, à tous les écrivains qui nous donnent de l'enthousiasme, qui travaillent d'arrache pied pour nous donner le meilleur d'eux-mêmes.
@MURIEL LAROQUE, @Michel CANAL, @lamish, @Thalia Remmil, @FANNY DUMOND, @Hubert LETIERS, @Mélanie Talcott, ainsi que toutes celles et tous ceux qui viendraient apporter leur contribution à cette tribune...
Répondre aux "Vespubel", "Jezacci" et autres rongeurs nuisibles dont l’anonymat n’est plus qu’un secret de polichinelle me semble une évidence ; c’est même loin d’être du temps perdu. Puisqu’il s’amuse à salir notre travail, distrayons-nous à ridiculiser ses pauvres sarcasmes !
Personnellement, je m’y emploie toujours en démontant son argumentaire avec le plus d’humour et de dérision possibles… ainsi, j’aime beaucoup terminer mes notices par « Je vous pardonne et le fais avec d’autant plus de ferveur que je m’appuie sur l’Évangile : " Heureux les simples d’esprit, le Royaume des Cieux leur appartient " »
Vous me direz, mes chers consœurs et confrères, qu’à la longue cette activité – si ludique qu’elle soit – pourrait devenir chronophage, je l’admets volontiers. J’ai donc mis au point une formule que je n’ai pas encore eu l’occasion d’utiliser, les dernières incarnations littéraires du lutin scandinave ayant prématurément disparu au champ d’horreur. Je vous la livre en vous précisant qu’elle est libre de droits, n’hésitez pas à vous en servir !
« Très cher @xxxx.
Que riposter à votre commentaire sur mon écrit ?
À vrai dire pas grand-chose, sinon qu’il est Inapproprié, Délibérément Insultant, Ouvertement Tendancieux. Je vous laisse le soin d’en tirer la conclusion qui s’impose.
Ne vous croyez pas obligé de me répondre, toute velléité dans ce sens de votre part ne ferait que se heurter au mur de mon silence désapprobateur.
Avec une cordialité des plus mitigée et un humour délibérément grinçant.
Signature. »
Amitiés.
Philippe.
@MURIEL LAROQUE, cet article et les échanges qu'il a suscités me rappellent un autre sujet que les journalistes et caricaturistes de l'époque évoquaient ainsi : « Ils en ont parlé ! ». Il s'agissait bien sûr, vous l'aurez compris, de « L'affaire Dreyfus ». Le repas de famille jusque-là apaisé et convivial dégénérait alors en véritable bataille rangée.
Ici, le mot qui fait débat, plus encore que « L'anonymat » est le mot « troll ». Il suffit de le prononcer, à l'affût à son poste d'observation, comme la tique à son brin d'herbe guettant le passage d'un mammifère pour s'y repaître de son sang, le voilà qui s'annonce, sous un de ses nombreux pseudonymes.
Mais quels que soient ses propos, flatteurs ou désobligeants, il est démasqué séance tenante : @lamish veille au grain. C'est qu'elle a de bonnes raisons. Sa grande, sincère mais naïve amitié lorsqu'il sévissait en 2016/17 sous le sympathique pseudo de l'époque avec les traits d'une sémillante blonde aux yeux bleus, a été trahie par la découverte de la supercherie, de l'identité véritable de l'individu et de sa capacité de nuisances.
Alors se rejoignent ici les termes développés dans l'article et ses commentaires : anonymat, toutes les formes de lâchetés, le web qui corrompt, troll, pseudos, médisance (relatée par la plume de Victor Hugo avec pour conséquence : « Et c'est fait. Vous avez un ennemi mortel. »)
Chère Muriel, réjouissez-vous ! Alors que d'autres tribunes semblent n'intéresser aucun auteur, votre article n'est pas passé inaperçu et il aura bénéficié de commentaires pertinents.
Encore merci pour votre initiative. MC
J'avoue ne pas comprendre cette équation : anonymat = troll.
Si je choisis l'anonymat, c'est, justement, pour me défendre contre les trolls, et éviter qu'ils pourrissent la
" vraie" vie.On oublie souvent que publier ses écrits, c'est se mettre en danger...
@hubert letiers
Bonjour
"Une tyrannie qui se fait au nom du bien et de l’authentique, en imposant une vision binaire de la société, en niant sa complexité et son ambivalence, au point de parfois empêcher qu’elle puisse même être formulée."
Finalement, on "confesse" (enfin pour certains) sur les réseaux, ce qui de plus en plus nous "tient" (et nous pend également) au nez dehors, dans bon nombre de domaines, au premier chef notre démocratie qui se barre en sucette.
@muriel laroque
Bonjour
Je ne crois pas que le web soit responsable de toutes les vindictes salopes qui s'expriment lâchement et goulument sur les réseaux sociaux. Par contre, cette forme d'anonymat en est la voie royale. Celles et ceux qui l'utilisent pour distiller leur sottise,souvent haineuse et surtout dogmatique, sont (furent et seront) les mêmes qui, si les circonstances s'y prêtent (et elles s'y sont prêtées et s'y prêteront encore), pratiqueraient la délation au prétexte de...
Un jour, j'ai rencontré un orientaliste, célèbre érudit, qui avait éprouvé dans sa vie, un nombre impressionnant de trahisons, comme homme et comme intellectuel. Il était arrivé au terme de sa vie, et lucide plutôt qu'amer ou désillusionné, il a eu cette phrase terrible : "l'homme n'est bon que lorsqu'il ne peut faire autrement". Quant à répondre virtuellement ? Perte de temps et d'énergie, et alimenter le moulin des imbéciles et consorts, dont fréquemment leur inculture
@lamish
J'allais le dire...
@lamish
Oui, oui... Mais ce que je voulais dire, c'est qu'on est plus près de 350 pseudos que de 150... C'est pourquoi je me permettais de vous reprendre... Et puis, tiens, je vous l'avoue : hormis vous et cinq ou six autres de vos fans, je suis à moi toute seule tous les usagers de ce site... Ne me remerciez pas pour cet aveu un peu tardif ; je sens que je vous le devais...
@lamish
150 pseudos... Vous êtes bien certaine de votre compte ?... Non, je vous demande ça parce que ça paraît quand même un peu incroyable... Vous êtes sûre ?... Bien sûre ?... Vous ne vous êtes pas trompée quelque part dans la retenue ?... Quant à votre indifférence à mes propos, ne prendrait-elle pas un peu l'eau ?... Parce qu'il me semble que, dès que j'écris un mot, vous ruez dans les brancards, la fleur au fusil et tout le bataclan... Mais bon, si vous le dites, je veux bien faire semblant de vous croire... Ceci dit, si une fois de plus vous n'arrangiez pas les choses à votre goût en dépit des faits eux-mêmes, vous auriez remarqué que je ne me plains nulle part de ne pas pouvoir m'exprimer... Je dénonçais seulement les accusations de trollisme que vous portez, vous et votre clique, dès qu'une chose vous hérisse le poil, ne va pas dans le sens que vous aimeriez donner à l'histoire... Vous avez loupé votre vocation de grande inquisitrice, c'est tout... Et vous tentez de vous rattraper sur le tard... Ca n'est pas grave... Simplement, je regrette de ne pas pouvoir vous ramener à la maison pour amuser ma petite soeur... Tant pis... Je me console en rigolant à vos sorties pleines d'indignation vertueuse... Et à la lecture de vos commentaires, ça va sans dire... Au fait, désopilante, votre dernière pondaison canine...
De quoi se plaint-on ? Heureusement qu'il y a des trolls, ou supposés tels. Car c'est si facile d'accuser son interlocuteur d'en être un pour se dispenser d'argumenter afin de faire valoir son point de vue, pour discréditer celui ou celle qui ne partage pas nos façons d'envisager les choses. Peut-être devrait-on parfois s'inquiéter aussi du laminage de la pensée qu'entraîne le recours systématique à l'accusation de "trollisme" pour disqualifier ceux qui font entendre un discours discordant, en tout cas en dehors des clous de la bien-pensance.
Pour répondre à la question : l’anonymat est-il à l’origine de toutes les formes de lâcheté ? Il me semble que vous omettez d’autres lâchetés tels : la rumeur, les ragots, la délation et autres joyeusetés, pas forcément colportés par des anonymes sur le Web ou dans notre entourage. Au printemps dernier, j’ai fait l’amère expérience d’être fichée, traquée, puis dénoncée comme étant l’un de ces « petits lutins » (toujours introuvables) par certaines personnes qui se targuent d’œuvrer à visage découvert. « L’homme est un loup pour l’homme » - Pensée attribuée à Plaute. « L’homme naît bon, c’est le web qui le corrompt ». L’homme n’est-il pas corrompu depuis la nuit des temps ? Le web a bon dos, à mon avis. S’il n’y avait que lui ! Peut-être exacerbe-t-il ce qui est sous nos yeux depuis toujours et maintenant nous nous étonnons de découvrir la nature humaine dans toute sa splendeur ! Patricia
Bonjour @MURIEL LAROQUE et merci pour cet article. Nous avons déjà largement discuté de ce sujet, entre autres avec les amis rencontrés sur ce site (amis que je ne remercierai jamais assez pour l'entraide, les conseils, le soutien) et perso, s'il m'arrive de répondre aux attaques des personnes malveillantes dont le seul objectif est de remplir leur pauvre vie vide de sens, je préfère bien souvent m'extraire pour me protéger... Non pas que je baisse les bras, ou que je ne sois pas combative, juste que quelquefois l'indifférence est la plus belles des réponses. Ou encore la réponse à l'agression, je la donne avec mon plus beau sourire, mes dents blanches, et mon âme d'ange. C'est une arme redoutable ! Belle journée ! Thalia
@MURIEL LAROQUE, auteure récente sur monBestSeller, votre article tombe à propos puisque faisant suite à une période récente où il a beaucoup été question de "trolls", version moderne du corbeau anonyme.
Oui, l'anonymat peut permettre toute forme de lâcheté si l'intention de son auteur est de nuire, de critiquer, de "dézinguer". Cela s'est hélas vu sur cette plateforme et des auteurs débutants demandeurs d'entraide ont pu être découragés au lieu d'être encouragés.
Répondre ou se taire ? Excellente question et difficile dilemme pour certains, choix de l'affrontement pour d'autres. L'anonymat pour nuire ne peut le rester indéfiniment, qu'il s'agisse du corbeau d'hier ou du troll d'aujourd'hui. Internet n'a pas de secrets.
Il en était de même pour la "médisance", que Victor Hugo avait fort bien traitée en vers dans le poème : Jeunes gens, prenez garde aux choses que vous dites.
Extraits :
Jeunes gens, prenez garde aux choses que vous dites.
Tout peut sortir d'un mot qu'en passant vous perdîtes.
(...)
Ecoutez bien ceci :
(...)
Portes closes, chez vous, sans un témoin qui souffle,
Vous dites à l'oreille au plus mystérieux
De vos amis de coeur, ou, si vous l'aimez mieux,
Vous murmurez tout seul, croyant presque vous taire,
Dans le fond d'une cave à trente pieds sous terre,
Un mot désagréable à quelque individu ;
Ce mot que vous croyez que l'on n'a pas entendu,
Que vous disiez si bas dans un lieu sourd et sombre,
Court à peine lâché, part, bondit, sort de l'ombre !
Tenez, il est dehors ! Il connaît son chemin.
Il marche, il a deux pieds, un bâton à la main,
De bons souliers ferrés, un passeport en règle ;
- Au besoin, il prendrait des ailes, comme l'aigle ! -
Il vous échappe, il fuit, rien ne l'arrêtera.
(...)
Et va, tout à travers un dédale de rues,
Droit chez l'individu dont vous avez parlé.
Il sait le numéro, l'étage ; il a la clé,
Il monte l'escalier, ouvre la porte, passe,
Entre, arrive, et, railleur, regardant l'homme en face,
Dit : - Me voilà ! je sors de la bouche d'un tel. -
Et c'est fait. Vous avez un ennemi mortel.
Merci Muriel, pour cette plaidoirie d'avocate et cette formulation de procureur.
MC