Antoine Solaire, votre bio est vraiment très brève... Ne voulez-vous pas dire à vos lecteurs qui vous êtes ? Comment vous écrivez ? Depuis quand ?...
Antoine Solaire. 2019 est pour moi une année charnière où tout se bouscule, sans toujours me laisser le temps nécessaire pour tenir mes timings et mes objectifs. Une première impression, c’est très important… On ne peut la donner qu’une seule fois. Il est vrai que ma bio est vraiment laconique, alors je vais profiter de cet interview pour mieux me présenter : Je suis un trentenaire marié et heureux papa investi, d’une petite fille de presque un an. Je suis également bien accaparé par un passionnant job de Consultant, qui m’amène à voyager et à rencontrer quotidiennement de nouvelles personnes. Déterminé à mener jusqu’au bout mon rêve d’écriture, je bénéficie d’un soutien sans faille de mes proches, pour dégager le temps et l’énergie nécessaires à la rédaction d’histoires qu’ils aiment lire et partager ! J’écris dès que je le peux, et tire mon inspiration de toutes ces rencontres.
"Les vilains petits canards", c’est une histoire iconoclaste, d’un humanisme sincère, avec une vision du monde fraternelle et optimiste, ont dit vos premiers lecteurs. Ce ne sont pas vraiment des valeurs "à la mode". D’où cette histoire vous est-elle venue ? Cette vision du monde est la votre ? Ou celle de Florent ?
Mon histoire personnelle m’a permis de forger les valeurs qui guident mon quotidien et font l’homme et l’auteur que je suis.
Je me reconnais dans la valeur universelle de la fraternité, et garde en tête les moments clés de ma vie où on m’a tendu la main, sans autre motif que la volonté de m’aider. Faire passer le « nous » avant le « moi » est une source d’équilibre, j’en suis convaincu.
Rester optimiste en toute circonstance est une attitude que j’ai apprise au contact de mes proches. Ce sont des gens simples, qui de par leur origine modeste et leur générosité, m’aident à conjuguer ma vie de famille, mon travail et ma passion pour l’écriture.
Ma vie m’amène à côtoyer quotidiennement des « vilains petits canards » : des étudiants un peu paumés que j’aide tant que je le peux, des travailleurs qui charbonnent, des chercheurs de taf qui galèrent… Je vous assure que je suis toujours étonné de constater à quel point un petit geste peut faire naître un grand bonheur partagé.
"Optimiste", "qui fait du bien", votre livre peut vraiment être défini comme un « feel good », un des deux genres avec le polar qui marchent très bien en librairie. Etes-vous un auteur « feel good » ?
Ce qui m’intéresse, c’est transmettre de l’émotion avant tout. Qu’il soit question d’un premier baiser tremblant, échangé dans une chambre d’ado aux murs recouverts de posters de Nirvana, ou d’un sale type enfermé dans le coffre d’une berline qui coule au fond de la Seine, l’idée de transporter le lecteur là où je le souhaite me fait vibrer.
Le "feel good" et la comédie sont bien mes styles de prédilection en revanche… Car quoi de plus satisfaisant que de réussir à diffuser du bonheur à la lecture ?
Mais bon, j’ai bien un ou deux romans très noirs dans mes cartons…
A moins que vous écriviez avec un pseudo, vous êtes un homme… Les "feel good" sont plutôt écrits par des femmes. Un commentaire sur cette remarque sexiste ? !!
Je suis un homme qui écrit du "feel good", je l’assume !
Quitte à flirter avec le sexisme, allons-y gaiement. Je me demande parfois si la capacité à se remettre en question et à chercher le positif en toute situation, ne serait pas plus développée chez les femmes que chez les hommes…
Je vais être honnête avec vous : plus jeune j’étais grand râleur, convaincu que ma fin approchait au moindre état grippal. C’est mon éternelle optimiste de femme et mes proches d’origines africaines et brésiliennes qui m’ont aidé à fonder ma devise : les gens positifs font du bien. C’est aussi simple que ça.
Vous avez reçu de nombreux commentaires élogieux. Dont un de Catarina Viti que nous ne pouvons pas ne pas citer dans son intégralité, et qui ne peut pas être taxé de complaisant tant on connaît l’exigence de cet auteur : "Tout ce qu'un lecteur espère trouver dans une lecture est au rendez-vous : Un scénario vraiment original et très habilement servi qui laisse le lecteur se fabriquer ses propres fantasmes. Une galerie de personnages inénarrables ou chacun est parfaitement à sa place. Un humour très bien dosé, où l'éclat de rire vient toujours au bon moment. Du suspens qui rend cette histoire attachante et fait qu'on ne peut pas ne pas aller jusqu'au bout." N’en jetez plus ! Un commentaire sur cet éloge ?
Bien sûr. Peu de temps après la publication de mon récit, j’ai reçu un email de Catarina Viti. C’était pour me gronder au sujet des défauts de formes… Et pour me proposer son aide.
Le lendemain de ce premier échange, j’ai compris que je venais de faire une de mes plus belles rencontres littéraires.
C’est grâce à ses feedbacks éclairés et aux retours de mes lecteurs, que j’ai réussi à progresser en apprenant à faire preuve de plus de rigueur.
Ce commentaire est un aboutissement, la récompense d’un travail initial réalisé sur le fond, et des progrès effectués sur la forme.
Et vos personnages ? Quelle galerie de portraits ! Comment les avez-vous définis ? Vous leur avez attribué une personnalité très précise avant même d’écrire la première ligne ? Ou bien, ils se sont affirmés au fil des pages et des chapitres, et comme l’a dit dans cette même tribune Colette Bacro le mois dernier, ce sont vos personnages qui ont pris les commandes ?
Plusieurs de mes vilains petits canards existent dans la « vraie vie ». J’ai eu la chance de vivre en ville et à la campagne, au bord de la mer et en Picardie, avec des gens aisés ou sans le sou.
J’en suis très heureux, car cela m’a permis de constituer une galerie de personnages dont les vécus, les sentiments et les aspirations tendent vers quelque chose de juste.
Pour revenir au roman, plusieurs situations vécues par mes personnages se sont imposées en cours d’écriture. La scène de Johnny Mustang, par exemple, sortant de sa tente pour se confronter aux CRS n’était pas prévue dans mon plan initial. Mais quel plaisir quand cette situation m’a sauté aux yeux alors que j’écrivais cette scène !
Vous avez publié un autre livre sur monBestSeller, "Ultraviolet", une romance. Y a-t-il un point commun entre ces deux textes ?
Oui, la volonté de diffuser du plaisir brut, immédiat. Comme un lecteur l’a évoqué sur monBestseller, j’adore la « petite littérature ». J’aime l’idée qu’on puisse trouver son compte dans mes textes, qu’on soit un lecteur aguerri ou qu’on n’ait pas ouvert un livre depuis l’époque du collège.
On dit qu’on écrit ce qu’on aime lire. Quel lecteur êtes-vous ? De quels écrivains plus particulièrement ?
Je puise mon inspiration dans mes rencontres, plus que dans mes lectures. Suivre mes intuitions, et écrire ce que j’aimerais lire font partie de mes préoccupations.
Parmi mes auteurs favoris, on compte Joseph Kessel, Alexandre Jardin, Bernard Werber et Lian Hearn. La raison commune de leur présence dans ma bibliothèque ? Ce sont tous des conseils de lecture de proches qui lisent peu, mais qui ont adoré leurs histoires.
Si je devais emménager sur une île déserte avec une tente deux places, un pack d’eau minérale et un seul bouquin, ce serait « Léon L’africain » d’Amin Maalouf.
Vous avez reçu beaucoup de commentaires, notamment d’auteurs ayant publiés sur monBestSeller. Vous même avez encore peu commenté d’autres livres. Une question de temps ? Ou de marques pas encore totalement prises sur le site qui aime encourager les échanges entre auteurs et entre auteurs et lecteurs ?
Je remercie sincèrement tous les lecteurs qui ont lu et commenté mes textes. Je souhaite leur rendre la pareille. La dynamique de monBestSeller est formidable. On se sent encouragé et boosté pour aller de l’avant.
Comme je le disais en début d’entretien, 2019 est pour moi une année charnière, tant sur le plan pro que personnel. Tout va très vite ! Et si je lis d’autres auteurs, je n’ai pas encore le réflexe de poster un commentaire à chaud.
J’ai découvert l’incroyable générosité de plusieurs auteurs et leur disponibilité, croyez bien que c’est une expérience qui marque le jeune auteur que je suis. Je compte bien apporter ma pierre à l’édifice monBestSeller.
En quoi les commentaires que vous recevez peuvent-ils influer votre plume pour votre prochain livre ?
Les commentaires et maintenant la nomination de mon livre au Prix Concours m’indiquent que je suis sur la bonne voie. Ce qui est déjà une chose énorme. Dans un deuxième temps, ces commentaires m’ont confirmé que mon écriture procure du plaisir à mes lecteurs. Mon prochain livre ne pourra qu’en être renforcé.
Vous êtes nouvellement arrivé sur le site. Comment êtes-vous venu ? Avec quelles motivations ? Diriez-vous que vos premières semaines sur monBestSeller ont répondu à vos attentes ?
Je souhaitais me jeter dans le grand bain, dès la dernière ligne d’Ultraviolet rédigée… Et ma nature entêtée m’a poussé sur ce site. Je n’ai pas été déçu !
Ces premières semaines sur monBestSeller ont surpassées de loin tous mes espoirs. Je n’attendais pas autant de bienveillance, de disponibilité, bref, de rencontres avec des gens formidables.
Pour un auteur débutant comme moi, manquant encore d’expérience et de structure, rencontrer des lecteurs et des auteurs de tous poils est une expérience très enrichissante.
Le mCL de monBestSeller sélectionne un livre chaque mois qui est ainsi nominé au Prix Concours de l’Auteur Indépendant que nous organisons chaque année. Cinq auteurs ont ainsi été repérés par les éditeurs membres du jury 2018 et seront édités cette année. Si vous deviez défendre votre livre devant un jury d’éditeurs, que leur diriez-vous en quelques lignes ?
Je leur dirais que "Les Vilains petits canards" est un livre drôle et rempli d’espoir, que c’est une histoire simple mais pas simplette. Je leur dirais qu’à ma façon, j’ai beaucoup de choses à dire, de messages à faire passer et que les petits canards ont de nombreux frères et sœurs.
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…
@Victor Simon, je suis de votre avis. Entre deux "Crimes", "SOS appel d'urgence" et autres cochonneries télévisées qui n'ont pour objectif que de susciter de la peur, lire un "feel good" peut faire du bien !
@Ntumba, merci bien l'ami !
AS
Bon courage cher Antoine !
Continuez, le style "feel good" est ce dont nous avons besoin en ce moment !
@Hubert LETIERS, je partage votre vision du métier de Consultant. On voit de très belles choses au quotidien, mais pas que… Une chose est sûre pour moi : irradier des ondes positives fait toujours du bien ! Merci bien de votre commentaire et bon dimanche :)
@lamish, merci de votre sollicitude et de vos encouragements. Je vous souhaite également une belle journée.
@Kroussar, merci de vos encouragements, et M... à vous aussi :)
@Antoine Solaire
Je partage votre joie pour la sélection des "vilains petits canards", car j'ai bien aimé l’histoire, ainsi que votre plume très agréable. Alors bravo pour cette sélection, et... (vous savez ce que l'on dit dans ce cas-là). Cordialement.
@Catarina Viti, merci mille fois pour votre générosité et votre soutien. Je lève moi aussi mon verre à nous, et nous souhaite plein de succès !
@Colette Bacro, je suis ravi que vous soyez ravie ! Merci de vos encouragements :)
@TousleslecteursmBSquimontportéjusqueici : MERCI BEAUCOUP ! À bientôt pour de nouvelles aventures...
Bienvenue dans la sélection 2019, Antoine ! Je partage votre joie et lève mon verre à tous vos futurs succès.