Chère Josiane, et dire que j’ai failli passer à côté de votre livre. Commençons par évacuer les deux écueils qui ont failli, telles des Charybde et Scylla de carton-pâte, me faire manquer l’embouchure vers ce petit joyau. Le titre en premier. Et vous n’y êtes pour rien ! J’ai fort bien (et grand mal m’en a pris) connu quelqu’un qui disait cela, à l’envi, « Le roi n’est pas mon cousin », et dans des situations absurdes. En deux : la catégorie « Témoignages ». Alors, là, un twist fatal a fait dérailler ma pauvre cervelle. Que s’est-il passé ensuite ? Un blanc. Le blanc du satori silencieux, il faut croire. J’ai pris un plaisir indicible à lire vos textes. Votre écriture est d’une maturité rare sur un site comme le nôtre. Sans effet de manche, vous répondez à une ambition littéraire réelle. Votre œuvre interroge le réel non pour s’en plaindre, mais pour l’habiter plus intensément. Le non-dit, le ton d’une parole, un détail du langage prennent sous votre plume des proportions existentielles. Vous nous entraînez dans le ténu, l’ambiguïté ; vous faites parler les interstices, les blancs, les glissements, vous réussissez à rendre le quotidien mystérieux, presque métaphysique. À tout cela vous ajoutez une auto-ironie, un ton libre, charnel, tout en maintenant un engagement affectif et politique discret, mais constant.
Je n’ai pas peur de le dire : votre texte est rare. Mille mercis d’avoir investi quelques € dans une mise en avant. J’aurais été tellement déçue de passer à côté d’un si bel ouvrage. Un immense merci. Et bonne chance à votre texte que d’ores et déjà je porterai autant que cela m’est possible.
Trois coeurs pour recommander la lecture.
PS : chère autrice, il "faut" répondre à vos commentateurs, ne serait-ce que pour leur dire ///(ce que vous voulez)
Publié le 26 Avril 2025