Déposer un livre sur une plateforme est en soi un acte courageux Lorsque vous m’avez contacté pour développer ma modeste intervention au sujet de l’article publié sur l’utilisation d’un pseudo, je vous ai répondu que j’allais essayer…J’ai relu l’article, ainsi que les commentaires de tous les intervenants, et il m’est apparu difficile d’ajouter quoi que ce soit, tout étant dit.
Je ne peux que personnaliser ma réponse, en faisant abstraction d’une certaine pudeur. En voici le résultat.
Exposer son livre, c'est s'exposer à plaire ou à déplaire
Il m’a semblé tout d’abord que je devais être honnête avec moi-même, et prendre le risque de plaire ou déplaire. Comme moi, peut-être, avez-vous caressé ce rêve d’être un Fernando Pessoa, et ses hétéronymes, Cairo, Campos etc…ou un Romain Gary - Ajar, ! Je parle d’un rêve, vous l’avez bien compris.
J’ai toujours aimé écrire. J’ai retrouvé dans un vieux dossier, des bouts de feuilles manuscrites., mélangées à de vieilles photographies. Pas de journal intime, simplement quelques lignes éparpillées dans ce fouillis. En les relisant, j’ai souri.
Depuis longtemps je me suis retirée des réseaux. Je n’aime pas ce voyeurisme sous anonymat. Alors ?
Pourquoi avoir choisi mBS ? je me pose toujours la question !
Pour écrire en amateur, je me devais d’affronter ma peur et me lancer dans le vide. Je me suis dit tout d’abord, comme lorsque je jouais dans la cour de récréation : « pas cap » ! Puis j’ai franchi le pas et offert mes écrits sur mBS. Sans beaucoup y penser j’ai signé de mon vrai nom, celui que l’on appose sur un quelconque document officiel. En y pensant, la situation me paraît manquer de glamour.
A la lecture du premier commentaire reçu sur mes écrits, mon corps a été pris d’un léger tremblement. (J’ai mémorisé avec plaisir cette sensation !).
La lecture de l’article publié le 13 avril sur le choix ou pas, d’utiliser un pseudo, m’a fait réagir. Pourquoi en littérature, certains publient sous leurs vrais noms, et d’autres optent pour un pseudo ?
Il faut certainement différencier au moins deux genres :
Les livres "hors fiction" vous mettent peut-être plus à nu
1 - Les livres hors fiction : études variées, économiques, sociales, témoignages, pour lesquels je constate que leurs auteurs publient sous leurs propres noms. Jérôme Fourquet, François Sureau, Bernard Pivot, Boris Cyrulnik, en sont quelques exemples. Cherchent-ils la reconnaissance de leurs pairs, ou de leurs lecteurs en général ? ou peut-être existe-t-il une exigence littéraire dans ce domaine ?
La fiction joue le rôle de pseudo
2 – La fiction : pour certains auteurs, quels qu’ils soient, amateurs ou confirmés la fiction joue le rôle de pseudo. Je le crois volontiers. Pour ceux-là, inutile d’écrire sous un nom d’emprunt. Laissez-moi vous citer quelques-uns de mes favoris : Antonio Tabucchi, Jose Saramago, Sylvie Germain, Alessandro Baricco, Eric Orsena, Nasumi Soseki, Ismail Khadare…
Puis il y a, ceux qui doutent, qui craignent, qui n’osent pas, pour qui un nom d’emprunt les aide à aiguiser leur courage, mais également ceux à qui le choix d’un « masque » est jouissif, ou empreint d’une nostalgie, d’un souvenir etc…
Alors que chacun choisisse son camp.
Pour ma part, si un jour j’ai du talent, je choisirai un pseudo !!
Vous avez un livre dans votre tiroir ?
Publier gratuitement votre livre
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…
C'est un sacré saut en parachute. On dépose un peu de soi...
Effectivement, c'est certainement un passage qui peut s'avérer dur à encaisser, surtout lorsque l'on quitte des connaissances souvent bien trop enthousiastes et positives sur notre oeuvre.
Mais il s'agit souvent d'un mal pour un bien !
C'est aussi découvrir le regard d'inconnu sur son œuvre.
Disposer d'une critique plus sincère que celles d'amis conciliants.
Ce peut être un défouloir destiner à ...