Interview
Du 29 aoû 2022
au 29 aoû 2022

Les mieux lotis ne sont pas toujours ceux qu’on croit.

Voici un texte militant, presque politique. Sont-ce les nantis les plus aliénés car ils se sentent obligés de répéter un mode de reproduction sociale ? Ou bien les déshérités qui seraient plus libres car leur fonctions est de subvenir à l'essentiel ? Quoiqu'il en soit...rien ne se passe vraiment comme prévu
Le texte d'Isabelle Bodart pour l'appel à l'écriture : Rien ne s'est passé comme prévuLe texte d'Isabelle Bodart pour l'appel à l'écriture : Rien ne s'est passé comme prévu

Quand l’opulence rencontre la misère, le contraste est saisissant. Certains vivent dans une belle maison aux murs blancs, aux fenêtres arrondies, au toit pointu et une belle porte en bois garni d’un large auvent afin de protéger les visiteurs. D’autres sont logés dans des immeubles cubiques, sales, austères voire inquiétants puis quelques-uns trouvent refuge dans les souterrains de la terre pour avoir malgré tout un endroit qui les “protège“.

Ces trois cas de figures peuvent très bien se côtoyer tous les jours sans même jamais se voir. Ils coexistent sans aucun intérêt pour ceux qu’ils croisent, même pour cet enfant qu’ils voient sortir d’une bouche d’égout, aucune empathie ne les habite. Chacun avec ses œillères, les mains dans les poches et la caboche dans les épaules pour les uns, la tête haute et le dos bien droit pour les autres, quant aux derniers, eux, essaient juste de survivre chaque jour en se fondant dans le paysage.

Chacun évolue dans ce monde, sans voir ce qui les entoure par peur sans doute que ça les touche ou que ça les salisse ou bien encore que ça leur donne trop envie.

Il est plus facile de ne pas voir, ça les ramènerait à leur propre déchéance, leur propre destin, cette vie qu’ils n’ont pas vraiment choisie, cette vie qu’ils sont obligés de partager avec les plus démunis. Leur vie leur a échappée, tout ne s’est pas passé comme ils l’ont rêvé des années plus tôt. Car ne nous leurrons pas, si dans cette jolie maison aux murs blancs habitent des gens “aisé“, s’ils vivent là, au milieu de cette misère ce n’est sûrement pas un choix, ils déambulent tête haute malgré tout pour se donner une contenance, mais ne sont pas dupes. 

Cet enfant dans la bouche d’égout, lui, est peut-être le moins malheureux de tous en fin de compte, car n’étant qu’enfant il n’a pas les mêmes contraintes, les mêmes expériences, donc pas les mêmes besoins ou envies que ces adultes qui errent sans but. Il vit peut-être dans les sous-sols de la ville mais, lui, est libre de faire d’autres choix parce qu’il n’est pas encore enfermé dans les “obligations“ de la vie d’adultes. Lui s’en moque, ses préoccupations sont tout autres, il ne pense qu’à se nourrir pour la journée, être à l’abri la nuit et jouer aussi car il reste un enfant malgré tout.

Isabelle Bodart

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Une question qui en entraîne d’autres :

Qui encombre les cabinets des psychanalystes ?

Dans nos entourages nous connaissons tous des gens qui avait tout et pourquoi donc certains ont choisi le suicide ?

Les « 50 minutes inside », sont-ils aussi heureux qu’ils nous le montrent ?

Ces questions en entraînent une autre :

Est-ce mieux de ne rien avoir, comme dans notre petit confort de faiseurs de mots, nous l’imaginons ?

Une question qui entraîne encore celle-ci :

Et vous ?

D’autres pourraient suivre…

Publié le 27 Octobre 2022

Un texte un peu moralisateur. Mais sympathique

Publié le 29 Août 2022

@Isabelle Bodart, un autre exemple bien choisi sur le thème d'écriture "Rien ne s'est passé comme prévu". Et illustration très bien adaptée.
Il est vrai que dans notre société occidentale tout est présent à profusion. Aisés et pauvres se croisent rarement, s'ignorent. On ne veut pas savoir, on ne veut pas voir ce qui pourrait nous faire penser à une forme de déchéance sociale à laquelle trop nombreux n'échappent pas tant la vie peut être incertaine et parfois cruelle.
On peut observer le contraire en Afrique où beaucoup vivent au jour le jour, ne sachant pas le matin s'ils dîneront le soir ni avec quoi si la chance leur sourit. Une situation qui nous mettrait mal à l'aise, habitués que nous sommes à l'opulence environnante.
On ne remarque vraiment (difficile de ne pas les voir) que les SDF qui investissent les trottoirs et les "Roms" qui fouillent dans les conteneurs à ordures, sachant qu'ils vivent dans des bidonvilles excentrés.
Merci pour votre partage.

Publié le 29 Août 2022