Vous comptabilisez un maximum de réponses a)
Vous êtes possiblement un Auteur dilettante.
La figure du dilettante, née au 18e siècle, s’ancre dans l’histoire culturelle européenne. Venu de l’italien dilettante (« celui qui se délecte »), le mot désigne d’abord un amateur de musique italienne. Puis, en 1734, quelques gentlemen de retour de voyages « initiatiques » en Italie, décident de fonder une dining society à laquelle ils donnent l’appellation I Dilettanti. Cette société avait pour but de présenter aux autres des trouvailles ramenées de leur voyage, tout en se posant à la fois en esthètes, mécènes de prestige et arbitres du goût.
Au XIXe siècle, le terme "dilettante" est devenu synonyme d’amateur d’art. Il caractérise une personne qui éprouve une préférence marquée pour un domaine esthétique et s’y consacre, en spectatrice et parfois en créatrice. "Muni d’une sensibilité exacerbée, le dilettante est un “connaisseur”, un esthète, et déjà presque un artiste."
La fantaisie, la gratuité et l’in-expertise qui caractérise les activités dilettantes, fait figure de provocation, au moment où la République s’affirme sur des bases rationalistes et productives, où les activités scientifiques et industrielles se spécialisent.
La multiplication des pratiques culturelles et/ou critiques exercées dans un cadre amateur marque la diversification et l’extension du dilettantisme contemporain, entre plaisir et engagement artistique. « « Le dilettantisme ferait figure de style d’existence créateur et fécond, en termes esthétiques, mais aussi, peut-être, sociaux et politiques.
Les éditions du même nom : le chat noir endormi, qui nous tourne le dos
Les éditions le Dilettante n. (mot ital.), personne qui s’adonne à une occupation, à un art amateur, pour son seul plaisir. Personne qui ne se fie qu’aux impulsions de ses goûts.
(Le Petit Larousse)
Personne qui ne se fie qu’aux impulsions de ses goûts… Voilà qui rappellera quelques souvenirs à celles et ceux qui ont envoyé leurs manuscrits à cet éditeur. Certaines réponses font encore grincer leur ego d’aspirant écrivain…
Bref, tout cela pour dire quoi ?
Il n’y a rien de péjoratif à être un auteur dilettante.
Cela peut-être :
- Un choix mûrement réfléchi,
- Une ferme position,
- Voire, un état intermédiaire, ou un lieu d’incubation, le temps pour le grand beau cygne de se préparer avant de sortir de sa coquille.
Mais voilà, il ne faut pas se tromper, et convoquer les fées adéquates autour de son berceau !
Si votre but est de couver votre talent, ou simplement de l’exercer de manière anecdotique, au gré de votre seule fantaisie et sans rechercher le moindre retour (que ce soit en termes de lecture, de reconnaissance publique ou de gains financiers), et que vous êtes parfaitement sûr de cela, alors oui, vous avez choisi la meilleure des options.
En revanche, si quelque part en vous se tient tapi dans l’ombre le désir d’un lectorat, l’ambition de voir votre livre partir à la conquête du monde [à moins que vous ne soyez né sous la bonne étoile, à moins que la destinée ne vous ait concocté un destin multi étoilé, à moins que vous ne soyez né coiffé, ce qui est possible et totalement hors de notre contrôle] votre livre risque à 99 % de s’étioler et disparaître dans la masse d’ouvrages annoncés par 12 millions de Français qui écrivent déjà, ou prévoient de s’y mettre.
Même monBestSeller, le tremplin des auteurs, ne pourra rien pour vous. Dommage si ce n’est pas ce que vous voulez pour votre livre.
Travaillez votre synopsis et votre bio,
Vérifiez que la présentation de votre livre n’est pas rédhibitoire (orthographe, mise en page),
Répondez aux commentaires laissés par les lecteurs.
Visitez le site et écrivez vos réactions après les articles. Cela vous fera remarquer d’autres lecteurs, d’autres auteurs.
Lisez et commentez d’autres auteurs. Ils vous en sauront gré et vous rendront la pareille en lisant votre ouvrage.
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…
Je dirai grand merci à @Catarina Viti pour m'avoir envoyé ce lien. Ce mot n'existait même pas dans mon lexique. Merci énormément, car les mots sont à la base de l'évolution d'une personne.
J'ai compris beaucoup d'autres choses en lisant simplement cet article. Merci.
@mBS "Votre livre risque à 99 % de s’étioler et disparaître dans la masse d’ouvrages annoncés par 12 millions de Français qui écrivent déjà, ou prévoient de s’y mettre", écrivez-vous, et là, il n'est question que des Français. Si l'on ajoute les auteurs francophones (Québécois, Belges, Suisses, Africains...) amenés à utiliser des plateformes telles que la vôtre, il y a de quoi partir perdant... ou gagnant, en sachant ne pas rechigner sur les efforts à fournir pour ne pas disparaître dans cette foule d'écrivaillons exponentielle ;-).
Merci pour cette série au propos aussi juste que stimulant. Souhaitons qu'elle soit largement lue.
Amicalement,
Michèle
Merci @Michel CANAL. C’est bien le but de cette série (test de l’été) : permettre à chacun de mieux se positionner en fonction de ses objectifs.
On peut s’épanouir dans le costume de l’auteur dilettante, mais si l’on a l’impression d’entendre craquer les coutures... c’est qu’il faut évoluer vers le profil suivant. Et, etc.
Le seul intérêt de tout cela est de se sentir bien dans sa peau d’auteur, et de se donner la permission et les moyens de réaliser ses désirs.
Merci, @monBestSeller pour ce premier article d'une série, très interessant.
Quel auteur ne se sentirait pas concerné par ce développement bien documenté... qui interpelle !
J'en ai appris beaucoup, de quoi me remettre en question sur de nouvelles bases. Finalement, être dilettantismes n'est pas une mauvaise chose... MC