Auteur
Le 18 juin 2014

Le livre fantastique

Le récit fantastique ouvre la porte aux interrogations à la limite du doute et de la folie. Le surnaturel y trouve aussi une large place, et provoque souvent la réflexion du lecteur.
Écrire du fantastique c’est créer une illusion dans un monde réelÉcrire du fantastique c’est créer une illusion dans un monde réel

Lovecraft, maître du genre,  confronte souvent le lecteur à l’innommable. Stephen King fait surgir le surnaturel, l’horreur, dans des lieux familiers et anodins.
Les récits fantastiques d’Edward Fréderic Benson se démarquent par une malignité prégnante.
Mais aussi les grands de la littérature française : Guy de Maupassant avec « Le Horla » qui révèle sa folie, Honoré de Balzac avec « La peau de chagrin » ou encore Théophile Gautier et « La cafetière ».

Écrire du fantastique c’est créer une illusion dans un monde réel. Car ce genre d’incertitude doit déstabiliser le lecteur, jusqu’à la frontière de l’inexplicable. Ainsi, l’histoire peut se décliner en abîmes, de vie, de mort, de souffrance et, somme toute, révéler une quête ancrée dans la réalité. Elle peut aussi s’utiliser dans divers genres (science-fiction, policier, aventure, horreur etc.).
Chaque auteur a le pouvoir de posséder son lecteur, en lui insufflant crescendo, une ambiguïté caractérisée par la peur et l’angoisse.  Bref, le mystère doit régner jusqu’à déboussoler le lecteur.

C’est dans cette approche que le récit est souvent à la première personne. Pour ma part, lorsque j’ai écrit “Aux frontières de l’âme“ je me suis passionnée. Porter l’attitude du lecteur jusqu’au doute, l’entraîner dans une spirale truquée où le réel se perd au fil des pages, quoi de plus jubilatoire ?   

Et vous ami(e)s auteurs, quels sont vos critères, que ressentez vous en écrivant un ouvrage fantastique ?

Annie Pic

L'origine des Mondes.
Aux frontières de l'âme
.
Recueil de Nouvelles fantastiques.

La rubrique "Du côté des auteurs" est la tribune des auteurs monBestSeller. Vous pouvez y partager vos réflexions, articles ou billets d’humeur sur la narration, le numérique, les « trucs » pour se faire repérer ou toute pensée autour de la littérature qui puissent intéresser nos auteurs ET nos lecteurs. Lire l'article
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Bonjour, très belle aprroche de l'écrit "fou" dit fantastique, joli programme bien expliqué au fur et à mesure je me rendais compte que j'appartiens à ce genre, mais aussi le suréalisme une frontière proche ! perdre le lecteur c'est un plaisir d'auteur et le ramener au monde aussi sinon, il s'échappe ! Mon roman " Le temps d'une révolution, sol, aire" part dans tous les tues imaginaires, et j'en suis heureux ! merci pour vos mots qui trouvent échos en mon sang !

Publié le 03 Octobre 2014

Bonjour et merci pour cette belle idée participative. Le fantastique semble souvent étonner beaucoup de monde, voire déranger. Pour moi, il fait partie intégrante de notre vie, mais on a tendance à l'oublier en quittant l'enfance. Pour mon premier roman, "Une Grâce Dangereuse", je suis parti d'une sensation ressentie très fortement lorsque j'étais enfant. On m'avait emmené assister à un concert symphonique ; j'ai oublié ce qu'on y jouait mais j'ai retenu cet instant magique, juste avant le concert, juste avant l'arrivée du chef, lorsque les instruments s'accordent et que tout le monde jacasse dans la salle. Du haut de mes cinq ou six ans, je m'étais révolté : "Mais taisez-vous, vous n'écoutez pas ce que les instruments se disent !..." Ce fut le point de départ, quelques décennies plus tard de cette histoire fantastico-policière au sein d'un orchestre symphonique. J'en ai agacé plus d'un, car aux pays des étiquettes on écrit du polar OU BIEN du fantastique ; vouloir mélanger les genres, ça ne passe pas toujours... Tant pis, les réactions de nombreux lecteurs m'ont encouragé dans cette voie, témoin "Le Quetzal Noir", où, à la suite d'un voyage au Yucatan, j'ai pris plaisir à mêler les croyances mayas du passé à la réalité chatoyante mais souvent périlleuse d'un peuple bien mal connu des Occidentaux. J'ignore si j'écrirai toujours du fantastique, d'ailleurs mes nouvelles sont facilement plus "réalistes". Mais le fantastique, effrayant ou pas, est un genre qui me galvanise, au niveau de l'écriture, qui stimule mon imagination. Un grand merci aux lectrices et lecteurs de MonBestSeller.com qui se sont intéressés à mes histoires. Mon troisième roman arrive bientôt à sa conclusion, j'espère qu'il saura séduire autant que ses devanciers. Enfin, sur MonBestSeller.com justement, il y a beaucoup d'auteurs qui se plaisent à "jongler" avec le genre fantastique, ce terme lui-même ouvrant des portes excitantes et variées à l'infini...

Publié le 22 Juin 2014

en écrivant Gahila (http://www.storenumeriklire.com/sf-et-fantasy/291-gahila-de-elisabeth-charier.html ) j'ai voulu parler du respect des mondes, de la nature, et de celle des vivants. j'ai voulu aborder la haine, le viol, le racisme, notre relation aux animaux. mais aussi l'amitié et l'amour. sans heurter et en voulant avant tout mettre le rêve en avant. quelque chose de diffus qui entrerait dans les âmes, un peu. pour édifier ma petite pierre. sans violence.

Publié le 21 Juin 2014

En écrivant "Un petit coin si tranquille" j'ai souhaité rendre aux paysages que je connais le monde des légendes qu'il a oublié, restituer cette part de mystère, que j'y trouvais lorsque j'étais enfant - imagination foisonnante !!! - et qui me servait pour mes jeux, ou pour les histoires que je me racontais dans lesquelles la magie n'était jamais absente. Avec le fantastique, je renoue avec mes peurs enfantines en quelque sorte, mais je donne aussi au monde réel, dont j'essaye de rester le plus proche possible, une petite touche "fantaisiste" qui le rend plus agréable. En ce qui concerne Maupassant, ses nouvelles fantastiques (le Horla et autres) m'ont sans doute influencé, sauf que dans mon cas les paysages ne sont pas normands !

 

 

 

 

 

Publié le 19 Juin 2014