Classiques et Moi
Du 21 nov 2016
au 21 nov 2016

LES CLASSIQUES : Confucius et moi

CONFUCIUS, un Classique ?... À l’évidence, non. Et pourtant… Qui de notre monde occidental ne l’a jamais cité, consciemment ou pas, à bon escient ou non ?... Comment, après vingt-cinq siècles, cette icône de la Sagesse chinoise reste-t-elle omniprésente dans notre infidèle mémoire collective ?
Confucius, tel qu'on pourrait l'imaginer.Confucius, tel qu'on pourrait l'imaginer.

Étonnant paradoxe, quand on devine que la plupart d’entre nous serait bien en peine pour le situer dans l'univers littéraire, ailleurs que dans un dictionnaire de citations… Pourquoi, à l’heure où la Chine devient le pôle d’attraction du nouveau monde globalisé, Confucius s’impose-t-il toujours en éternelle vigie des « mutations » entre passé, présent et futur ?

Confucius et moi

Encore récemment, Confucius ne figurait pas au programme littéraire des lycées français. Mais curieusement, par un de ces étranges phénomènes de capillarité culturelle, tout le monde en occident connaissait au moins son nom. Jamais avant 2003, année de mon installation en Asie, je ne m’étais intéressé à ce qu’il y avait derrière ce vocable. Bien qu’un peu désarçonné par des pratiques aux antipodes de mes habitudes européennes, je gardais néanmoins une certaine distance vis-à-vis des modes d’emploi « rococo » servis par nombre d’expatriés locaux. Ce n’est que lors d’échanges confidentiels avec des enseignants chinois, que j’ai commencé à comprendre combien il était illusoire d’appréhender la Chine d’aujourd’hui en faisant l’impasse sur Confucius. De ces échanges, qui avaient ravivé mon goût pour l’anthropologie, jusqu’aux lectures vers lesquelles ces sachants m’avaient orienté, j’ai peu à peu découvert que derrière Confucius, « le Sage », il y avait avant tout un système fascinant d’efficacité. Un système grâce auquel, à chacun des soubresauts jalonnant ses 25 siècles d’Histoire, l’empire du milieu a toujours rebondi sur les fondamentaux confucéens pour mieux reconstruire son patriotisme culturel, encore aujourd’hui. Un système dans lequel Confucius avait déjà posé les bases d'une nouvelle façon de penser l'homme et l'action politique. Stupéfiant et passionnant. Je retournais à mes chères études pour remettre en cause mes fondamentaux !

Petit brin d’histoire sur la singulière immortalité culturelle de Confucius, (la plus digeste possible…)

Kongzi - le penseur aux trois mille disciples - est né en 551 avant JC, dans ce qui est aujourd’hui la province de Shandong. « Confucius » est la transcription en latin de « Vénéré Maître Kong ». Une traduction faite par des missionnaires jésuites du XVIème siècle, lesquels comparaient la morale de Kongzi à une forme de Christianisme pur s’appuyant sur des coutumes non religieuses. Une position qui les conduira à la «  Querelle des rites ». Puis à la condamnation définitive des coutumes chinoises par le pape, en 1742, au grand dam de Voltaire qui voyait dans la Chine un miroir permettant de ridiculiser les préjugés européens. C’est à partir de ce moment précis que notre psyché nationale a figé la Chine dans une altérité exotique, l’excluant  pour deux siècles et demi du concert des nations de notre occident exemplaire. Marco Polo et les Jésuites s’étaient donc trompés ! Montesquieu avait raison : « La chine est un État despotique, dont le principe est la crainte ». La moralité et la Chine font deux ! Les prémices d’un grand malentendu…

Confucius, un grand maître de la transmission.

À la différence de son contemporain Lao-Tseu, plus qu’un philosophe, Confucius était avant tout un « compilateur et arrangeur » des Classiques, mais aussi un grand Maître de la transmission. Ce qu’on nomme ici les Classiques, cinq au total, (Shijing – Shujing – Liji – Yijing - et le Chunqiu), regroupaient un large spectre d’œuvres de poésie, d’histoire, de divination, de musique et de rites. Tous ces textes couvraient les quinze siècles précédant la naissance de Confucius. Mais aucune de ses œuvres n’avait jusqu’alors dépassé le stade de la conceptualisation, et moins encore celui de la théorie qui part du concret pour s’élever au général. Confucius a retravaillé en profondeur toutes ces œuvres, avant de les réarranger pour les appliquer exclusivement aux hommes, et non plus aux seuls astres ou esprits.

Il a probablement été le premier penseur chinois à définir ses concepts. Parmi tous ceux qu’on lui doit, si nous devions n’en retenir qu’un, ce serait probablement celui « d’humanité ». Cette vertu cardinale d’une société où, selon lui, chacun doit s’apprécier en tant que tierce partie du monde, avec le ciel et la terre, unique par sa sagacité et sa recherche du bien.

Pour Confucius, il n’est pas de bien absolu, mais un mieux qui dépend de chaque être, de la situation et du moment. À chacun sa quête le long d’un laborieux parcours de l’étude et de la culture de soi.

Un itinéraire à ne pas emprunter sans l’aide d’un disciple. Pourquoi ? Parce qu’un tel cheminement n’avait pour lui de sens, que s’il débouchait sur une mise en pratique concrétisée par des actions efficaces : point de spéculation non inscrite dans un dessein mis en acte.
« J’entends et j’oublie. Je vois et je me souviens. Je fais et je comprends. »
« Approfondir ma compréhension dans le silence, étudier sans me lasser et enseigner sans relâche, ai-je au moins fait cela ? »
« Se déterminer à suivre la Voie, prendre appui sur la force morale, se reposer sur le sens de l’humain et se réjouir dans les arts. »

Dans sa vision du monde autant que dans sa conception du Pouvoir, les rites, appris et répétés, élèvent l’esprit, structurent la pensée, honorent les strates sociales, et accordent les relations humaines. Ritualiser les rapports, c’est se hisser en exprimant son respect d’autrui, tout en le maintenant à une distance qui marque la déférence autant que l’affection.
« Gouverner par l’indulgence est le plus difficile. »

Jeune, maîtrisant les textes, reconnu pour son exigence morale, sa rigueur intellectuelle et sa perception politique de l’homme, Confucius consacrera l’essentiel de sa vie à enseigner. Il préférait l’échange avec d’autres penseurs, plutôt que la proximité des puissants ou des ermites dont l’inconséquence le décevait. La transmission était chez lui une obsession. Son héritage intellectuel et spirituel est aussi immense qu’intemporel.
Avec Les Entretiens de Confucius, nous sommes face à un texte - certes sans auteur - mais qui constitue l’écrit fondateur par excellence de ce que la postérité a appelé le Confucianisme.
En dépit de sa carrière politique personnelle - très erratique - le confucianisme deviendra après sa mort une véritable doctrine d’État. Elle le restera jusqu’en 1920, année d'avènement de la République de Chine. Mais, loin de disparaître, on observera la naissance d’un neo-confucianisme enrichi de la rencontre avec la culture et la technologie occidentales.

Jusqu’à l’arrivée au pouvoir de Mao Tsé-toung, ne pouvait devenir homme de Pouvoir qu’un lettré. L’ambition d’un intellectuel chinois est la sagesse au sens confucéen, c’est-à-dire l’accomplissement de soi avec l’obligation d’œuvrer au perfectionnement collectif. Seulement Mao était un penseur non de l’État, mais des luttes politiques par la violence. Pendant dix années de « maomania », les intellectuels occidentaux n’ont rien compris, ne voyant en Mao que le sauveur démocratique des impasses de la bureaucratie stalinienne. De 1966 à 1976, décennie de la « Révolution culturelle maoïste », des milliers d’intellectuels ont ainsi été jetés dans des camps et aux mains des gardes rouges. Ils ne seront réhabilités qu’en 1978, période à partir de laquelle ils exigeront plus de démocratie. En 1989, après la répression sanglante de la place Tiananmen et la chute du mur de Berlin, la plupart des intellectuels chinois a retrouvé ses réflexes confucéens. À savoir, préserver la plasticité d’une approche gradualiste.

« Entrer en lutte avec le parti opposé est nuisible. »
« Si le prince élève aux charges les hommes vertueux et écarte tous les hommes vicieux, le peuple le soutiendra ; si le prince élève aux charges les hommes vicieux et écarte les hommes vertueux, le peuple ne se soumettra pas. »

La Chine est aujourd’hui bien moins cadenassée qu’on ne l’imagine. Les intellectuels savent manipuler les lignes rouges qui encadrent leur droit d'expression. Depuis 2003, que ce soit sous la présidence de Hu Jintao ou celle de Xi Jinping, partout on réhabilite l’école de pensée confucéenne, multipliant les « Instituts Confucius ». En 2016, on demande toujours à ses nouveaux disciples comment atteindre l’harmonie en épousant les changements qui s'opèrent. Aucune variante de mutation n’est négligée, mais le pays se veut conservateur de ses traditions. Il s’applique toujours à fonder sa légitimité sur la culture. Les rites confucéens sont l’ADN de cet immense pays. L’extraordinaire longévité de la culture chinoise, (la plus ancienne civilisation vivante qui existe au monde), réside dans ce paradoxe d’une permanence confucéenne maintenue grâce au changement.
« Le présent comporte toujours la réserve du futur et du passé. »

Tous les chinois sont-ils des inconditionnels de Confucius ?

Évidemment non... Confucius, c’est le gardien de l’ordre, une idéologie qui défend la hiérarchie et qui propose que les riches et les puissants soient gentils à l’égard des pauvres.
Pour toute la nouvelle génération chinoise, la pensée occidentale porte un idéal d’égalité qui n’existe pas chez Confucius : « ce misogyne dont la pensée est fondée sur la volonté de combattre la concupiscence féminine… » Une génération Z qui a envie de croire à la démocratie et au progrès… Mais aussi une génération sans illusion, qui, pour nous avoir étudiés, constate que ni Sartre, ni Camus, ni Freud n’ont contribué à accomplir le miracle démocratique français. Alors Confucius revient en force, encore et encore, pour aider cette jeunesse chinoise à se ressourcer, avant de se réinventer par elle-même dans un monde dont elle accepte les mutations.

Et si nous, les français, envisagions un instant de passer en « mode Confucius ? »

Peut-être faudrait-il alors que nous adoptions une posture nouvelle. Comme par exemple cesser de ne considérer la Chine que « du dehors » pour toujours conforter les fondements de nos traditions occidentales. Parce qu’à force de penser « du dehors », ne risque-t-on pas de ne plus rien comprendre à la Chine « du dedans ». Il est encore temps de se dire que les jésuites et Voltaire étaient dans le vrai, et Montesquieu dans l’erreur.

Avant Copernic on croyait que la terre était le centre de l’univers. Avant Voltaire on croyait que Jérusalem était le centre du monde. Avant Einstein on croyait que le temps et l’espace étaient incompressibles… Mais en 2016 et après Confucius… va-t-on faire comme Bossuet qui passa la Chine sous silence dans son histoire dite universelle ?

Et Confucius me dit :
« Quand le gouvernement est indulgent, le peuple devient négligent, et il faut alors le corriger par la sévérité. Quand le gouvernement est sévère, le peuple souffre, et il faut alors déployer de l’indulgence. Il faut suppléer à la sévérité par l’indulgence et à l’indulgence par la sévérité. Le gouvernement trouve ainsi son harmonie… »

Le secret de l’immortalité de Confucius : proposer des idées pour résoudre des problèmes pratiques. ?

Le secret de l'immortalité de Confucius ? Il est d’avoir appris à ses disciples à proposer des idées, non pas sur des questions de principe, de doctrine ou de valeur, mais exclusivement sur des problèmes pratiques.
Mais peut-être est-ce pour cette raison, que dans notre pays Lumière, où seules les valeurs intéressent nos intellectuels, l’œuvre de Confucius reste au statut d’encyclopédie de bons mots, dans laquelle nous puisons au fil des besoins superficiels de notre faire-valoir.
Ma diatribe vous intrigue ? « Le bonheur selon Confucius » en moins de 60 pages. C’est accessible d’un simple clic, et bien plus didactique que le délire que je viens de vous faire subir…

Hubert Letiers

 

Et pour en savoir plus sur Confucius,

grâce à la collaboration d'Élizabeth M.AÎNÉ-DUROC

Ce que les inconditionnels et les néophytes doivent savoir au sujet de Confucius

Une naissance merveilleuse et une enfance pauvre

De prénom ‘Qiu’, celui que nous connaissons sous le nom de ‘Confucius’ est né en Chine, le 28 Septembre, en 551 avant Jésus-Christ. Issu d’une famille dans laquelle se succédaient, de génération en génération, les carrières militaires les plus brillantes, il naquit fils d’un homme qui avait épousé, alors âgé de 65 ans, une jeune femme de cinquante ans sa cadette. On sait que l’arrière-grand-père du futur penseur était ministre de la guerre dans l’état même où Confucius devait venir au monde. Quant à son père, militaire lui aussi, il était gouverneur de la ville dans laquelle naquit l’enfant. En somme, Kong Qiu Zhongni de son vrai nom, fut le premier homme de sa lignée à abandonner la voie des armes.

La naissance de Confucius, personnage bien réel depuis longtemps passé à la légende, est connue pour avoir été, de même que sa vie, émaillée de merveilleux, au sens littéraire du terme. C’est ainsi que l’on apprend que deux dragons se seraient posés sur le toit de la demeure dans laquelle sa mère, Zheng Zai, était en train de lui donner le jour.
Cependant, le père du jeune garçon décède alors que celui-ci n’est âgé que de trois ans, n’ayant pas eu l’opportunité de mettre sa famille à l’abri du besoin.
Après cela, la mémoire commune ne retient que peu de choses de l’enfance de Confucius. Passionné par la littérature, -par les livres plus exactement-, il se constitua précepteur de très jeune âge. On rapporte qu’il se maria à l’âge de 19 ans, et eut son premier fils à l’âge de 20 ans.

Confucius : un amoureux des livres il y a 2500 ans !

Confucius était un lettré, comme nous venons de le dire. Il ne tarda pas à se faire remarquer par les notables qui géraient alors les provinces de Chine. Il entra au service de l’un d’entre eux, le duc Jing, qui l’appréciait et aimait à écouter ses idées et ses avis. Les deux hommes entretenant une relation cordiale, il fut question que Confucius obtînt des charges au sein du gouvernement du duc, mais ce dernier fut dissuadé de mettre ce projet à exécution par l’intermédiaire d’un autre de ses conseillers. Ce fut une première déception pour le jeune amoureux des livres. Plus tard, il entra au service d’un autre duc, conducteur d’une autre province et, après avoir exercé dans cette nouvelle cour des emplois subalternes, il fut nommé Grand Ministre de la Justice. Il avait 53 ans.

Une existence bouleversée conduit le penseur à changer de voie

Dans l’intervalle, la vie intime de Confucius avait connu de nombreux changements. Après son fils aîné lui naquirent deux filles. On dit également qu’il rencontra Lao Tseu, le grand philosophe, son contemporain, et que cette rencontre eut chez lui de grands retentissements. Puis sa mère décéda, en -530. Cependant, la science et la sagesse de Confucius lui offraient une certaine renommée. Un petit groupe de disciples se mit à le suivre, auquel il enseigna les textes anciens dont il possédait la connaissance. La vie du penseur se trouva néanmoins bouleversée lorsque, à la suite d’un désaccord de conscience qui l’opposa au duc auprès duquel il officiait, il manifesta le désir de changer radicalement de vie.
Quatorze années d’errance devaient suivre cette décision. Confucius était, dit-on, ‘à la recherche d’un souverain qui put  l’écouter’. Parti sur les routes avec ses disciples, il fit face à de nombreux défis, et essuya de nombreux dangers. Sa réputation était telle, qu’on ne cessait de lui découvrir des ennemis prêts à tout pour contrecarrer ses voies. L’Histoire rapporte qu’il faillit être assassiné à de nombreuses reprises, soit qu’on le prît pour qui il n’était pas, soit qu’on le reconnût fort bien.

C’est ainsi que lorsqu’un roi lui-même, le roi de Chu, manifesta son désir de rencontrer Confucius et de le faire entrer au sein de son gouvernement, il se trouva assez d’opposants pour faire changer d’avis au souverain et Confucius, qui avait exprimé la volonté d’entrer au service de ce dignitaire, dût y renoncer.

Quand compilation et interprétation conduisent un auteur à la postérité

Ainsi rebouté, trahi et méprisé d’une part, essuyant les déroutes et sachant éviter de donner dans les nombreux pièges que les envieux lui tendaient d’autre part, Confucius restait entouré d’un groupe de fidèles auditeurs que sa pensée nourrissait.

C’est probablement aux environs de l’an -482 que Confucius rentra chez lui, dans la Province de Lu. Un de ses disciples ayant été appelé à remplir un mandat auprès du Premier Ministre de cette région, demanda à son nouveau maître d’appeler Confucius auprès de lui. Ainsi fut fait. De retour chez lui cependant, le philosophe n’entra pas au service du notable. Jusqu’à sa mort, qui devait survenir le 11 Mai -479, il se consacra à l’enseignement, interprétant sans cesse à la faveur de ses élèves les Textes Anciens, et menant par ailleurs un grand travail de mise à jour et de classement de ces livres qu’il avait toujours tellement aimés.

Mouvement littéraire ou mouvement de pensée ?

Si on ne peut pas parler de mouvement littéraire auquel Confucius aurait appartenu, il reste néanmoins très important de remarquer que son abondant enseignement, que le penseur destinait initialement aux futurs hommes de pouvoir sans leur en réserver l’exclusivité, a donné naissance au courant religieux du confucianisme. Resté l’une des figures les plus marquantes de l’Histoire de Chine, Confucius est aujourd’hui encore considéré comme ‘l’un de ses premiers instructeurs’. Ses écrits et ses enseignements sont à l’origine d’un ‘corpus confucéen’ d’après les termes duquel non seulement la Chine, mais encore des nations orientales telles que la Corée du Sud et le Japon, basent tout ou partie de leur système politique.

Cependant, en deçà de ce rayonnement qui a depuis longtemps atteint les mondes occidentaux, Confucius lui-même souhaitait uniquement s’inscrire dans son époque en tant que pacificateur. Il se basait sur les anciennes sagesses qui faisaient depuis longtemps les principes de la société chinoise pour apporter des interprétations éclairées, au moyen desquelles il comptait favoriser la réflexion personnelle de ses disciples et développer leur esprit critique. Son but semblait être de démontrer le bien-fondé d’une existence ‘bien vécue’, dans le respect de certains principes moraux et rituels qui devaient conduire l’Homme à vivre en paix. Mettant au cœur de sa doctrine la bienveillance, il souhaitait (-r)établir l’harmonie entre les êtres humains.

Aujourd’hui encore au centre de bien des attentions, cependant que des écoles d’enseignement confucéen continuent de s’ouvrir en Chine, et que la pensée du philosophe se décrypte et s’étudie en Occident, Confucius demeure un personnage fait d’attraits et de mystères, dont l’abord simple et le riche enseignement favorisent la renommée, comme en témoignent les époques de sa postérité.

Le saviez-vous ?

> Confucius est un grand homme, personne n’irait le nier. L’affirmation vaut dans tous les sens du terme ! On rapporte que le penseur mesurait six pieds neuf pouces de haut. Traduisez : deux mètres six ! Mais qu’est-ce que cela quand on considère que son père est réputé pour avoir toisé son fils d’au moins quinze centimètres supplémentaires !

> Si vous avez lu la partie ‘biographie’ de cette rubrique, vous avez appris la légende : deux dragons se seraient posés sur le toit de la maison de Confucius, pour célébrer sa naissance. L’Histoire est plus précise encore ! Une licorne aurait prédit l’avènement du penseur. Sa révélation était inscrite sur une tablette de jade, que l’animal vomit, et dont le texte annonçait la venue d’un enfant qui soutiendrait la dynastie Zhou, alors en plein déclin.

À lire absolument, si ce n’est déjà fait !

> De nombreuses éditions proposent de revisiter les écrits de Confucius. ‘Moi, Confucius’, est un ouvrage publié en 2013 aux Éditions XO par José Frèches, mais les livres traitant le sujet sont abondants et variés. À vous de faire votre choix !

> Pour les Lecteurs qui souhaiteraient aller plus avant : ‘Entretiens de Confucius’, ouvrage publié par Anne Cheng, spécialiste de la pensée chinoise, en 1981, revu en 2004.

Avec la participation de Élizabeth M.AÎNÉ-DUROC pour la biographie 

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Sinon, désolé pour l'intermède avec Jezzabel (bon enfant, je précise), c'est un super article Hubert ! Big up également à Élizabeth ! Grand merci pour ce partage. Bien à vous !

Publié le 01 Décembre 2016

Pour épingler autant d'auteurs, tu n'aurais pas raté tes études d'entomologiste, par hasard ? :) Psychologue du café du commerce, j'achète ! J'ai souvent été renversé par le bon sens terrien, aiguisé fortuitement, des "Brèves de comptoir" du père Gouriot ! Diatribe, non, je rejette et dédaigne ! Tu n'as bité que ce que tu as bien voulu biter. Je ne cherche absolument pas à te changer ni à te corriger, je t'ai simplement posé une question. "Pourquoi tendre ?", ai-je spécifié. Si tu ne te sens pas pour l'heure d'éclairer ma lanterne, je ne t'en voudrais pas. Bises con-fraternelles !

Publié le 01 Décembre 2016

Gaffe Jezzabel, au vu de tes tout derniers commentaires ici, prends garde la fille, tu commences sévèrement à sentir la tisane à ton tour. :) (fais chier cette absence de smileys) Mais quelle putain de joie de te voir t'exprimer ainsi avec un tant soit peu de profondeur et de pénétration. La pénétration tu connais, pourtant : c'est tenter de rentrer en douceur chez l'un de tes semblables afin de lui donner du plaisir et de t'en procurer par la même occasion, à part évidemment si l'on est un vide-couilles des plus patauds ou une nympho décérébrée aux ovaires insensibles. Tu es la petite reine de Saba sur MBS, tu es couverte d'éloges, de pourpre et d'ors, amplement à mes yeux mérités. Tu es langée et louangée, tu es certains jours notre brillante et loufoque étoile dans notre si triste nuit. Heureusement, tu possèdes pour toi d'être un parangon de vitalité et une ode à la folie douce. Tu écris top bien, tu as de la culture, et tu samples à merveille tout ce que tu as ingéré depuis ta petite enfance. Mais cela reste du sample, un peu à la manière de fabriquer du nouveau avec du vieux, façon David Guetta (je parle uniquement ici de tes commentaires, pas de ton roman où, comme par hasard, tu as parfaitement déchiré ta race).
Alors pourquoi, la fille, tendre toujours de manière incoercible et épileptique vers cet absolutisme routinier lorsque tu délestes un avis sur le nouvel autrui : 90% dadaïste, et 10% de pourboires dithyrambiques ou, selon, cinglants, à peine voilés ? Pourquoi vouloir péter sans relâche, jusqu'au marasme, plus haut que ton bon fond ? Ok, tu dis que tu t'amuses. Mais je dirais plutôt que tu fais mumuse dans ton bac à sable, afin de mieux ignorer peut-être les monstres de jadis qui te hantent encore. À force de te créer des ennemis, prends garde qu'ils ne s'incarnent et ne le deviennent réellement. Dès que l'on t'agriffe un peu, c'est toujours l'autre qui vrille, qui devient à tes yeux bordeline. Les nobles réflexes de ton fragile ego se figent alors, tu ne comprends plus rien, tu tombes de l'haridelle, et tentes de sauver ton joli minois en balsa par une énième pirouette/cacahuète. Mais putain de merde, on te dit qu'on t'AIME ! L'AMOUR, ça ne te débecte pas quand même (Tu en as même fait pour l'heure ton fond de commerce) ? Alors, tu veux quoi de plus ? Que l'on organise un gang-bang au prochain salon du livre pour te le prouver ?

Publié le 01 Décembre 2016

Merci @Hubert Letiers d'avoir soumis cet article à notre réflexion, et par là-même réveillé nos consciences. Merci aussi à @Elisabeth M.AÎNÉ-DUROC pour le complément d'informations sur Confucius, ce maître à penser intemporel et universel.
Grâce à vous, j'ai eu envie d'approfondir son histoire et les raisons de son rayonnement. Combien ses interprétations éclairées auraient été utiles à tous les dirigeants de toutes époques (et le seraient encore aujourd'hui) pour conduire l'Homme à vivre en paix et établir l'harmonie entre les êtres humains.
Oui @lamish, questionnements existenciels et comportementaux sont toujours d'actualité... et je crains qu'ils ne le soient toujours, sur tous les continents.
Je vais pouvoir passer pour un sage lorsque je raconterai à mes deux petits-enfants franco-chinois à cheval sur deux cultures "Le bonheur selon Confucius" (je jubile déjà !).

Publié le 23 Novembre 2016

Un article qui parle selon mon cœur. Pour ma part, si je devais n'emporter qu'un seul livre sur une île déserte, ce serait mon Yi King - Le livre des transformations - dans la traduction de R. Wilhelm. Depuis près de trente-cinq ans, je n'ai pas épuisé ne serait-ce qu'un milliardième de la richesse et la profondeur de ses sentences. Il y a des livres comme ça, qui sont extraordinaires. Hubert et Élizabeth, bravo à tous les deux, et merci de partager aussi volontiers vos passions ! Amicalement, Marguerite.

Publié le 22 Novembre 2016

C'est vrai que le rapport aux sagesses orientales, bien que nourri à certaines époques, reste (trop) anecdotique aujourd'hui. M'est avis qu'on "exotise" tout ce qui ne vient pas de chez nous, et la pensée y compris. C'est un tort qui vient d'un manque d'humilité comme vous l'avez souligné. Je me permets de citer Ibn Sina (Avicenne) pour illustrer cette idée :"Notre malheur est que nous vivons avec des gens qui pensent que ‘Dieu’ n’a guidé personne d’autre qu’eux." En tout cas, voilà un article fort intéressant et vraiment bien écrit. Merci monsieur!

Publié le 22 Novembre 2016