Interview
Le 24 nov 2016

Florian Lafani, éd. Michel Lafon, à l'affût des nouveaux auteurs sur le net

Juré pour la deuxième année consécutive du Prix Concours monBestSeller de l'Auteur Indépendant, Florian Lafani dirige le pôle digital de la maison d’édition Michel Lafon. Il a découvert et révélé Agnès Martin-Lugand, Alice Quinn, Amélie Antoine… en éditant ces primo auteurs autoédités sur le net. La découverte sur Internet des talents émergents est au cœur de son métier d'éditeur. Il répond aux questions de monBestSeller et nous donne sa vision des nouveaux liens qui se nouent entre le numérique et le papier.
Florian Lafani - Michel Lafon, juré des Prix Concours de l'Auteur Indépendant 2015 et 2016Florian Lafani (Michel Lafon), juré des Prix Concours monBestSeller de l'Auteur Indépendant 2015 et 2016

Avec les évolutions technologies, le déploiement de l'auto édition, la multiplication des plateformes, l'édition ne peut ignorer Internet. Dans ce monde en perpétuelle évolution, les maisons d'édition adoptent de nouveaux modes de recherche des talents. Florian Lafani, pionnier de cette veille sur le web, nous explique comment il navigue dans ce monde aux multiples contours et pourquoi son rapprochement avec monBestSeller.

Question: 

Comment surveillez-vous ce qui se passe sur le net, comment organisez-vous votre veille des talents émergents ?

Réponse: 

Aujourd’hui, le net est une formidable opportunité de trouver de nouveaux auteurs. Mais c’est aussi un lieu dont les contours sont quasiment infinis et un domaine en perpétuelle mutation. Ma veille prend parfois la forme d’une recherche impossible car les plateformes d’autoédition, pour ne parler que d’elles, sont de plus en plus nombreuses.

Question: 

Pensez vous qu’une plateforme comme monBestSeller puisse jouer un rôle dans la structuration de l’offre des livres auto-édités ?

Réponse: 

monBestSeller apporte une sensibilité particulière dans l’autoédition en axant son développement et son offre sur la communauté. Les interactions auteurs/lecteurs sont au centre de cette offre et répondent à ce désir commun de tous les auteurs, qu’ils soient autoédités ou non : rencontrer des lecteurs et pouvoir échanger avec eux.

Question: 

Face au numérique, l’édition traditionnelle est en pleine mutation. D’après vous comment va-t-elle évoluer ?

Réponse: 

Il est toujours périlleux de vouloir se lancer dans une prospective d’un marché que nous n’imaginions pas forcément structuré tel qu’il est il y a quelques années. Ce qui me paraît certain en tout cas, c’est que les liens entre le numérique et le papier vont s’enrichir et que, quels que soiten le modèle et le support, l’écriture et la lecture ont de beaux jours devant elles.

Question: 

Pensez-vous que l'édition doive désormais puiser dans l’auto-édition et sur Internet de nouvelles solutions pour se redéployer ?

Réponse: 

Ça n’a rien d’une obligation mais il me semble malgré tout important de ne pas négliger l’évolution technologique de notre monde et ses effets sur l’édition, dans la globalité de la chaîne du livre. Il y a des idées à adapter sans aucun doute sans pour autant oublier ce qui fait le cœur de notre métier : le texte.

Question: 

En 2015 déjà vous étiez juré du Prix Concours monBestSeller de l’Auteur Indépendant. En 2016, vous avez souhaité réitérer l’expérience. Pouvez-vous nous dire ce qui vous a motivé ?

Réponse: 

En 2015, ce fut ma première participation à un jury de prix littéraire et l’expérience fut riche d’échanges autour de belles lectures. Comment ne pas vouloir recommencer ? J’ai donc accepté sans hésitation cette nouvelle expérience quand monBestSeller m’a contacté.

Question: 

Un souhait pour 2017 ?

Réponse: 

Faire toujours partie du prochain jury et continuer à lire pour trouver de nouvelles voix.

Propos recueillis par Isabelle de Gueltzl

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30 CommentairesAjouter un commentaire

Bonjour bonsoir tout le monde, merci @Florian Lafani pour vos précisions. Il n'empêche, et bien que le livre est une passion (autant pour l'auteur que le lecteur que l'éditeur), ce dernier doit conjuguer le coup de coeur subjectif à l'impératif commercial, ça ne doit pas être évident tous les jours... Et on trouve tellement de livres, il y a tant d'auteurs... Là aussi il faut piocher, c'est "au petit bonheur la chance", pour l'éditeur comme pour l'auteur ;)
Encore merci de vos réponses sincères. Mais... pas de robe de chambre ? Pas de pantoufles...?? cruelle déception, cruelle désillusion... haha
Bien à vous !

Publié le 15 Décembre 2016

Bonjour @Florian Lafani. Merci pour cette interview intéressante et les interventions en commentaires. Merci aussi à l'équipe @monBestSeller pour les questions pertinentes et très justement formulées, qui ont suscité les échanges dont nous pouvons tous profiter. Et bien sûr, merci aux auteurs impliqués :-)

Publié le 08 Décembre 2016

@Florian Lafani
Bonjour Monsieur Lafani, bonjour à tous
Je suis heureux qu’un échange avec vous soit possible. Je suis Marcus Hönig, auteur d’un roman (Planète Verte) d’anticipation politique que j’ai publié par mes propres moyens sur Amazon et exclusivement sur Amazon. Mais est-ce un choix ? Certes le manuscrit est allé visiter quelques maisons d’édition pour me revenir. Il a fait l’objet d’un travail considérable après chaque retour, encadré par des lecteurs, des professionnels de l’écrit, des critiques et d’autres soutiens. Au fil du temps j’ai réalisé que probablement ce manuscrit n’était tout simplement pas prêt lorsqu’il est arrivé dans les différents comités de lecture. Ensuite, avec le sentiment d’un travail achevé, pleinement conforme à une série de choix, je me suis demandé quoi faire, tenter encore un tour de plusieurs mois d’attente, dépenser une somme considérable qui n’était malheureusement pas en ma possession. Qu’aurais-je du faire ? Je vous rejoins sur le point essentiel, le seul d’ailleurs qui me préoccupe, le texte. Le texte et le lecteur, le lecteur et le texte. Bien entendu je suis de ceux qui reconnaissent une compétence aux éditeurs si difficiles à toucher et je ne me connais pas ces compétences, c’est ainsi. Malgré tout, que faire aujourd’hui ? Mes lecteurs sont contents, les retours sont bons et je suis là, auteur obligé de s’adonner à des explications sur le pourquoi du comment il n’y a pas de version papier, que le livre n’est disponible que sur Amazon (si vous saviez à quel point je passe pour l’assassin des libraires et pour le type qui ne demanderait pas mieux de voir pendus haut et court les éditeurs traditionnels !). Aurais-je mieux fait de renoncer, de ne pas publier ? Avez-vous une idée pour faire se rencontrer l’éditeur qui doit être gagnant avec un auteur ou plutôt son texte qui lui aussi doit être gagnant. Que peut faire l’auteur pour aller dans ce sens et faire que chacun puisse sereinement exercer son talent ? Je ne juge pas, je n’en ai pas les qualités, mais quel climat difficile règne dès que sont évoquées ces questions alors que ne devrait primer que le texte. Je ne demande pas mieux que l’échange serein. Comment mieux se rencontrer? J’avoue, et je le dis sans m’en cacher, que c’est une frustration que de ne pas avoir à proposer un livre en papier aux lecteurs qui pourtant le demandent et qui de plus ferait augmenter les ventes, mais je ne le ferai sans doute pas par mes propres moyens, je ne sais pas faire. Oui c’est un rêve de travailler avec un éditeur, un vrai. Je ne désespère pas (garçon plutôt de bonne humeur quand même !), mais que de questions complexes, que de jugements. L’éditeur est bien l’intermédiaire entre le texte et le lecteur, non ? Si j’ai compris ça, qu’ai-je besoin de comprendre d’autre. Bien respectueusement, Marcus.

Publié le 08 Décembre 2016

@merci pour l'info, @Florian Lafani

Publié le 05 Décembre 2016

@Brian B. Merrant Je vais essayer de répondre à vos différentes questions ! Je n'ai aucun critère ni feuille de route, juste la recherche d'un texte, d'un auteur. Cela demande du temps, beaucoup de lectures, parfois au hasard, parfois guidé par les mises en avant. Comme tout coup de coeur, le coup de coeur littéraire est subjectif et, s'il est bien souvent décisif, il n'empêche pas d'aborder l'édition aussi avec l'idée que c'est un modèle économique, ce qui implique parfois quelques contraintes. En revanche, je crains de vous décevoir, mais je ne suis ni en robe de chambre ni pantoufles aux pieds quand je cherche des manuscrits !

@Élizabeth M.AÎNÉ-DUROC Merci pour votre message !

@Catarina Viti Je pense avoir déjà rencontré le monde de l'autoédition, notamment en publiant le premier roman d'Agnès Martin-Lugand ou d'autres auteurs initialement autoédités. Et ma présence dans le jury du concours monBestSeller montre aussi mon attachement à cet univers.

@Guy Ruellot Comme d'autres membres de la communauté l'ont dit, il y a trop de manuscrits pour que, humainement parlant, je puisse tout lire !

@elisabeth Dans notre catalogue en tout cas, les versions numériques sont environ 30% moins chères que les versions papier.

Publié le 05 Décembre 2016

Ni haine ni révolte pour ma part. Un brin d'incompréhension bien sûr, d'où mes questions. Mais il ne s'agit que de curiosité, si elle est mal placée... toutes mes excuses.
(oui je me suis senti visé, c'est donc que je ne dois pas avoir tant l'esprit tranquille que ça ! Hum... qui sait ? Non, vraiment, mon message précédent ne reflétait que des questionnements, légitimes il me semble.)

Publié le 05 Décembre 2016

Bonjour à toutes, bonjour à tous (oui même vous, là, qui vous cachez dans l'ombre mais lisez les articles ! mouahaha on vous a vu !)
Bref.
C'est cool d'avoir la vision de quelqu'un qui vit l'édition au plus près. Et c'est difficile de faire plus près... (à moins que M. Lafon himself se joigne à la communauté grandissante de mBS ?)
Si vous me le permettez, j'ai quelques questions à poser à M. @Florian Lafani

En fait il n'y aura que peu de questions. Ce sera plus simple !
Comment sélectionnez-vous les textes qui vous semblent publiables en suivant le circuit de l'édition traditionnelle ?
Avez-vous des critères, une feuille de route, un plan (un business-plan ?), une demande d'un directeur éditorial ? Y a-t-il, derrière le nombre de "lectures" pour un ouvrage, une considération financière à prendre en compte ou bien le coup de coeur littéraire est-il subjectif ?
Observez-vous uniquement les résultats des concours proposés par mBS ou bien jetez-vous également un oeil au reste des publications ?

J'imagine bien un éditeur se réveiller un dimanche matin et, encore en robe de chambre, pantoufles aux pieds, allumer son PC et se rendre ici. Puis, l'oeil fatigué et le bâillement tout proche, se dire "tiens tiens, allons voir dans la section "fantastique" et "les meilleures progressions" quelle pépite nous pourrons éditer demain !"
C'est juste l'image qui me fait rire. Oui, l'humour est totalement subjectif... comme les coups de coeur littéraires !

Enfin voilà. Merci pour votre intervention qui éclaire les auteurs sur les coulisses de l'édition et son avenir numérique. C'est intéressant de constater que les univers de l'édition classique et de l'autoédition peuvent se compléter pour, peut-être, former demain une édition "universelle" ou du moins plus facilement accessible.

D'avance merci pour vos réponses si vous souhaitez bien entendu aborder les points relevés ci-dessus.

Auteuresquement, euh... écrivainement... littératuralesquem...
Hum.

Bien à vous !

(sobre, classique mais efficace)

Publié le 01 Décembre 2016

Bonjour à tous, bonjour à vous, @Florian Lafani. Veuillez excuser cette réponse un peu tardive ! Je voudrais souligner de mon côté que ce sont les opportunités et les partenariats courageux, qui me paraissent très importants.
Si les occasions ont changé, parce que les moyens ont changé ; si les Lecteurs ont changé, si les Auteurs ont changé et qu'ont changé les Éditeurs !, alors chacun doit faire fi de ses acquis, et découvrir au final les nouvelles chances qui se présentent, les portes qui s'ouvrent, quitte à créer les occasions...
Le site de monBestSeller accomplit, je trouve, un travail formidable ; ouvre grand une de ces portes, permet de belles rencontres, donne matière à travailler.
Mais en tout cela je ne vois rien qui soit contraire à l'implication d'un éditeur ! Aussi je me permets de saluer votre engagement, Mr Lafani, courageux sûrement, et plutôt encourageant pour nous autres, auteurs de la plateforme, en somme !
Car ce que je vois de beau dans le travail d'un éditeur, ce que je n'ai jamais connu jusqu'à présent mais qui ne s'oppose pas, je pense, à la publication d'un texte sur un site tel que mBS, c'est l'engagement d'une personne pour une œuvre. C'est cela qui est merveilleux ! De son côté, mBS nous offre, -Auteurs-, de rencontrer nos Lecteurs ; -Lecteurs-, de témoigner notre affection à nos Auteurs ! C'est bien ce que je disais : que de belles opportunités...
Élizabeth.

Publié le 30 Novembre 2016

En ce qui me concerne, être lu par 100 personnes en auto-édition ce n'est pas pire qu'être lu par 100 personnes en édition classique. Si les maisons d'éditions ne peuvent pas me procurer quelque chose que je ne peux pas avoir ailleurs, alors je ne suis pas trop triste de voir mes manuscrits refusés. Et la première de ces choses c'est des ventes conséquentes. Si la question des ventes semble secondaire à certains alors l'auto édition numérique et la publication sur des plateformes comme mBS est une option évidente puisqu'elle permet d'être lu, parfois commenté, parfois encencé. Si une maison d'édition ne peut m'apporter ça, ou au moins la possibilité de cela, alors être publié devient une sorte d'orgueil. Et dans ce cas on semble donner raison à tous les Y. Moix du monde pour qui un livre n'est un livre que s'il est publié par Gallimard ou Grasset. Or je suis totalement en desaccord avec ça.
J'ajoute même que si je m'appelais J. Vandroux et que je pouvais vendre 10-15000 exemplaires de chacun de mes romans en 2 ou 3 mois par moi-même, pourquoi irais-je solliciter un éditeur?
Trouver son propre public, construire son propre lectorat comme certains indés l'ont fait et continuent à le faire, et je vous assure que le fait d'être ou pas repéré par tel ou tel éditeur semblera totalement dénué d'intérêt ou en tous cas très secondaire.

Publié le 30 Novembre 2016

Je ne suis pas éditeur donc je ne parlais pas pour moi. Mais même s'il y a des centaines, voire des milliers, d'éditeurs ici bas, il reste toujours beaucoup trop de manuscrits pour que tous soient regardés en vue d'une publication. j'espère que vous êtes au moins d'accord avec ça. Il y a aussi un nombre limités de lecteurs! D'ailleurs on dit souvent que bientôt les auteurs seront plus nombreux que les lecteurs... :)

Publié le 29 Novembre 2016

Je comprends monsieur @Dorazi, mais êtes-vous seul à faire ce travail ?
Quand à la conversation, moi je ne dis que ce que je pense et que j'essaie de comprendre. Je suis obligé, comme d'autres d'ailleurs de choisir l'auto-édition, alors que tous ceux qui lisent mes romans ne m'en disent que du bien.
Pour mon prochain roman, je vais essayer de le placer, pour un essai, chez un éditeur qu'un de mes amis m'a conseillé, lui même en étant satisfait. De ça, on verra par la suite.
Ce que je comprends pas dans votre démarche c'est que vous ne soyez qu'un pour consulter tous les romans et les auteurs sur Internet. Mais je ne dénigre nullement votre travail, croyez-le.
Merci de m'avoir lu.
Cordialement,
RG.

Publié le 29 Novembre 2016

@Guy Ruellot
Il doit y avoir quelque chose comme 250000 romans d'indés en circulation rien que sur Amazon, je crois qu'on peut difficilement en vouloir à un éditeur de ne pas s'intéresser à chacun d'entre eux... :)

La conversation sur cet article prend un tour très étrange me semble-t-il.

Publié le 29 Novembre 2016

Bonjour,
C'est bien ce que vous faites, mais, comment peut-on savoir que ce monsieur se soit intéressé à mes ouvrages, pas exemple ou à ceux des autres ?
Comme le dit si bien madame Bacro, cet homme là le cache bien.
Moi, je fais de la publicité pour mes ouvrages tous les jours, sur Facebook et autres et je n'ai jamais eu l'occasion de voir ce monsieur s'intéresser à mes romans. Suis-je si nul que ça ! LOL !
Pourriez-vous m'expliquer tout ça s'il vous plait !
Merci.
Bonne continuation.
Cordialement,
RG.

Publié le 29 Novembre 2016

bonsoir, le problème que je désire soulever ici, c'est le rapport papier/numérique. les éditions traditionnelles propose le numérique au prix du papier et, personnellement, je ne trouve pas ça normal. merci pour votre réponse.

Publié le 28 Novembre 2016

Surtout, gardez précieusement tous vos livres, même ceux de poche. Dans 15/20 ans, sûrement moins, ils vaudront une petite fortune. Je suis, entre autre littérature, grand lecteur et collectionneur de bandes-dessinées. Mes premiers Corto Maltese en EO, achetés à la FNAC pour l'équivalent de 3 euros, valent 30 ans après entre 300 et 600 euros sur E.Bay. Je ne les vendrais pour rien au monde de mon vivant, mais quand même, quand même. Et que dire de cet exemplaire de comics Marvel, « Amazing Fantasy » n°15, datant de 1962 et figurant les débuts de Spider-Man qui a été vendu lors d’une vente aux enchères en ligne pour 1,1 M$ ce qui représente le deuxième record de vente pour une bande-dessinée. Le record mondial étant de 1,5 M$ en 2010 pour un magazine, « Action Comics » n°1, datant de 1938 dans lequel Superman apparaît pour la première fois. Que dire encore de cette jeune et ancienne femme de ménage américaine qui engrange des millions de dollars sur Amazone, avec ses romans de vampires à l'eau de rose. Et que dire de ces quelques 250 métiers qui sont appelés à disparaître dans la décennie prochaine ? Poinçonneurs hier, caissières aujourd'hui, juristes demain ! À qui le tour ? Eh bien, on pourrait dire en somme que la vie est une danse et qu'il vaut mieux danser avec elle, plutôt que de faire chandelle sur le bas-côté. Bien à vous !

Publié le 28 Novembre 2016

@Florian Lafani
Voilà des précisions bienvenues, que ne manqueront pas de retenir l'attention des auteurs présents sur ce site. Soyez-en remercié.
Cela dit, vous n'ignorez sans doute pas que ce qui préoccupe tout le monde n'est pas de savoir si internet apporte aux éditeurs de nouveaux outils de promotion, mais si l'autoédition inspirera à l'édition de nouveaux types de relations avec les auteurs. La question reste en suspens.
Bien cordialement,
Elen

Publié le 28 Novembre 2016

@Elen Brig Koridwen Je pense que nous avons une interprétation différente de la question qui m'a été posée. De mon point de vue, la question n'est pas de savoir si l'édition doit puiser dans l'auto-édition et sur Internet de nouveaux textes mais de nouvelles solutions, ce qui, pour moi, n'est pas du tout la même chose ! Pour expliciter les idées à adapter auxquelles je faisais référence, voici quelques exemples: développement de communautés de lecteurs, développement du livre numérique, développement de contenus en lien avec un livre, interactions auteur/lecteur... Voilà des idées qui sont portées par l'auto-édition et par le développement d'Internet et qui peuvent permettre à l'édition de se redéployer. Je ne voulais évidemment pas oublier le texte car dans l'auto-édition l'édition doit aussi puiser de nouveaux talents, de nouveaux auteurs.

Editeur de nombreux auteurs initialement auto-édités, je ne peux que vous confirmer que je les considère comme ayant du talent et très loin de proposer des manuscrits inaboutis. J'ose espérer que le rapport que je peux entretenir avec les auteurs qui me font confiance est cependant très loin d'un rapport de tutelle. Cela ne nous empêche pas de travailler avec eux sur leurs textes quand cela est nécessaire pour leur apporter notre regard.

En espérant que ces précisions dissiperont tout malentendu !

Bien à vous,

Florian

Publié le 28 Novembre 2016

@Florian Lafani
Cher monsieur,
Un "procès d'intention" ! Voilà une interprétation bien dramatique de mon petit commentaire, alors je tiens à dissiper ce léger malentendu.
Portée sur les fonts baptismaux par Roland Laudenbach en tant qu'auteur, je ne suis certes pas en guerre contre les éditeurs, bien que non désireuse d'être éditée à titre personnel.
Mais les mots ont un sens et suscitent des impressions, nous y sommes forcément sensibles, nous autres auteurs. Surtout venant d'un éditeur qui suscite, ici même, tant d'attentes parmi mes frères et sœurs d'écriture.
Le fait que vous ayez répondu à une question précise : "Pensez-vous que l'édition doive désormais puiser dans l’auto-édition et sur Internet de nouvelles solutions pour se redéployer ?" (question passionnante, merci mBS) par une phrase qui parle vaguement "d'idées à adapter" et souligne que le texte est "le cœur de notre métier" (d'éditeur) m'a paru significatif, d'où ma remarque amicale.
Le fait que vous me répondiez à présent "en aucun cas je ne lie ces idées à adapter aux auteurs indépendants" (alors que c'est bien de leurs idées qu'il s'agit, la question de mBS était très claire sur ce point) ajoute un flou très regrettable à votre propos initial.
C'est pourquoi je vous serais très reconnaissante si vous vouliez bien préciser sans langue de bois aux auteurs de mBS : oui ou non, pensez-vous que l'autoédition apporte à l'édition de nouvelles perspectives ? (C'était la question intitiale, extrêmement judicieuse). Ou la considérez-vous seulement comme un moyen supplémentaire de pêcher des manuscrits inaboutis, autres que ceux qui vous parviennent par la poste ?
Autrement dit, reconnaissez-vous aux indés une certaine compétence, ou pensez-vous qu'ils ne pourront jamais exister, en tant qu'auteurs véritables, que sous la tutelle d'un éditeur ?
C'est, je pense, une question qui taraude beaucoup d'autoédités, et vous seriez très aimable de nous donner votre sentiment.
Bien cordialement,
Elen

Publié le 28 Novembre 2016

Bonsoir,

Les seuls éditeurs qui se soient intéressés à mes propositions (poésie) ne sont pas des éditeurs classiques, Les éditeurs en ligne par contre sont attentifs et très curieux de poursuivre la découverte des pages que je leur propose. Il va de soi que le silence des éditeurs ne suppose pas qu'ils ne soient pas sensibles à de nouvelles directions littéraires mais il confirme le peu d'attention qu'ils portent aux auteurs peu ou pas connus.

Je ne suis pas complètement convaincu par votre point de vue

Cordialement vôtre,

Francis Etienne Sicard Lundquist

Publié le 27 Novembre 2016

C'est d'ailleurs ce qu'Amazon a commencé à faire il y a quelques années d'abord aux USA puis dans le monde avec leur programme Amazon Crossing. Ils repèrent des indés qui ont un succès évident dans leur pays natal puis leurs proposent un contrat de traduction et d'édition dans d'autres pays. Evidemment c'est une opportunité énorme pour des auteurs français ou européens en général puisqu'ils/elles voient tout à coup le marché américain s'ouvrire. Une plateforme de téléchargement se transforme donc en éditeur "presque" classique (traduction, couverture, distribution) en tablant d'abord sur un succès populaire.

Publié le 26 Novembre 2016

Il faut féliciter les éditions Michel Lafon pour avoir été, il me semble, le premier éditeur moderne (on se souviendra de Proust et Gallimard en leur temps) à donner sa chance à une auteur auto-éditée française (Agnès ML) et à en faire un succès international, à avoir continué avec d'autres auteurs indépendants et entraîné à leur suite d'autres maisons d'édition à faire de même. C'est une nouvelle forme de sélection des auteurs qui passe par le vote des lecteurs et l'adéquation à un catalogue, et qui permet de donner sa chance à celles et ceux d'entre nous qui réussissent individuellement à faire entendre leur voix.
L'essor actuel des plateformes d'auto-édition grâce aux technologies de print on demand et édition numérique ne pourra que prendre de l'ampleur, surtout avec la génération montante des utilisateurs du tout numérique et l'augmentation progressive des coûts de production, stockage, distribution, recyclage, etc. de produits physiques tels que les livres. Le marché de l'édition est en mutation, pas tant (encore) pour les éditeurs que pour les auteurs eux-mêmes, et on ne peut que féliciter les éditions ML d'avoir été les premiers à puiser dans cette émergence et à apporter leur soutien et leurs ressources à certains de ces auteurs "nouvelle génération" que sont les indés.

Publié le 26 Novembre 2016

@Elen Brig Koridwen Bonsoir, je vous avoue être surpris de ce procès d'intention qui provient d'une lecture un peu rapide de ma réponse, et surtout de la question. Le sujet est de savoir si l'édition doit puiser dans l'auto-édition et sur Internet de nouvelles solutions pour se redéployer. Et je réponds qu'il y a des idées à adapter (dans ces nouveaux univers) mais en aucun cas je ne lie ces idées à adapter aux auteurs indépendants, puisque ce n'est pas la question. Ce qui ne m'empêche pas de terminer sur l'importance du texte. J'espère que c'est plus clair ainsi ! Bien cordialement

Publié le 25 Novembre 2016

Chère @lamish, vous ne m'entendrez jamais dire "à bas les éditeurs". Je suis bien placée pour apprécier leurs compétences, j'ai d'ailleurs publié des articles à ce sujet.
Je souligne simplement, et ce n'est que justice, qu'il y a chez les auteurs indépendants bien davantage que de simples "idées" à "adapter". Et que nous aussi, transfuges de l'édition ou non, nous sommes des amoureux du texte. Cette précision me semblait nécessaire pour éviter, justement, les abstractions bourrées de préjugés.
Amitiés
Elen

Publié le 25 Novembre 2016

@Elen Brig Koridwen. J'ai l' impression que nous avons une opinion semblable sur ces messieurs-dames des Editions classiques. Qui c'est qui fait vivre l' autre ? Ceci dit sans méchanceté aucune...Nous existons D'ABORD, ensuite ils peuvent nous faire l'honneur de nous connaître.

Publié le 25 Novembre 2016

Mon cher @BOSSY, voilà une idée piquante et qui ne manque pas de pertinence ! :-D J'aime assez quand les auteurs indépendants ne sont pas systématiquement dans la position du demandeur. Bravo à vous.
Et merci à Forian Lafani de s'intéresser à l'indésphère, bien que je tique un peu devant cette phrase:
'Il y a des idées à adapter sans aucun doute sans pour autant oublier ce qui fait le cœur de notre métier : le texte."
Cher monsieur Lafani, "sans pour autant" vouloir le moins du monde dénigrer les savoir-faire de l'édition (bien au contraire), je me sens tenue de rappeler une évidence : le texte est aussi au coeur du nôtre, de métier... Car, autoédités ou non, nous ne sommes pas des amateurs, même s'il s'en trouve aussi parmi nos rangs.
Bien amicalement,
Elen

Publié le 25 Novembre 2016

Et si monbestseller attribuait un Prix aux Éditeurs qui s'intéressent à monbestseller ? Ils ont un vaste Comité de lecture gratuit à leur disposition ...

Publié le 24 Novembre 2016

@colette bacro Chère Colette, cette interview avait surtout pour but d'évoquer le marché numérique de l'autoédition et la manière dont il est appréhendé par un éditeur. Mais je reconnais qu'on dirait une interview sérieuse des Echos :) Ceci étant, je vous assure qu'on ne peut pas faire partie du jury de ce prix sans être passionné par son métier !

@lamish Merci !

Publié le 24 Novembre 2016

Bonjour @Colette bacro C'est plus une question de personnalité. Florian Lafani est un passionné calme et discret. Et un juré très impliqué. Cette interview consistait surtout à mettre en valeur une modification des comportements des éditeurs vis à vis de l’émergence des nouveaux talents sur Internet dont il est l’un des pionniers. Et croyez nous sur parole, il est très attentif aux auteurs monBestSeller et ne cache pas son enthousiasme… en privé, mais avec calme en public. Et nuance comme le dit @lamish. Bonne journée à vous. Isabelle de Gueltzl

Publié le 24 Novembre 2016

Vous avez raison @Lamish , je l'ai supprimé. Merci de votre vigilance.

Publié le 24 Novembre 2016

Vous êtes bien pessimiste, Colette... :)

Publié le 24 Novembre 2016