Qu’est ce qu’un prologue ?
Le prologue, c’est tout simplement un texte, une section introductive à une pièce, un roman, un essai. Son propos, est d’introduire les thèmes et les personnages qui apparaitront au cours du récit et de fournir les élements nécessaires à la compréhension de l’histoire. En aidant le lecteur à comprendre les points forts de l’intrigue, le prologue contextualise, éclaire et force le lecteur à avoir un regard distancié, plus généreux sur l’intrigue. Son contrepoint, "l’épilogue » est une proposition de conclusion qui permet de projeter la fin et la suite de l ‘histoire, le devenir des personnages.
Quelle est la fonction d'un prologue ?
Le prologue est une phase introductive d’un récit. Il fut inventé par l’auteur grec de théâtre Euripide. Son objet : installer dés le premier acte une situation claire et explicative. Il permet d’alléger la pièce et d’éluder des explications laborieuses dans son déroulement.
Le prologue ne narre pas l’intrigue principale. Il contextualise. Au contraire du premier chapitre ou du premier acte, qui lui même traite des peripéties, le prologue se situe hors de l’action principale il ne doit pas mettre en scène les héros Pour un prologue, un narrateur omniscient peut prendre le relai.
Dans le cas de longs récits, le prologue va décrire l’univers : toutes les descriptions nécessaires à la compréhension de l’histoire. Mais attention, le prologue ne doit pas ennuyer votre lecteur. À la fin du prologue, il doit juste avoir envie de prolonger sa lecture. Suspense à garantir.
Un prologue peut également laisser présager un événement clef telle une révolution une catastrophe ou un drame. Ces élements aideront à une meilleure compréhension du récit
Quel rôle joue le prologue dans la fiction contemporaine ?
Dans la fiction contemporaine, le prologue joue parfois un rôle plus sophistiqué. C’est l’opportunité de développer des variations autour d’un même thème. De jouer sur l’intertextualité, c’est à dire d’établir des relations entre le texte littéraire et d'autres references d'où procède le sens du texte.
Par essence même, le prologue est la première partie d’une œuvre littéraire. On le trouve souvent dans les thrillers, les romans de science-fiction. Le prologue situe le lieu et le contexte de l’histoire. Il pose le décor et l’univers dans lequel le récit prend place. En relatant les événements antérieurs de l’histoire, il donne toute sa portée et son ampleur au récit. Mais attention de ne pas donner trop de détails sous peine d’abîmer ou de dévoiler l’intérêt du roman ou de la pièce. .
Lorsque le prologue est écrit par un autre auteur, celui-ci présente parfois l’écrivain, caractérise et situe son livre.
L’auteur du prologue est souvent la décision de l’auteur même ou de sa maison d’édition. Le prologue est géneralement écrit qu’une fois l’œuvre achevée. Aux réimpressions ou rééditions, il est possible que l’ouvrage contienne plus d’un prologue.
Le prologue n’a pas de longueur idéale mais il ne doit pas vampiriser le premier chapitre. Quelques pages (moins de 10)… paraissent être la bonne longueur. L’objectif : susciter la curiosité du lecteur, le pousser à poursuivre sa lecture. Le prologue peut être considéré comme un chapitre à lui tout seul. Comme un chapitre introductif à votre roman.
Prologue, préface, avant-propos et premier chapitres
Il ne faut pas confondre le prologue avec d’autres formes introductives tels que « preface » ou « avant-propos »
Le prologue s’inscrit de manière fluide et naturelle dans la narration, c’est un éclairage. Un éclairage sur les évènements, les lieux, l’espace, l’environnement, les personnages.
Les préfaces, expliquent souvent la genèse du projet d’écriture
Elles ne sont pas systématiquement rédigées par l’auteur. Leur contenu donne souvent une portée généraliste ou universelle au récit. En conférant une authenticité historique, la préface pré-suppose une véritable ambition, une introduction à un ouvrage de portée universelle. La préface, par ailleurs donne à son auteur l’opportunité d’expliquer pourquoi et dans quel but il a écrit son oeuvre et de mentionner ceux qui l’ont aidé à progressé dans son travail et comment ?.
Les avant-propos relèvent géneralement d’une critique constructive
Ils sont très rarement,voire jamais écrits par les auteurs eux mêmes.
Ils peuvent faire reference en matière culturelle ou d’éducation. C’est un bref avertissement qui précède un ouvrage. Comme un prélude, un préliminaire.
S’il y a un avant propos, une préface, et un prologue. L’avant-propos sera mis en exergue en priorité. Pourquoi ? Parce que c’est le texte le plus détaché du récit, la préface lui succède, et le prologue suit.
Le prologue, faisant pour ainsi dire partie de la narration est placé dans la plupart des cas juste avant le roman ou la pièce.
L’autre différence essentielle, c’est que les personnages principaux ne sont généralement pas représentés même si on peut parler d’eux ou des événements qui les touchent de près.
Les limites du prologue
Le prologue cadre l’intrigue. Il limite ainsi le champ d'interpretation du lecteur, voire l'enferme dans un schéma de lecture. En révelant des élements de l'intrigue, ou même le dénouement, il risque d'éliminer toute forme de suspens importante pour retenir le lecteur.
Un bon prologue nécessite souvent de le réécrire plusieurs fois et parfois même dans le processus d'écriture. Relire son prologue pour en vérifier la cohérence avec votre livre achevé est indispensable.
C'est l'histoire de la charrue et des boeufs.
Christophe lucius
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C’est un article très intéressant, il précise bien comment l’utiliser. Je me rend compte que dans les policiers il serait le meurtre commis en amont ou qui la fait. , la science fiction serait plutôt un événement par exemple d ordinateur contrôleur ou le plan des méchant. Dans les romans actuels sa serait un événement qui va tout changer pour le héro. Mais je me demande, il y’a des auteurs qui ont réussis avec brio de raconter la fin de l’histoire au début du livre . Pourrait ton rentrer dans un épilogue ?
@Letellier Patrick @Michel CANAL
Mes amis, je m'étonne de vos propos sur les membres de l'académie française. Filleule d'un académicien, je suis bien placée pour réfuter certains fantasmes ! Concernant les plus anciens membres, à tout le moins, il s'agi(ssai)t d'érudits, certes, mais qui ne correspondent plus du tout à l'image compassée héritée des siècles précédents. En réponse à vos commentaires, permettez-moi de rectifier deux points précis.
D'abord, les académiciens sont rarement sollicités par l'édition pour des préfaces – à moins qu'ils ne soient en mesure de parler de l'auteur et de son œuvre en connaissance de cause, auquel cas leur avis d'experts a son intérêt.
Ensuite et surtout, ils n'ont aucune influence sur les manuels et programmes scolaires, loin de là ! Concernant, par exemple, la réforme de l'orthographe de 1990 (durcie par la suite), on n'a demandé l'avis de l'Académie que de façon purement consultative. Les académiciens ont fait état de quelques graphies absurdes qui pourraient avantageusement être supprimées ; mais contrairement à ce qu'on lit souvent ici ou là, l'Académie n'a jamais souscrit à la réforme telle qu'on a voulu l'imposer (j'en profite pour rappeler qu'elle n'est que facultative). Elle s'est même fendue d'un communiqué pour rappeler son opposition formelle à une modification autoritaire de l'orthographe.
Prenons garde de ne pas colporter les rumeurs qui arrangent certains intervenants en désignant des responsables tout trouvés…
Bien cordialement
Mon avis de lectrice : ce que je n’apprécie pas ce sont les très, très longues préfaces généralement rédigées par un confrère qui décortiquent et analysent l’ouvrage en long, en large et en travers avant de pouvoir enfin me plonger dans ma lecture. Ça m’avance à quoi de savoir que, page 14 par exemple, l’auteur a écrit comme ci, comme ça, de connaître l’analyse des caractères des personnages alors que je n’ai pas encore lu le livre ? Pourquoi ne pas placer ces commentaires souvent très enrichissants en postface ? Et depuis que je lis sur liseuse c’est plus qu’horripilant de tourner les pages avant de tomber, enfin, sur le texte. Quant aux prologues, ils me donnent ou pas l’envie de poursuivre ma lecture et souvent je les relis quand j’ai terminé ma lecture pour les comprendre et analyser comment l’auteur s’y est pris pour le rédiger sans révéler l’intrigue. J’aime lire les avant-propos, préfaces ? qui me renseignent sur la biographie de l’auteur et le situent dans son époque.
Excellente idée de rappeler ces précisions @Christophe Lucius. Je vais m’empresser de vérifier si ce que j’ai mis comme explications au début de mes écrits est bien intitulé.
Cher ami @Letellier Patrick, je te trouve bien intransigeant quand tu dis : "J’avoue ne pas les lire, à peine quelques lignes. Ceux écrits par l’éditeur, pire par l’académicien de service qui « nombrilise », m’ennuient. J’ai très souvent refermé le livre." Mais je suis d’accord sur un point : "Il me semble qu’un bon prologue, un prologue sincère est difficile à écrire."
Merci pour cet article !