Quelques jeunes adultes qui se livrent aux jeux si classiques de la séduction et de l'attirance ; qui se cherchent, se jaugent, s'effleurent ou s'évitent...
Un lecteur inattentif ne verra là qu'une comédie romantique légère et gaie ; qu'un charmant marivaudage et il pourra d'ailleurs parfaitement s'en contenter et même s'en satisfaire.
Un autre, moins distrait, comprendra que ce récit en perpétuel trompe-l’œil est en fait une porte entrouverte sur un tout autre ailleurs : son propre imaginaire.
Si ce n'est la ligne directrice, l'auteur s'est bien gardé d'imposer une lecture unique à cette étrange histoire. Il vous appartiendra donc d'en choisir l'exégèse...
Pierre,
Vous avez entièrement raison : j'ai (largement) passé l'âge d'entamer une carrière d'auteur à succès (et j'en suis plutôt fier compte tenu de la médiocrité pathétique du style de bien des auteurs de "Best Sellers" actuels - que je m'abstiendrai de citer mais qui m'interroge sur le niveau littéraire de leurs lecteurs). Je n'ai écrit ce texte que pour une chose : c'est le roman que j'avais envie de lire mais, puisque personne ne s'était résolu à le rédiger, il a bien fallu que je me décide à l'écrire ! Ce qui ne m'empêchera pas d'avoir un point de vue honnête et objectif sur "Le piège".
Une seule chose m'intrigue : l'attention que vous semblez porter à la versification. mais je m'y pencherai aussi !
Cordialement,
WILFRID tetard
@Wilfrid TETARD
Je ne m'attendais pas à un retour si rapide de votre part. Je suis un lecteur/(un petit peu auteur) éclectique, et nous n'avons probablement pas du tout la même approche
de la littérature. A vous lire, vous vous réjouissez presque que 3% seulement de vos lecteurs appréhendent vraiment ce que vous voulez dire ! J'en conclus que ce livre, vous l'avez d'abord écrit pour vous faire plaisir à vous-même, mais pas aux lecteurs puisqu'ils ne saisiront probablement aucune de vos subtilités? Vous allez jusqu'à dire que l'histoire racontée n'a aucune importance!..
Ce que je tente d''écrire, moi, dans "Le Piège", c'est une aventure qui puisse captiver le lecteur, tout simplement. Je ne me suis jamais senti l'envie ni la capacité de construire des personnages complexes psychologiquement, et me sens beaucoup plus proche de Jules Verne que de Freud.
Ce que nous aurons en commun, je pense, et ce n'est pas négligeable par les temps qui courent, c'est le désir de respecter notre langue et ses subtilités.
Je maintiens que même si beaucoup de choses m'ont échappé, votre ouvrage m'a beaucoup plu !
Bien à vous.
Accessoirement, je m'adonne aussi à la versification, mais là, c'est avec le professeur de maths qu'il faudrait échanger...
Bonsoir, @Pierre d'Arlet
Quel plaisir de découvrir votre commentaire (ainsi que votre note) et de vous y voir évoquer un lecteur en train de rêver ; un lecteur qui, de plus, apprécie le texte pour sa "petite musique" et pas pour une improbable accumulation de rebondissements. Je suis donc particulièrement sensible à vos commentaires sur le "style", et vous en suis infiniment reconnaissant.
Quant au duo Mila/Mousse, il convient de ne pas accorder à chacune d'elles une importance équivalente (même si, dans une lecture au premier degré, l'auteur semble s'attarder un peu plus sur le personnage de Mila ; ce n'était que parce que sa personnalité s'y prêtait d'avantage). Ce livre est (sans forfanterie aucune : ce n'est qu'une image !) comme une toile d'un artiste reconnu que l'acheteur aurait recouvert partiellement d'un motif quelconque (de préférence agréable) à la peinture à l'eau - et donc facilement lavable - pour décourager les voleurs. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, Mousse constitue 80% de la clé de décryptage (de nettoyage ?) et Phi 20%, tous les autres personnages ne servant qu'à rendre l'histoire cohérente.
Si vous prenez plaisir à découvrir le "vrai" sens du texte, portez votre attention sur les innombrables invraisemblances, sur les passages "illogiques", les comportements apparemment incohérents pour des individus "normaux". Aucun d'eux n'est le fruit d'une quelconque négligence de l'auteur, mais a vocation à porter sens. Ce sont comme les motifs préalablement cités qui feront rapidement comprendre au voleur averti que cela masque quelque chose de bien plus profond.
Cela dit et si ça peut vous rassurer, je ne pense pas que 3 personnes, parmi la petite centaine de lecteurs qui auront lu ce texte jusqu'au bout (je ne parle pas de ceux qui n'en ont parcouru que les 3 premières pages !) en ont immédiatement compris le sens profond (mais ils m'ont quand même écrit pour demander confirmation de leur hypothèse).
Etant passé sur votre page, j'ai pu constater que vous étiez un écrivain pour le moins prolifique. N'appréciant guère les romans trop "courts", je compte déjà tester "Le piège" (non par politesse convenue ou copinage, mais j'ai pour habitude, lorsqu'un lecteur apprécie mon texte, d'aller voir si ses commentaires laudatifs indiquent qu'il a la même approche que moi de la littérature). Mais si vous pensez qu'une autre de vos oeuvres serait un meilleur choix, n'hésitez pas à me le signaler.
Cordialement, et encore merci !
Wilfrid TETARD
@Alexis Navacelles
Bonsoir !
Je n'ai supprimé ce commentaire que parce que je n'avais pas compris que votre texte n'était qu'un extrait et que l'essentiel de mes questionnements sur cette sensation d'"inachevé" provenait de là. Mes remarques devenaient de facto injustifiées, voire incompréhensibles ! Je n'ai hélas pas gardé le texte de mon commentaire initial. Je me souviens toutefois avoir complimenté un texte fort bien écrit, m'être interrogé sur l'aspect autobiographique (car, si ce n'en est pas une stricto sensu, c'est un exploit tant cela fait "vrai") et avoir apprécié votre façon d'interpeller le lecteur.
Et, bien sûr, si la version complète est un jour disponible, je me ferai un plaisir de relire votre texte depuis le début car il me semble le mériter !
Cordialement
Wilfrid TETARD
Bonsoir, Michèle !
Quelle joie de retrouver votre commentaire qui avait - hélas - disparu. De toute façon, vous savez où me joindre, il me semble !
Booster "Pétrichor" ? Non... Je vais au contraire le laisser s'éteindre doucement, ayant déjà commencé à en supprimer toute promotion. En effet, même si le nombre de lectures est, pour l'instant, flatteur, je ne me suis inscrit sur mBS que pour avoir des commentaires et ceux-ci sont en danger critique d'extinction, ce qui semble prouver que mon texte a fait le tour de son lectorat potentiel... Plus vraiment de raison d'insister. De plus, compte tenu de la médiocrité des textes de certain(e)s auteur(e)s qui fournissent des efforts considérables pour garder fallacieusement - et de façon assez pathétique - leurs premières places en s'imaginant avoir ainsi attesté leur supposé talent, je serai finalement soulagé ne ne pas pouvoir être suspecté d'appartenir à leur engeance... Cela est d'autant plus regrettable qu'il y a nombre d'auteurs remarquables qui publient sur mBS et passent, eux, inaperçus du fait de leur honnêteté.
En cela, le classement des livres par "nombre de lectures" ou "ouvertures de pages" me semble à revoir : il prouve seulement que quelqu'un a cliqué sur le bouton "Lire ce livre" ou ouvert la page d'accueil, mais aucunement que cette personne a lu ne serait-ce qu'une page complète de l'ouvrage... Je passe sur les commentateurs qui n'ont manifestement feuilleté qu'un ou deux chapitres ou les autres, les pires, qui osent des phrases copiées-collées du type "J'ai adoré votre livre... J'en profite pour vous inviter à lire le mien qui devrait vous plaire...". Si cela était possible de la part de mBS, il me semble qu'un classement par nombre de pages (du livre lui-même) ouvertes, sans être la panacée - car tout dépend à quelle vitesse ces pages sont lues, ou au moins parcourues -, serait préférable.
Je crois donc que le temps est venu pour moi de reprendre la plume et de laisser "Pétrichor" reposer en paix...
J'espère évidemment avoir prochainement de vos nouvelles, ici ou sur mon adresse perso. Je suis impatient d'avoir connaissance de votre actualité...
Amicalement
Wilfrid
Merci beaucoup pour votre commentaire, @Lucie Delacroix !
Il est très difficile de définir la "catégorie" d'un livre ; j'avais choisi le qualificatif "gaie" du fait que les personnages ne sont confrontés à aucun drame significatif et parce que le caractère caricatural de Mila ainsi que l'incapacité presque totale d'Heph à pouvoir maîtriser son destin me semblaient pouvoir prêter à sourire. Ceci étant dit, je n'ai pas cherché à écrire une romance ou une comédie. Comme je l'ai dit un jour à un lecteur, même la catégorie "Roman psychologique" n'a été choisie que par défaut car j'aurais plutôt qualifié ce texte de "littérature expérimentale". Si l'on y regarde de près, il ne coche pratiquement aucune "case" permettant habituellement de caractériser un roman. Si l'envie d'écrire me titille de nouveau, il est probable que mon choix ira vers une comédie plus assumée et, probablement, plus consensuelle.
Ceci étant dit, je suis heureux que vous ayez déniché quelques motifs de compliments dans mon texte !
Merci encore d'avoir pris le temps de la lecture !
Wilfrid TETARD
@WilfridTETARD Je vais vous conseiller Télépathie, c'est le dernier donc il me tient particulièrement à coeur. Au plaisir, bonne journée, Marion.
Bonjour, @Marion Deligny
Merci beaucoup d'avoir pris le temps de déposer un commentaire élogieux, la note assortie, et d'avoir su apprécier certains de mes personnages !
Même si j'ai croisé "Inindulgence" çà et là sur internet, il doit s'agir d'un néologisme car il ne semble pas apparaître dans les dictionnaires qui font référence. Je me le suis cependant autorisé -appelons ça une licence poétique - car il était immédiatement compréhensible et sonnait bien avec le reste de la phrase.
Aimant avoir un point de vue sur les auteurs qui commentent mon livre, j'ai fait un détour par votre page mais, confronté à la profusion de textes que vous avez publiés, je n'ai pas su lequel choisir... Peut-être pourriez-vous m'en conseiller un qui vous tienne particulièrement à cœur ou qui vous corresponde davantage que les autres ?
Cordialement,
Wilfrid TETARD
@Lucas Belmont3
Quelle mémoire ! J'ai retrouvé le commentaire précédent sur une des 17 fenêtres ouvertes de mon ordi et, à quelques articles près, c'est absolument identique ;-)
Seul ennui : j'avais commencé "Doloris" qui n'est plus accessible, le compte ayant été supprimé, mais je viens apparemment de le retrouver dans vos œuvres complètes ; donc tout va bien !
Quant à chercher à plaire à un lecteur, hors la petite concession de la fin, je n'aurais évidemment pas écrit ce type de livre si tel avait été mon but, son lectorat potentiel étant bien sûr une espèce en danger critique d'extinction !
@Lucas Belmont4
Bonsoir, Lucas,
Une fois passée hier la surprise presque déstabilisante d'un tel feu d'artifice de compliments, j'ai rapidement renoncé au plaisir de vous répondre aussitôt. Je pourrais par pure mauvaise foi arguer d'un clavier défaillant, ou renâclant à taper les mots désirés, mais force m'est d'avouer que je ne trouvais plus dans mon esprit mention d'un quelconque Roquentin ou d'un marronnier, n'ayant plus relu "La nausée" depuis 1988 à quelques mois près. Il m'a donc été nécessaire de rafraîchir préalablement mes souvenirs (et je suis d’autant plus flatté de la comparaison !).
Il est intéressant de constater que, parmi les « testeurs » (ici ou ailleurs) qui ont eu la gentillesse de donner un avis sur mon texte, presque tous ont retenu des passages, éléments de langage ou niveaux de lecture différents, sans doute parce que c’était cette interprétation qui leur semblait la plus immédiatement satisfaisante. Rares sont ceux qui, comme vous, en ont à ce point détecté la pluralité. Je vous en suis évidemment reconnaissant puisque votre commentaire vient récompenser le travail laborieux que je me suis imposé pour permettre cette multiplicité.
A noter que la fin (dont vous avez un point de vue que je partage pleinement) n’existait pas dans la version initiale, le texte s’arrêtant brusquement au moment où Phi et Heph rentrent l’un après l’autre dans la chambre et qu’on apprend ce qu’ils y découvrent. Les ultimes pages n’ont été ajoutées que pour qu’un lecteur n’ayant lu ce texte qu’au premier degré ne reste pas sur un sentiment de frustration et je conviens m’en être un peu « débarrassé ».
Bref, ne me reste plus qu’à dénicher un moine copiste qui saura, sur un parchemin d’exception et avec toutes les enluminures qui s’imposent, recopier votre commentaire pour que je puisse l’afficher au dessus de mon bureau et le relire à loisir pour me faire oublier, fût-ce fugacement, les aléas de l’existence.
Avec mes infinis remerciements,
Wilfrid TETARD
@Wilfrid TETARD
De bon matin, et sans caféine, je dirais que point d'exclamation ou point final, même combat: pas d'espace devant une parenthèse fermante.
J'ai trouvé qqs exemples sur un site canadien:
https://bdl.oqlf.gouv.qc.ca/bdl/gabarit_bdl.asp?id=3357
Il me semble avoir lu qq part que les anglais ne ponctuaient pas tout comme nous, je ne sais pas ce qu'il en est des canadiens :)
Les règles décidément...!??!@&#!!
Si vous aviez écrit (Et c'est suffisamment..., cela aurait indiqué que le texte dans la parenthèse était une phrase indépendante ayant sa propre ponctuation. Il aurait donc fallu mettre un point avant la parenthèse fermée pour la conclure et un autre point après la parenthèse fermée pour finir la phrase principale. Mais puisque vous avez écrit (et c'est suffisamment... et donc commencé par une minuscule, ce n'est qu'une sorte d'incise de la phrase principale, elle n'a pas de ponctuation propre et il n'aurait fallu qu'un point après la parenthèse fermée pour finir la phrase principale.
Par contre, une question m'a toujours taraudé et, si quelqu'un passe sur ce post et en connaît la réponse, je suis preneur :
Il n'y a jamais d'espace avant une parenthèse fermée, mais toujours une espace avant et après un point d'exclamation. Doit-on écrire (Elle a mangé !) ou (Elle a mangé ! ), sachant que ces deux règles sont incompatibles !!!
Wilfrid
Bonjour @Wilfrid TETARD !
Oups, 50ères, vous avez raison, un grand merci (signalez moi (et si on enlève le "z", il n'y a pas de "s" évidemment, je suis d'accord !) toutes les boulettes, au contraire ! A force d'écrire en abrégé à toute allure, j'écris n'importe quoi :) - cela dit je ne supporte pas les ordonnances illisibles de certains qui décidément font un concours de torchons, c'était une aparté, qui n'a rien à voir avec la choucroute).
D'ailleurs, j'y pense, j'ai une question non résolue de ponctuation à vous soumettre, puisque vous avez avoué une certaine prise de tête avec l'impératif/indicatif, ça devrait vous plaire (et c'est suffisamment sans importance pour être assez débile, comme question - rassurez vous, je ne faisais pas partie du gang du 1er rang à souffrir de tendinite à force de lever le doigt pour briller avec des questions soporifiques qui ne font que prolonger le supplice de certains cours.)
Bref, voilà mon problème: comme dans les 2 paragraphes précédents, il y a une phrase entre parenthèses juste à la fin d'une autre. Le point final, il se met après la parenthèse (paragraphe 1) ou dedans (paragraphe 2) ? Voire les 2 ?
J'avais prévenu, c'est pas une question fondamentale :) Perso, j'opte pour le 1. Puisque la règle est : "une phrase commence par une majuscule et finit par un point". (Et là, on fait quoi ? .". ?)
On pourrait imaginer des structures archi complexes (Phi qui hurle : "Enéa, je t'aime !".).
Ce qui fait 5 ponctuations d'affilée !
Pas très raisonnable ;) Quand je vous disais que certaines règles sont connes…
Bon WE !
Bonjour, @Camille Descimes
Merci infiniment pour votre note et votre commentaire, et surtout heureux que vous ayez réussi à dénicher des motifs de compliments dans mon texte ! Quant aux "Mila" de tous âges, ne vous inquiétez pas : cela n'a jamais été ma tasse de thé ! Il y a bien longtemps que j'ai trouvé mon "Enéa" ;-)
Je ne m'attarde pas plus longtemps car vous aurez très bientôt de mes nouvelles (Rôôôôh ! Mais non, ce n'est pas une menace ! Qu'alliez-vous imaginer ? ;-D ) sur une autre page, et ce que j'ai lu pour l'instant me semble très prometteur (hormis le "50ères", page 11 - ne voyez là aucune vengeance mesquine de ma part ; juste une taquinerie ! - )
A bientôt donc, et bonne journée !
Wilfrid
Et voilà, je viens de refermer la 318ème page. C'est l'heure du bilan, du diagnostic (ça, c'est mon rayon ;)
Je vous rassure, le pronostic me semble excellent !
Je m'explique :D
Les errances humaines, c'est fascinant. Enfin, certains sont tout de même assez handicapés du bonheur, mais c'est un vaste débat. D'ailleurs, les personnages masculins de votre roman semblent plus subir qu'agir, ça reste subjectif. Ou se laissent porter, vivre en dilettante. Dans l'attente, peut-être.
Pour l'image des troupeaux de moutons aphones, vous méritez un 5 étoiles, sans hésitation.
Par contre, je mettrai un zéro pour la cuisine micro-onde et le temps perdu dans des boutiques bondées, j'ai eu un peu de mal à m'identifier à vos nénettes :))))))
Pour ne rien spoiler, je peux seulement vous confier que j'ai éclaté de rire, vraiment, à votre description des vacances au ski. Pourvu que le plus de monde possible déserte la montagne... je suis accro à la montagne, sous toutes ses formes, dans la neige, sur des skis, des crampons, des raquettes, des semelles, des cordes, des piolets... avec à l'esprit, toujours, que c'est une tueuse, malheureusement...
Bref, le ski de piste, à l'ouverture, quand les gangs de relous n'ont pas émergé, que les carres écrasent à toute blinde les pistes striées encore vierges... c'est grisant, sûrement autant que le surf. La mer et la montagne, c'est la même ivresse.
Et le ski de rando, pas de queue aux remontées mécaniques (remonte pente ? bof, je vous suggère remontées mécaniques, mais peut-être que c'est propre au sud-est, après tout, nous sommes à part, bien isolés, tout en bas à droite).
Pour le carcan rigide orthographique, de mon point de vue, c'est un peu comme le code de la route. Il y a des règles, certaines connes. A 56km/h, bam, c'est le flash. Je suis contre les règles connes, c'est un principe, dans n'importe quel domaine. Malheureusement, pour ne pas finir à sec, il faut bien (parfois) les respecter. L'orthographe, la grammaire, fourmillent de règles connes, à tel point que c'en est presqu'amusant de les contourner.
Je ne me permettrais pas de conclure avec un "merci pour ce moment", vous méritez mieux :)
Alors merci infiniment pour cette (votre) tranche de vie ! (et dégagez les Mila de votre vie, par pitié :))
Bonjour, Camille Descimes
Venant de prendre mon troisième café, je me sens à peu près en état d'émettre un point de vue lucide sur vos arguments. Mais partons sur des bases saines :
Indicatif : s'utilise pour décrire une action passée, présente ou future.
Impératif : s'utilise pour donner un ordre.
Arguments en votre défaveur :
L'orthographe, un carcan rigide ? Salle de classe, heure de la dictée. L'enseignant, de fâcheuse humeur (comme d'habitude !) car ayant sans doute bu trop de café la veille et, par conséquent, passé une mauvaise nuit.
- Freddy ! Tu as écrit "des maisons magnifique" ! Tu me copieras 100 fois "L'adjectif modifie un nom et s'accorde en genre et en nombre avec ce nom" !
Minutes qui passent.
- Freddy ! Tu as écrit "des volets oranges" ! Tu me copieras 200 fois "Les adjectifs formés avec un nom de choses restent invariables" !
Minutes, encore.
- Freddy : tu as écrit "des roses rose". Je sais qu'une rose est une chose, mais tu me copieras
1 000 fois que, comme fauve, mauve, châtain, rose s'accorde. Et je ne parle pas des adjectifs composés de deux noms de choses, genre sourdes-muettes...
- Mais pourquoi, M'sieur ?
- Mais que veux tu que j'en sache ? C'est comme ça qu'on écrit le Français !
Bref, le Français est une langue qui confine à l'aléatoire du fait de la mixité de ses origines. J'ai toujours pensé que, s'il existait un livre de 500 pages détaillant la manière d'écrire correctement notre langue, il y aurait 10 pages de règles et 490 pages d'exceptions... Traverser un champ de mines n'est rien à l'aune des risques que l'on prend en s'attaquant à la rédaction d'une page en français correct.
Mais revenons aux exemples que vous avez choisis :
"Tu m'as comprise, oui ?". C'est une question, pas un ordre.
"Tu me fais bien rire" est une action, pas un ordre. "
"Qu'est-ce que tu me racontes ?" est une question, pas un ordre.
Arguments en votre faveur :
"Tu arrêtes tout de suite de rigoler...". Ordre, indéniablement et, là, le "s" ne me dérange pas. Je n’aurais même pas l’idée de le supprimer…
D'autre part, différence significative entre l'indicatif et l'impératif : l'impératif ne comporte jamais de sujet. Or, là, il y a le "tu". Je pourrais objecter mesquinement que j'ai passé l'essentiel de mon livre à supprimer les sujets et les pronoms personnels équivalents et que, par conséquent, tout est relatif, mais convenons que ce serait de la mauvaise foi de ma part.
Pour finir, le fait d'avoir eu la gentillesse de prendre autant de temps à défendre votre point de vue m'impose évidemment d'en tenir compte !
J'en conclus que la solution la plus simple (à moins de requérir l'arbitrage d'un maître international d'orthographe) est d'utiliser un vieux truc qui m'a souvent servi quand, au collège, je devais traduire un texte dans une langue étrangère : s'il y avait un mot que je ne savais pas transcrire, je faisais en sorte de modifier la phrase (sans en changer le sens, bien sûr) de manière à contourner l'écueil ! Je vais donc tout simplement remplacer "expliquer" par un verbe du deuxième ou troisième groupe, ce qui fera disparaître le problème !
Désolé d'avoir interrompu votre lecture par mes divagations !
Bonne journée ! ;-)
Wilfrid
Hello Wilfrid, je vais essayer de vous expliquer mon point de vue du coup ;) Je ne suis pas enseignante, alors je suis sûrement bien moins habilitée que vous pour expliquer ce que je comprends intuitivement, c'est un art, la pédagogie, n'est-ce pas :)
L'orthographe, c'est un carcan rigide. Tu m'expliques, je t'explique pourquoi il faut mettre un "s" !
Qui est le sujet de "expliquer" ? Tu, et c'est tout, point barre, même si le ton est impératif avec un point d'exclamation. C'est pareil pour "tu m'as comprise oui ?", "tu me fais bien rire" ou "mais qu'est-ce que tu me racontes ?" ou "tu arrêtes tout de suite de rigoler en écrivant que tu m'expliques" (vous pouvez rajouter des points d'exclamation dans tous les sens, le "s" ne disparaitra pas ;) Désolée, je n'ai pas trouvé de référence sur internet, à part les classiques de conjugaison, dont je vous fais grâce, quand même...
Je vous laisse, il faut que je termine votre roman avant de vous donner vos étoiles :)
Bonne journée (et tu me diras si tu as compris ce que je t'ai expliqué de bon matin, avec tous ces exemples pertinents, tu penses si je suis sûre de t'avoir embrouillé un maximum :)))
Bonsoir, @Camille Descimes !
Merci pour le commentaire ! O.K. pour Nietzsche, d'autant plus impardonnable que j'ai lu si peu cet auteur que je n'avais aucune idée de l'orthographe de son nom, et que j'ai forcément dû le vérifier sur le moteur de recherche qui est supposé être notre ami ! Je vais corriger derechef (ou tout du moins d'ici demain !).
Pour le "tu m'explique", cela m'a demandé plusieurs heures de réflexion et de recherche. "Tu expliques", pas de problème, un "s", mais je me suis interrogé sur la signification de "Tu m'expliques" qui est en fait une variation familière de "Explique-moi", qui, là, est de l'impératif, donc sans "s". Je n'ai pas su trancher, malgré de nombreuses recherches, mais si vous m'indiquez un lien qui fasse référence pour résoudre le problème, je suis évidemment preneur !
Cordialement et, j'espère, à bientôt !
Wilfrid
Merci pour ce partage, une belle surprise, que je n'ai pas encore terminé de déballer !
Ma maigre contribution à votre ouvrage, 2 minuscules coquilles, p32 "tu m'expliques" (le s manque) et p97 "Nietzsche" (et là aussi, le s manque, damned !)
Une ouverture trop originale aux échecs... à ne pas reproduire ;)
Des personnages émouvants dans leurs faiblesses.
Félicitations !
@Wilfrid TETARD je vous suis dans votre argumentaire et dans vos observations sur la " fastidiosité " (le correcteur ne connaît pas ce mot) à dénicher un ouvrage auquel on pourrait adhérer, surtout lisible pour mes pauvres yeux ! Le vôtre est aéré, sinon ;-))) En outre, c'est bien parce que j'ai remarqué vos échanges sensés avec Philippe que j'ai eu la curiosité de vous lire ! Je vous prie d'excuser ma maladresse et je suis ravie de savoir votre intérêt sur M'dame Poigret, dont l'écriture m'a beaucoup amusée ! J'attends l'inspiration pour une autre de ses aventures. Monsieur Soleil, tente une percée avant de se coucher, c'est bien le moment ! Merci et très bonne soirée à vous également. Fanny
Nulle question de retour sur investissement ici : je ne doutais pas de votre désintéressement ! Mais si une personne a sincèrement apprécié votre travail, cela signifie qu'elle a, fût-ce partiellement, une conception de la littérature proche de la vôtre. Cela augmente donc considérablement la probabilité que vous soyez sensible à son travail, et évite d'ouvrir et de refermer après 3 pages des centaines de livres pris au hasard parce qu'il est très vite évident que vous ne concevez pas l'art d'écrire (ou la vie en général) de la même manière que leurs auteurs.
En agissant ainsi, c'est donc moi qui fais preuve d'une démarche intéressée, et non vous !
Très bonne soirée, Fanny !
Wilfrid
Bonsoir@Wilfrid TETARD je vous remercie de votre réponse à mon commentaire qui me fait plaisir de savoir que vous l'avez apprécié (ce n'est, hélas, pas toujours le cas d'avoir des réponses, mais je ne me décourage pas d'en laisser). Je vous remercie de votre intérêt sur ma production, néanmoins, je tenais à vous dire que lorsque je commente un texte, ce n'est pas pour avoir un retour sur investissement, ni pour recharger mes accus. Je le fais sincèrement, sans aucune arrière-pensée, lorsqu'un texte m'interpelle. Ce que je recherche depuis mon inscription sur ce site, c'est le partage entre personnes de bonne volonté qui " galèrent " (je suppose) comme moi avec leurs écrits qui sont toujours perfectibles. Ceci étant posé, j'apprécie votre réponse à ma question sur votre manière d'écrire. Aussi, je salue votre travail de remise en question que je compare souvent à celui d'un sculpteur avec son burin sur un bloc de marbre brut, jusqu'à atteindre la perfection, si elle existe ! La chanson m'est venue comme ça dès le début avec Phi et elle est revenue sur certains passages de votre texte qui a des accents de tristesse par endroits. Tout du moins pour moi ! Chacun lit avec ses propres sentiments et aucun lecteur ne voit la même chose dans une lecture, et c'est magique ! Je suis également ravie d'avoir égayé votre journée. Chez moi, aussi, la pluie est incessante et toute cette grisaille, un jour sur deux, sur fond de verdure me donne des envies de bâiller et de retrouver le moelleux de mon oreiller, ce soir. Comme l'écrivait la comtesse de Ségur : après la pluie, le beau temps. Sans canicule, si possible. Je vous souhaite une bonne soirée. Cordialement. Fanny
Bonjour, @FANNY DUMOND
30 juin 2022. Pluie qui ruisselle sur la vitre, prédisant une journée morne, infiniment longue. Ce genre de journées où l'on subodore déjà que nul évènement significatif n'en viendra troubler la triste platitude... Et puis l'étonnement, le rai de lumière qui vient percer la grisaille : un commentaire infiniment positif accompagné de la note qui va bien, qui plus est rédigé par vous, Fanny Dumond, dont j'ai maintes fois admiré le style subtil et poétique dans vos messages à d'autres auteurs (non sans en concevoir une certaine jalousie à leur encontre !).
Pour faire court : merci !
Merci tout d'abord d'avoir apprécié mon style, qui ici n'est ni totalement spontané, ni excessivement travaillé (tout du moins pour le premier jet ; les multiples relectures pour le rendre à peu près homogène ont été beaucoup plus laborieuses). Simplement, il me fut imposé par l'histoire car je le trouvais adéquat pour ce type de récit. Il aurait probablement été tout autre si j'avais écrit un texte plus "descriptif".
Merci d'avoir été sensible aux ruptures de rythme, effectivement intentionnelles. Votre analogie avec le coup de cymbale me semble infiniment pertinente.
Merci aussi d'avoir su déceler une intention de profondeur derrière la façade de banalité !
Comme vous le dites, des longueurs subsistent, que je n'ai pas su totalement dissimuler, mais elles se situent dans des passages hélas indispensables dans le schéma narratif... Peut sans doute mieux faire, j'en conviens.
Merci enfin d'avoir (inconsciemment ?) associé mon texte à la chanson "Les uns contre les autres", que je viens de réécouter dans la version de Maurane et qui aurait effectivement pu être un excellent synopsis pour "Pétrichor..." s'il n'y avait eu les droits d'auteur !
Je viens de constater avec quelque embarras que je n'avais jamais jeté un œil sur votre bio, et je vais de ce pas me plonger dans "Mme Poigret", le seul de vos ouvrages apparemment disponible sur mBS, avant peut-être de commander les autres...
Belle journée à vous aussi !
Cordialement,
Wilfrid
@Wilfrid TETARD
Bonjour Wilfrid. Je suis bien d'accord avec vous. Dans le cas de Voisins Voisines, il y avait une trame et le reste semblait improvisé. Comme je vous l'ai dit, c'est un truc qui s'est invité dans ma tête. Mais il y a un côté hypnotique (c'est le mot qui me vient aussi) qui est commun.
Remarque 2 : oui, on assiste à un scénario de cinéma avec cette épure. Pour le cinéma lui-même, l'épure passe souvent par deux choses : les caméras fixes et la voix off qui explique pour le spectateur.
Finalement, tout cela est lié.
Philippe
Merci, Philippe, pour votre note et pour avoir pris le temps d'un commentaire aussi long et étayé ! Je vais tenter de m'appliquer pour que ma réponse soit à la hauteur...
Prenons vos arguments dans l'ordre, commençons par "le film". Ce n'était pas intentionnel de ma part, tout du moins au début. J'avais certes un projet stylistique, mais qui était plutôt d'atteindre l'épure, d'éradiquer tout ce qui n'était pas indispensable pour que l'attention du lecteur se concentre sur les ressentis des personnages (d'où notamment des descriptions succinctes, des phrases du style "Soir. Elle." – Oups ! Je viens de perdre 1 224 lecteurs potentiels ! Non : 1 225, j'oubliais EriK Orsenna de l'Académie Française et, bien sûr, je plaisante car je l'adore ! –), suffisantes de mon point de vue pour planter le décor et savoir quels personnages y figuraient, mais qui firent constamment bondir ma compagne, plus habituée à une écriture "classique". D'une manière générale, le sujet (Il, elle, l'homme, Mila...) n'a sauf exception été laissé que lorsqu'il n'était pas implicite, que le reste de la phrase ne pouvait le faire deviner sans ambiguïté...
Ce n'est que parvenu à la moitié de la rédaction que j'ai remarqué que cela donnait au final l'impression d'un scénario de film où la scène commence en italique par "Extérieur nuit. Phi qui regarde la fenêtre. Mila qui lui tourne le dos", avant que survienne la première action, le premier dialogue... et j'avoue que cela ne m'a pas déplu !
Passons à ce fameux "Voisins, voisines" et il faut croire que nous sommes à peu près de la même génération car je l'ai longtemps regardé pour peupler mes insomnies (récurrentes entre la fin de mes études et mes premières années de travail). Ce n'était pas désagréable mais il n'y avait effectivement aucune histoire ; j'ai d'ailleurs toujours pensé qu'il n'y avait nul scénario préalable (hors peut-être le point de départ et le point d'arrivée) et que les épisodes étaient interprétés "au pied levé" par les comédiens d'une ligue d'improvisation. Et bien, même si cette comparaison pourrait paraître à d'aucuns péjorative, je la trouve très juste : dans mon cas, l'histoire n'est qu'un décor pour mettre en valeur – et surtout justifier – le cheminement psychologique des personnages mais elle aurait pu être tout autre. Seule m’importait que l’évolution des rapports entre les protagonistes depuis l’état initial jusqu’à la conclusion soit cohérente et puisse donner sens au rebondissement final (qui aura probablement laissé perplexe la majorité des lecteurs mais que je ne peux évoquer ni expliquer ici sans divulgâcher !).
Seule plaidoirie de la défense : dans mon cas et contrairement à "Voisins, voisines", nul ne peut imaginer à quel point le texte et les dialogues ont été "écrits", relus, médités, réfléchis, biffés, reformulés... mais je conviens que, vu le style choisi, ce n'est pas forcément visible !
Ceci étant dit, j’attends avec impatience votre prochaine publication (ou plutôt d’avoir suffisamment de temps libre pour lire un des autres ouvrages qui figurent dans votre bio !).
Wilfrid
Bonjour, @Helene BOIBIEN
Vous n'imaginez pas à quel point je suis touché par votre commentaire, chère Hélène, et comme il me fait chaud au coeur !
Diantre, une tragédie grecque ! Il faudra que je me relise, moi : j'ai peut-être raté quelques passages ;-D . Mais je reconnais avoir tout fait pour que ce texte puisse être interprété différemment selon le vécu et l'état d'esprit du lecteur, ce qui explique peut-être cela !
Quant au vocabulaire, même si j'ai eu volontiers recours au dictionnaire de synonymes (parce qu'un mot sonnait mieux qu'un autre), je me suis interdit par principe d'utiliser des termes dont je ne connaissais pas à l'avance la définition (ayant des souvenirs douloureux de certains livres de Yourcenar ou d'"Ada ou l'ardeur" de Nabokov, où j'ai passé beaucoup plus de temps le nez dans le dictionnaire qu'à parcourir le texte lui même - mais, dans le cas d'"Ada", ça valait vraiment la peine de se battre - !). Seules dérogations : "Sérendipité" et "Pétrichor", que je n'avais jamais entendus, mais qui collaient beaucoup trop bien au texte pour être rejetés.
Quoi qu'il en soit, merci d'avoir ainsi ensoleillé ma journée et à bientôt j'espère pour votre prochaine publication !
Cordialement,
Wilfrid TETARD
Bonjour, @Brittany Jacques
Désolé ne ne pas savoir reproduire le coeur qui suit votre nom. J'espère que ce message vous parviendra tout de même ! Je suis bien sûr très touché par votre charmant commentaire et vous souhaite bonne chance pour votre future carrière d'autrice !
Cordialement
Wilfrid TETARD
J'ai adoré lire votre livre, et surtout j'ai aimé votre inspiration pour certaines parties.
Bonjour, @ElsaBey
Désolé de vous avoir fait souffrir ! ;-). La lecture d'un roman doit être un plaisir et il n'y a pas lieu de s'acharner si celle-ci devient laborieuse... L'âge m'a appris que la vie est trop courte pour s'infliger délibérément des fastidiosités inutiles et force m'est de convenir que mon choix de construction ne facilite pas l'immersion dans le texte !
Ceci dit, je suis toujours surpris de voir les lecteurs imputer cette "difficulté de lecture" à la ponctuation. Celle-ci est (Si, Si ! Observez-la attentivement :-) ) parfaitement "normale". La contrainte littéraire qui modifie significativement les phrases est tout autre et a été évoquée dans deux commentaires précédents (PHDV et Zoé) ;-D
Merci en tout cas d'avoir pris le temps de laisser un commentaire !
Cordialement,
Wilfrid TETARD
Oups, j'avoue avoir du mal avec le style d'écriture... la ponctuation est vraiment bizarre, c'est difficile à lire, je n'y arrive pas :( ça demande un effort, provoquant une fatigue qui du coup ne permet pas de rentrer dans l'histoire, désolée
Merci infiniment, @Zoé Florent pour votre commentaire détaillé et particulièrement flatteur.
Par quoi commencer ? Le titre du livre ? Hors le fait que le pétrichor soit une odeur m'évoquant immanquablement le bien-être et la plénitude, que c'est elle aussi qui a guidé Phi vers son destin, il faut savoir que ce n'est pas le titre d'origine qui était "Aimants" (adjectif qualificatif accordé au pluriel). Mais, ayant mis mon livre en vente en édition à la demande, j'ai rapidement constaté que mon roman était introuvable même en tapant le titre exact et en précisant "Catégorie livres". Il n'apparaissait qu'en 20ème page de résultats après 200 annonces sponsorisées d'aimants pour tableaux, de magnets pour réfrigérateurs, etc. D'où la modification indispensable ! ;-)
Vous auriez semble-t-il désiré mieux comprendre la relation entre Mousse et Mila : c'est précisément la "ligne directrice" que j'évoquais dans le synopsis, celle sans laquelle aucune compréhension du texte n'est possible. Pour la plupart de mes courageux "bétalecteurs", l'interprétation de l'interaction entre ces deux femmes fût la même et s'était rapidement imposée comme étant la seule possible. Quelques uns m'exposèrent dans le doute leur hypothèse pour confirmation, les autres considérèrent la chose comme évidente, acquise. Mais comme vous le dites, impossible de la divulguer sans perdre la plus grande partie de l'intérêt du roman. Le débat concernant les rapports entre les autres personnages a donné lieu à bien plus de controverses et c'est encore le cas. J'ai donc un jour rédigé ma propre analyse exhaustive et l'ai présentée à un ami poète et passionné d'OuLiPo, qui l'a parcourue distraitement et m'a suggéré aussitôt de la jeter, de laisser le lecteur décider lui-même ; peu importait pour lui ce que j'avais voulu écrire, l'essentiel étant que je sois allé au bout de ma démarche littéraire et que le lecteur ait compris ce qu'il avait voulu comprendre...
Merci beaucoup pour votre choix de la phrase mise en exergue : elle fait en effet partie de celles que je relis avec le plus d'indulgence !
Je ne manquerai pas, chère Zoé d'aller jeter un oeil bienveillant sur votre prochaine production. Quant à moi, il est vraisemblable que je m'oriente à l'avenir vers un format plus "court".
Amicalement,
Wilfrid
@Brato
Merci infiniment pour votre commentaire (et votre note) qui me réjouissent. A trop décrire, le risque est grand de brider l'imaginaire du lecteur et je souhaitais au contraire que celui-ci soit, consciemment ou à son insu, mon co-auteur ; qu'au final ce livre soit son oeuvre autant que la mienne puisqu'il aurait lui-même rédigé tous les non-dits. Je suis d'autant plus heureux que vous ayez pris plaisir à assumer ce rôle !
Cordialement,
Wilfrid
@Violaine</p>
De nouveau, merci, chère Violaine, pour votre commentaire et votre note. Si vous avez vous-même publié un ouvrage, sur ce site ou ailleurs, n'hésitez pas à me le faire savoir afin que je puisse, moi aussi me plonger dans votre imaginaire. La façon d'écrire, même si le texte n'est pas autobiographique, révèle souvent bien plus de choses sur son auteur qu'il ne le souhaiterait, si l'on excepte bien sûr les romans formatés pour plaire à un large public (et ce n'est nullement une critique envers leurs rédacteurs ; simplement le constat qu'ils font preuve de plus de pragmatisme que moi...).
Amicalement,
Wilfrid
@PHDV
Merci pour votre commentaire, PHDV. Un de vos mots me réjouit particulièrement : "Epure". C'est en effet ce que j'ai recherché tout au long de ce livre, en supprimant notamment la plupart des sujets implicites. Comme vous l'avez judicieusement constaté, je n'en ai pas non plus fait une obsession et il subsiste plusieurs phrases complètes, mais j'en ai usé à la manière de la musique d'un film, pour surligner un moment de tension ou, au contraire, un passage particulièrement tendre.
Quant au Nobel, si je dois y renoncer pour préserver mon "style", je le ferai sans regrets... Il faut parfois savoir faire des concessions ! ;-)
@Lamish ter
Bonjour, Michèle,
Pourquoi pas "Plages, michetonneuses et boat-people", même si le titre "Autopsie onirique" m'attire davantage. A moins que vous ne portiez une affection plus particulière à une autre de vos productions...
Je suis totalement d'accord avec vous sur le fait que la quatrième partie de "Pétrichor, l'hiver..." est indéniablement la plus "convenue", la moins inventive, même si je l'ai longuement et maintes fois retravaillée...
Amicalement,
Wilfrid
@Lamish ter
Michèle,
Enchanté et presque déconcerté par votre commentaire ! Je m'attendais à ce que toute personne parvenant au bout de ce livre commence sa phrase par "J'ai adoré (un passage, une situation, le personnage de...)" et conclue par "mais pourquoi avez-vous (abordé les choses ainsi, présenté de cette manière la relation entre...)". En bref, je ne m'attendais pas à ce qu'on puisse apprécier ce texte comme une entité monolithique mais qu'on s'attache suffisamment à certains passages ou personnages pour pardonner les pages de moindre intérêt.
Je vous suis donc infiniment reconnaissant de votre indulgence !
Si vous avez écrit un livre sur ce site, n'hésitez pas à me le faire savoir : la recherche "Lamish ter" ne m'ayant fourni aucune indication, j'en serai vite réduit à piocher un peu au hasard dans la multitude des titres proposés.
J'ai entamé le livre de Jean-François Dion. Il y a là les accents d'une autodérision faussement désabusée à la "Houellebecq" (qui, heureux hasard, est un de mes auteurs préférés) mais où le cynisme systématique aurait laissé la place à une forme de tendresse. N'ayant nulle intention de lire son roman en diagonale pour fournir un point de vue hâtif, il me faudra sans doute quelques jours avant que j'aille poster un commentaire sur sa page...
Amicalement,
Wilfrid
@Lamish ter
Merci pour votre commentaire (et votre note), Michèle. Tenez bon : plus qu'une partie avant la révélation !
Je ne manquerai pas demain d'aller faire un tour sur la page de Jean-François Dion.
Amicalement,
Wilfrid
Je ne sais pas si c'est un style, mais le fait est que c'est indigeste très rapidement... La ponctuation n'est pas que "respiratoire", indiquant les pauses nécessaires pour les orateurs, comme aux XVIIe et XVIIIe siècles (pourtant, en dépit de cela, l'orateur faisait d'autres pauses que celles indiquées par la ponctuation) ; elle indique aussi la structure de la pensée et de la phrase. Personnellement, vos points-virgules m'insupportent, débitant ainsi vos phrases au hachoir. Peut-être est-ce votre style. Ce qui me semble plus certain, c'est l'obstacle dressé à la lecture. Désolée, mais je n'ai pu dépasser les dix premières pages. J'ai calé.
@Lamish ter
Bonjour, Michèle,
Merci pour cette première appréciation ! Si vous "tenez" jusqu'à la fin de la partie 4, le plus dur sera fait : la partie 5 est de loin la plus intéressante et fournit suffisamment de réponses pour justifier l'apparent désordre du reste du texte.
Amicalement,
Wilfrid
@madline2
Je respecte totalement votre point de vue ! Mais j'aimerais dans ce cas beaucoup connaître votre appréciation sur le livre de Joseph Ponthus ("A la ligne", grand prix RTL, prix Régine-Deforges 2019, prix Jean Amila-Meckert en avril 2019, prix du premier roman des lecteurs des bibliothèques de la Ville de Paris 2019, prix Eugène-Dabit du roman populiste en novembre 2019 et prix littéraire des étudiants de Sciences Po en juin 2020 ) qui ne contient, lui, aucune ponctuation, tous les points, points de suspension, points-virgules, virgules, points d'exclamation et d'interrogation étant systématiquement remplacés par des retours à la ligne ?
@Catarina Viti
Merci infiniment, Catarina, pour votre commentaire : c'est exactement ce que je recherchais en m'inscrivant sur ce site ! Je conviens avoir pris un malin plaisir à torturer les phrases, comme vous le dites, même si je pense avoir eu infiniment plus d'égards pour la langue !
Je ne m'exprime évidemment pas ainsi dans la vie courante mais il me semble qu'il appartient à l'histoire d'imposer le style et non l'inverse (les auteurs ayant un style "unique" et immédiatement identifiable ayant - à quelques exceptions près - la fâcheuse manie d'écrire sempiternellement le même livre en ne changeant que le nom des personnages et le contexte).
Ayant souhaité écrire un roman déstabilisant avec une trame apparemment naïve, j'ai voulu que le style soit en adéquation et suggère l'étrange, suscite la perplexité.
Suis-je allé trop loin dans cette voie ? Votre commentaire me donne déjà un élément de réponse et je vous en remercie. L'avenir dira si d'autres ont un point de vue différent, plus critique, peut être. Le reproche (fût-il haineux ou agressif, dès l'instant où il est sincère et argumenté) me semble de loin préférable à l'indifférence !
« Il faut reconnaître… c'est du brutal ! »
Une drôle de manière de torturer les phrases (et la langue, peut-être).
Oui, c'est particulier. Disons : très personnel. Une appropriation non seulement de la ponctuation, mais de tout le toutim de la langue française.
Certes, c'est audacieux.
J'ai pécho un passage, les yeux fermés :
"Le reflet dans la vitre la dessine, qui finit de déjeuner ; longue chemise d’homme ne tenant que par deux frêles boutons qu’elle aime porter le matin, petite culotte. C’est tout. Pas encore maquillée ; probablement fraîche, lumineuse. Cheveux bouclé mi-longs qui encadrent le visage sans éclipser l’éclat des yeux gris-bleu. Devrait être belle. L’est, peut-être. Enfin… Le sera, tout à l’heure."
Ce qui m'intéresse : si je surfe en crête du texte, mon cerveau réussit malgré tout à construire une image. Et cela l'étonne presque (l' / sujet = cerveau).
Ce qui m'interroge : vue de plus près, ces phrases sont fichues de telle sorte qu'elles n'ont pas de sens (ou un sens plus que discutable, comme on dit "capillotractées").
Est-ce un style ? Pourquoi pas, puisque vous affirmez que cela est le "fruit d'une longue réflexion" (j'extrapole votre réponse ci-dessous).
Est-ce harmonieux ? Pas à mon oreille. Et pourtant, je préfère Stockhausen à Mozart, Boulez à Reynaldo Hahn, et les Sex Pistols à Luis Mariano.
J'espère que vous aurez plusieurs commentaires, et, par avance, je suis curieuse de les découvrir.
@madline2
Merci de votre commentaire ! Vaste sujet que celui de la ponctuation. En dehors des conventions et des habitudes qui me font l'effet d'un désuet carcan, son rôle est (de la part de l'auteur) d'imposer des pauses, des respirations dans la lecture là où elles lui semblent souhaitables. Dans ce sens, sachez que la position de chacun de mes points-virgules a été le fruit d'une longue réflexion et que, quoi qu'il advienne, je n'en supprimerai ou n'ajouterai pas un, chacun ayant son rôle et sa place imposée par la construction du style.
Mais, d'une manière plus générale, il est évident qu'aucun fervent défenseur d'une écriture académique ne saurait apprécier cet ouvrage et je l'assume parfaitement !
Professeur de Mathématiques mais passionné de littérature, j'aime, au détour d'une page, pouvoir laisser mon imagination vagabonder...
"Pétrichor, l'hiver..." est le "Livre le +" du 25 mars. Retrouvez l’article qui vous donnera envie de le lire. N'oubliez pas de laisser un commentaire à Wilfrid TETARD c’est pour cela qu'il publie ce roman gratuitement sur monBestSeller.