Le Géryville que beaucoup évoquent avec nostalgie n’a pas été seulement le petit village calme et propre où il faisait bon de vivre, surtout à la tombée de la nuit, et de danser sous les airs joyeux des accordéons et sous les effluves de l’anisette au grand bonheur des communautés européenne et juive mais il y avait aussi l’autre Geryville des indigènes musulmans laissés pour-compte qui, victimes de l’exclusion trimaient dans des emplois serviles pour survivre aux lendemains incertains.
Naceur Boucherit
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Je ne rentrerai pas dans la partie politique de votre témoignage, il y a tant à dire, je m’en sentirais bien incapable. Vous parlez d’une époque si lointaine et encore si présente dans nos têtes, nous avons tous lu des témoignages de cette époque, comment le pays était divisé, le discours de De Gaulle, et de tant d’autres souvenirs "politiques", dans les nombreux livres ou les films, vue pour la plupart de notre côté de la Méditerranée. Mais l’histoire que vous racontez, justement, c’est celle de l’autre côté, celle que nos politiques aujourd’hui essayent d’apaiser. Vue par un enfant. Cela lui donne une candeur, cela lui donne juste, comme vous dites, le devoir de mémoire, pour qu’on n’oublie pas, et pour que dans "nos" mémoires, il y ait les deux côtés de l’histoire. Merci pour ce partage.