Seuls des lambeaux de brume s’élèvent lentement du sol, tandis que les arbres fantomatiques dressent leurs branches noires vers le néant. L’air glacial pénètre les moindres recoins. La route gris acier entaille le vert sombre des prés, débobinant à perte de vue lignes droites et sinuosités.
La nuit est noire. Sans lune. Sans étoiles.
Un bruit crève l’obscurité. D’abord indistinct, il se rapproche, amplifie.
Des phares trouent la nuit. Un véhicule lancé à vive allure disloque le silence, pour s’évanouir ensuite dans le chuchotement nocturne. Sur son passage, la lumière révèle des troncs lisses et bruns, des frondaisons désordonnées et scintillantes qui se dissolvent instantanément dans l’obscurité.
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@margotlamarque
Bonjour, merci de vous être aventurée dans le labyrinthe de mes nouvelles, dont la sortie n'est pas toujours simple à trouver, j'en conviens !
Ouhhh vous nous emberlificotez histoire de noyer le poisson, de nous perdre dans plein de méandres, dans une écriture très soignée, précise, détaillée, on est à l’affût d’un signe qui pourrait nous faire entrevoir la fin de ces fantasmes éveillés. Parfois un peu à l’excès, non ?