Le deux octobre mille neuf cent trente trois, Pierre Martin, son épouse Marie Breysse, et leur valet Jean Rochette, sont guillotinés en présence de trente mille personnes face à l’auberge de Peyrebeille (Ardèche).
Cette ampleur marque l’importance accordée aux suppliciés condamnés par la Cour d’Assise de l’Ardèche après un an et demi d’instruction et de longues journées d’audience.
Si la voix populaire prête plus de cinquante crimes de sang à ces aubergistes, les jurés Ardéchois n’ont pu délibérer que sur six méfaits, dont un seul leur a parû suffisamment avéré pour les envoyer à l’échafaud.
Le mythe de l’auberge rouge est né...
Ce livre est noté par
@Jean-Francois Lacour, je tombe sur votre roman tout à fait par hasard et longtemps après votre publication.
A la lecture du synopsis, vous situez l’histoire avec une erreur d’un siècle (faute d’inattention ?), les époux Martin ont été guillotinés en 1833 (et non en 1933).
Il se trouve que dans les archives de mon beau-père, j’avais trouvé le récit d’un contemporain (je ne me rappelle approximativement que du titre : L’auberge rouge de Peyrebeille). La typographie laissait à désirer, le récit était seulement la mise sous presse d’un manuscrit qui n’était pas l’oeuvre d’un romancier. L’auteur s’était appuyé sur les journaux parus à l’époque du procès et de l'exécution, en zone rurale, des renseignements pris auprès des gendarmes à cheval ayant procédé à l’arrestation des suspects. Il avait aussi assisté au procès et à l’exécution.
Parmi les victimes figurait un jeune ayant voulu échapper à la conscription, lequel avait sur lui la petite fortune que lui avaient laissé ses parents pour subvenir clandestinement à ses besoins.
Le récit était assez différent du scénario des films réalisés au 20ème siècle.
Dommage que cet ouvrage ne soit plus à ma disposition. Il est probablement le seul document contemporain, non romancé.
Cordialement. MC
@FANNY DUMOND
Je vous remercie mais les auteurs contemporains qui plaident pour une thèse d'innocence ne sont pas si nombreux....
Et puis, vous l'avez compris, à la vue du dossier, on ne peut plus parler d'erreur....
J'ajoute que même si les romanciers sont des menteurs qui disent beaucoup de vérités,il s'agit aussi d'une grande histoire d'amour
Vous rejoignez de nombreux auteurs dont Michel Peyramaure qui se sont interrogés sur cette sombre affaire. Je cite un extrait de la 4ème de couverture de son livre "En refermant ce livre qui relate les plus sombres épisodes du drame, on ne peut s'empêcher de se demander si cette triple exécution n'a pas été finalement la plus grande erreur judiciaire du XIXème siècle."
@Jean-Francois Lacour. Je sais combien ce genre d'ouvrage représente de travail de recherche. Si vous aimez les histoires, enquêtes ou faits historiques, je vous invite à lire mon ouvrage : "Manus Deï" qui m'a demandé plus de 6 ans de recherches. C'est avec plaisir que je lirai votre commentaire et que je recevrai votre vote. Cordialement
@Mary Cousin
Merci de votre lecture et de votre analyse Mary
En fait l'ensemble du roman est construit à partir de très sérieuses recherches menées par Thierry Boudignon, chargé d'Etudes Documentaires aux Archives Nationales
Il m'a fait l'honneur de préfacer l'ouvrage
Cordialement
J-F lacour