Loin du soliloque élogieux d'un Bachelet, elle trouvait ce lieu horrible. Les trottoirs jonchés de crottes de chiens, les cours crasseuses bondées de ferrailles rouillées et la mine blasée des locataires l'avaient obligé à fuir. Parce que, selon elle, on ne pouvait qu'être lâche et fuir du coron. Ce dernier agissait sur vous comme un symbiote indéfectible, une maladie dont on ne pouvait totalement guérir. Elle avait de plus en plus de mal à y revenir, et pour cause, adolescente, elle y avait nourri des espoirs de capitale, de vie de scène, avant qu'on l'informe que ce n'est pas la norme, pas celle du coron en tout cas.
Ce livre est noté par
@TheoFM
Merci pour votre commentaire, c'est très encourageant ! Il est vrai que je redoutais un peu la réception des dialogues par le lecteur, et il semblerait que ce ne soit pas un problème, pas pour vous en tous cas.