
Été 1950. Élisabeth Muller connaît désormais le rôle joué par son frère Charles dans « le drame de Roppensdorf », comme on nomme cette nuit de septembre 1942 où tout a basculé dans ce village du sud de l’Alsace. Peu à peu, les langues se sont déliées, parfois à contrecœur, car il est malaisé, pour ces gens simples, d’affirmer des courages qu’ils n’ont pas eus, de mettre des mots sur les vexations, d’expliquer, tout simplement, qu’ils n’ont guère eu le choix : en Alsace-Lorraine, devenues terres du IIIème Reich dès 1940, le régime nazi sévissait jusque dans les latrines. Impossible, alors, d’en sortir tout à fait propre ou indemne. Doutes et suspicions s’installent. Les sentiments, aussi.
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