Il est important de concevoir qu'un poète puisse ,à travers son oeuvre, mettre au jour une architecture de pensées sans que celle-ci s'obstine à se soumettre aux logiques naturelles et matérielles. Il y a dans l'abstraction des penchants irréels qui tendent à condenser ou fragmenter ce qui à la base ne peut qu'apparaître sous la forme d'une unicité insécable, soit l'origine du terme "atome". Cet artisanat des formes vient déconstruire pour reconstruire, et invite le lecteur à profiter d'expériences intellectuelles de nouvel ordre, qui nourrissent sans en abuser une créativité naissante.
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Le commentaire de Colette Bacro est élogieux et je n’en rajouterai pas, car il est juste ! Sauf pour insister sur le potentiel pédantisme sous-jacent. La difficulté avec la poésie, c’est le risque que pour une bonne rime, on est prêt à tout, même à sacrifier du sens.
Peut-être discuter du style, de la forme, du ton, des thèmes, des procédés? Il est toujours intéressant de raccorder une poésie à une peinture ou à une musique, c'est un échange culturel.
Je ne sais si le besoin de simplicité prenne de l'importance au sein d'abstractions poétiques si l'on parvient à entendre la musicalité et la virtuosité du contenu. Je ne doute pas qu'il soit difficile de "comprendre" ces textes, car la logique et la raison ne nous en donnent pas l'accès mais bien au contraire le restreignent. Tout est question d'habitude, le pédantisme de l'un sera la vulgarité de l'autre; mais faudrait-il pour autant donner à une poésie,qui de nature se joue de mille manières, un caractère simpliste qui ne saurait permettre la lecture d'autant de variétés?